filochard C'est que vous n'avez pas compris mon propos ou que vous avez confondu avec celui d'un autre.
Alors je reprends patiemment. Il me semble que vous connaissez suffisamment les techniques de régulation de flux pour me comprendre et me suivre.
1- Les éoliennes sont pilotables à la minute entre zéro et la puissance du vent.
1bis- La puissance du vent est variable mais prédictible sur plusieurs jours. Cet horizon est trop court pour assigner une puissance nominale significative à l'éolien. On la considérera donc comme nulle.
2- Les barrages hydroélectriques de retenue sont pilotables comme les éoliennes sous respect des niveaux de l'eau et des débits de fuite réglementairement garantis. La constante de temps est de quelques minutes.
2bis- La pluviométrie est prédictible sur plusieurs constantes de temps liées au climat. Ceci permet d'assigner une puissance "nominale" au barrage sur plusieurs horizons, dont les plus lents sont compatibles avec le pilotage des centrales nucléaires.
Bref, je vais au résultat :
- le nucléaire est calibré pour assurer à lui seul la totalité des besoins appelés, dans sa constante de temps propre qui est relativement lente (pas à la minute) ;
- l'hydroélectrique de retenue doit être appelé, dans sa constante de temps "lente" liée à son remplissage et à son écrêtage, pour autoriser le nucléaire à se mettre en deçà du besoin, puisque la constante de temps de ce nucléaire le permet ;
- l'hydroélectrique de retenue doit également jouer un rôle de régulation à constante de temps plus rapide, disons infrajournalière, pour suivre le cycle journalier du besoin, simplifiant ainsi la régulation nucléaire ;
- l'hydroélectrique peut enfin assurer un rôle de régulation fine dans sa constante de temps en minutes ;
- les éoliennes peuvent assister l'hydroélectrique dans cette régulation à la minute, dès lors qu'elles sont pilotées avec capacité de répondre à l'appel, c'est-à-dire si elles sont tenues à l'arrêt. Le gestionnaire sait à un horizon de quelques jours si cette fonction sera activable et cela optimisera le pilotage des barrages ;
- je ne veux entendre parler ni de gaz, ni de charbon. On peut s'en passer à 100 %.
Si vous voulez critiquer, ça m'intéresse.
Mais rassurez-vous, j'y connais et je ne suis pas bridé par la doxa politique comme mes amis de RTE que je salue au passage, les malheureux.