Jiimmy
C'est moi où je ne perçois pas la différence entre ces deux assertions ?
C'est vous : "Le vote RN vient surtout de" contre "Le vote RN vient aussi de"
Et il est ironique que votre phrase présente une autre faute logique.
C'est factuel, le vote FN est très fort dans les territoires où l'immigration n'est pas réellement constatable.
La carte des départements montre clairement une corrélation entre territoire colonisés et intensité du vote RN : Sud-est, Nord-est, périphérie parisienne. Une comparaison avec une carte de l'immigration est édifiant - certes non-fournie dans mon dernier message car l'information me semblait bien connue, peut-être à tort.
Tandis qu'il est + faible dans les territoires où elle est maximale. Sachant par-ailleurs que les populations récemment immigrées, ainsi que les immigrés étrangers, ne votent pas.
Les enfants des colons votent, contrairement à ce que vous affirmez. Moins que les Français, mais puisqu'il ne reste presque plus de Français...
Cela s'explique assez facilement et l'on comprend ainsi pour quelles raisons les artistes, les grands sportifs appellent, eux-aussi, à un rejet du FN. (...) Les artistes, les grands sportifs, les habitants les + confrontés à l'immigration récente, sont des gens qui voyagent beaucoup (soit physiquement soit à travers leur confrontation à l'altérité incarnée par ces immigrés récents).
Quelle bonne blague ! Les artistes notoires, ceux qui appellent à voter RN, sont très largement issus de bonnes familles, jouissent de revenus aisés, d'un fort statut social et d'univers ségrégués. Que croyez-vous que Léa Seydoux ou Taylor Swift connaissent du reste du monde en-dehors de ces cercles élitaires occidentaux homogènes, des yachts et des hôtels cinq étoiles ? Leurs idées sont celles de n'importe quel milliardaire - ou presque.
Leur connaissance de l'autre par les voyages ? Le tourisme n'est pas une rencontre de l'autre. Connaître l'autre c'est vivre parmi lui, en minorité - je ne parle pas d'une touche d'exotisme. Ces artistes ne sont pas assez curieux pour cela, enfermés dans un petit monde germanopratin en-dehors duquel ils perdent toute importance, friands de reproduction sociale, accros aux subventions étatiques décernées par des fonctionnaires socialistes. Leur conformité idéologique est leur ligne de carrière, car un artiste doit être progressiste aujourd'hui comme il devait être catholique au Moyen-Âge.
Le simple vocable de "diversité" est révélateur : il n'y a pas de diversité. Il y a des quartiers Africains, des quartiers Arabes, des quartiers Français, des quartiers en voie de transition. Paris n'est pas un joyeux melting pot où tous se côtoient volontairement, mais un tissu de ghettos qui se substituent progressivement les uns aux autres, avec quelques touches d'exotisme en leur sein, où la cohabitation est principalement imposée institutionnellement en journée par l'entreprise.
Ces touches d'exotisme, donc, sont les égarés : idéalistes qui perdront bientôt leur innocence, ou boucs émissaires sacrifiés pour prouver la grandeur de nos maîtres.
Et pendant ce temps les Français quittent l'Idf et Paca, comme hier les villes colonisées, comme avant-hier les quartiers colonisés. Mais Saint-Germain des Prés, Montmorency et la Place des Vosges restent encore protégés - pour l'instant.
ceux qui n'ont pas la chance d'avoir cette ouverture au monde extérieur, sont + sensibles aux discours haineux et racistes du FN
Le noyau dur des électeurs d'extrême-droite vient de ceux qui ont vécu et travaillé en minorité parmi les colons. Les colonisés ou anciens colonisés tels que moi.