Alors quand il s'agit de l'actualité, et que la fiabilité de l'information est tout sauf assurée, j'essaie de me raccrocher à ce qui semble établi, vérifiable. Je vous l'accorde : les intentions des uns et des autres sont difficiles à estimer.
La prémisse est louable mais la conclusion erronée : la bonne attitude est d'admettre son incapacité à savoir. C'est la révolution copernicienne de Kant : d'abord délimiter les limites de son savoir.
En vous en tenant aux seules informations qui vous semblent fiables, vous vous subordonnez aux sources qui les certifient. Vous devriez être conscience de votre tropisme russophile dans la sélection des données par-dessus lesquelles vous raisonnez.
la Russie a-t-elle vraiment la démographie pour soutenir des guerres de conquête ?
Peut-être, peut-être pas.
les Russes n'auront jamais la garantie que les membres de l'OTAN agissent intelligemment.
Se limiter aux faits que vous jugez fiable n'est pas faire preuve d'intelligence ou de raison. Tenir compte des incertitudes n'est pas faire preuve de bêtise.
Affirmer que notre diplomatie doit reposer sur des faits tangibles ne signifie pas être pour l'inaction.
Une politique qui s'en tient aux déclarations de son adversaire fait le jeu de son adversaire. Une politique qui s'en tient aux certitudes est une politique stupide. La politique doit tenir compte des points aveugles et se fonder sur les scénarios possibles.
Mais voyez-vous, il ne suffit pas de paraître pour être.
C'est pourtant ce qu'a fait la Russie au début de cette guerre. Elle se rattrape peu à peu depuis.