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Les rapports du GIEC devraient être une discussion de spécialistes : parmi ceux qui en parlent, très peu de gens les lisent. Les gens capables de les comprendre et surtout de vraiment les critiquer ne courent pas les rues, en raison des connaissances nécessaires à cet effet.
Malheureusement, même parmi les gens instruits du grand public, la suspension du jugement n'est pas très populaire. L'exégèse positive de la sainte autorité, et l'exégèse négative de la méchante autorité ont beaucoup plus le vent en poupe. Nous oublions sans doute que si la vulgarisation permet de connaître grossièrement les vues de plus instruit que soi sur une question, elle ne donne pas la formation et les connaissances nécessaires pour pouvoir en juger.
Peut-on toutefois pratiquer la suspension du jugement dès lors qu'existe une problématique politique ? il est question au moins chez certains exégètes, voire chez certains spécialistes, d'imposer un programme politique et une politique de coopération entre sociétés à partir des prévisions/prédictions ou scénarios du GIEC, organisme doté d'une autorité scientifique devant laquelle nous devrions tous nous incliner... ce qui, nous y revenons, suppose de les évaluer.