Jiimmy
En quoi peut-on être fier de quelque chose que l'on a pas choisi (être né en France en l'occurrence) ? Je suis fier de ce que je produis, de ce que je fais
Qu'accompliriez-vous sans le travail d'autrui ? Que seriez-vous nu comme un ver dans la forêt ? Que produiriez-vous si vous n'étiez juché sur les épaules de ceux dont vous héritez ? Que vaut un général sans les soldats trépassant sous ses ordres ?
L'homme ne se réalise qu'à travers la société passée, présente et future. Il est légitime d'être fier de l'héritage auquel on succède, et de la chance offerte d'y contribuer. Vous qui ne jurez que par l'autorité, lisez Kant ou Norbert Elias.
Et puis cette vision d'un homme mesuré à la hauteur de ses accomplissements condamne l'humanité au malheur : point de valeur hors de la célébrité ? Au contraire, faire honnêtement son travail en se félicitant d'avoir fait sa part envers ses prochains est légitime. Mieux, oubliez le travail : se contenter d'aimer, c'est déjà bien assez. Je valorise davantage une mère au foyer qu'un employé du mois surpassant ses KPI.
Que je sois né en France, en Chine ou en Equateur, en quoi cela devrait influer sur la fierté que je devrais avoir ?
En effet, ce n'est pas une question de coordonnées GPS mais de lignage : vous ne pouvez revendiquer l'héritage français.
En quoi c'est bien d'aimer sa patrie ?
Encore une fois l'homme n'existe pas seul, il y a interdépendance. Rejeter sa patrie, c'est rejeter les siens, c'est se poser en antisocial et en ennemi de l'intérieur.
Cette vision sociétale promue par les progressistes, d'atomes seulement reliés par des relations contractuelles et dont les conflits seraient arbitrés par une bureaucratie judiciaire, conduit fondamentalement à la guerre du tous contre tous. Il faut une communauté pour vivre bien, c'est à dire de la préférence, donc de la discrimination et du chauvinisme.