1- Orthodoxe est un terme qui signifie "opinion droite". Ainsi, quand je parle de catholique orthodoxe, j'entends par-là le catholique qui respecte la doctrine que l'Eglise a toujours défendue.
Les termes que tu emploies : "fondamentaliste", "ultra-orthodoxe" sont de simples étiquettes, des façons de disqualifier sans jamais prouver. Vous nommez fondamentalistes des catholiques qui s'en tiennent au dépôt de la foi. Ce ne peut être un défaut ! En fait, ce sont les termes qu'emploie le libéral pour désigner ceux qui ne le sont pas, qui ne sont pas infectés.
Quel est le postulat admis ? Le bon catholique ou le bon juif n'est plus celui qui respecte sa doctrine scrupuleusement, qui l'applique au quotidien, mais celui qui respecte sa doctrine dans une certaine mesure : tout en intégrant les principes de la modernité, du libéralisme, celui qui admet que les principes de la modernité priment sur ceux de sa religion lorsqu'il y a opposition.
2- D'ailleurs, plutôt que dire que j'évoque tous les clichés possibles, pourquoi ne prouves-tu pas en quoi je me trompe ? Le juif n'est plus astreint aux mitsvot ? Celles que j'ai prises en exemple sont mal interprétées ? La mezouzah n'est plus une obligation rituelle fixée par une mitzvah - la 81ème-?
Si le juif laïque ou assimilé garde les mezouzot, alors c'est le signe qu'il lui reste quelque coutumes juives, les moins gênantes, comme il reste au musulman-libéral le ramadan par coutume, ou au catholique-libéral le baptême, sans même savoir ce qu'il signifie.
Voyons en quoi cela illustre un de mes précédents paragraphes. Je cite :
af90 Parce qu'ils sont infectés par les principes libéraux, parce qu'ils défendent plus les principes de 89 que leur religion, ils sont les parfaits représentants du modèle vendu par les héritiers des révolutionnaires, des exemples pour les autres ; alors qu'en vérité, le catholique - libéral ou "assimilé" est au mieux un très mauvais catholique qui a de quoi s'inquiéter sérieusement pour son salut, au pire carrément un hérétique. Je m'en tiens à ce jugement, afin d'éviter une controverse de plus sur l'Eglise d'aujourd'hui.
Le cadmos, ou libéral français, nous expliquera qu'il est le bon juif, le bon catholique, ou le bon musulman car il intègre les principes libéraux, qu'il a su adapter sa religion ; le cadmos nous expliquera aussi que c'est la preuve qu'être juif, catholique, ou musulman est aussi compatible avec la modernité, et les valeurs de la République : d'abord libéral, ensuite de votre religion, tout en se déclarant neutre en la matière.
3- Contrairement à ce que tu racontes, je ne m'en tiens qu'à des sujets qui ne font pas spécialement débat. Je n'ai pas évoqué par exemple la pratique de la milah, concernant les rites ; ou la nature exacte de la mission du peuple juif. Cela aurait été très facile, mais j'essaie d'être honnête, de ne pas tomber dans la sophistique.