marcopolo C'est ce que pensent généralement les gens de gauche mais ce n'est pas nécessairement la vérité. Je ne fais que respecter la science historique dont l'objet est la découverte de la vérité.

Dans notre pays frondeur à l'extrême, on a pour habitude de parler hardiment de faits historiques. On aime rajeunir l'Histoire et l'accommoder aux idées de la vie présente, de l'animer de nos passions. Et tout comme toi mon cher marcopolo, on a tendance à supposer une mauvaise intention à l'historien le plus désintéressé. On ne pense qu'au mal lorsque les idées et les croyances ne sont pas conformes avec les nôtres. A force de révisionnisme pauvre et misérable, on a tendance à tenir pour médiocre ce qui est connu de l'Histoire. En laissant les grands chemins pour les sentiers, on risque se retrouver dans des impasses.

le 12 huillet 1270, ke Roi a réuni un conseil de guerre sur sa nef royale où il exposa ses raisons de choisir Tunis au lieu de l'Egypte. Des raisons qui furent économiques, politiques et d'ordre religieux, comme je lai précisé précédemment.

Le 18 juillet, l'armée débarqua dans la région de l'ancienne Carthage. Au départ ce fut une guerre d'escarmouches. Puis, ce fut l'attaque du château couronnée de succès tandis qu'une partie de la garnison périt dans les souterrains et que le reste prenait la fuite. Le 25 juillet, les musulmans revinrent en forces mais ils furent à nouveau repoussés. Partout l'ennemi ne connaissait que des défaites mais le Roi redoubla de vigilance. Mais une grosse épidémie commença à décimer l'armée où les hommes mouraient comme des mouches. D'après le diagnostic publié par le Docteur Charles Nicolle dans les Archives de l'Institut Pasteur de Tunis, une épidémie de dysentrie bacillaire s'était développée du fait de la chaleur et du régime alimentaire des soldats et des eaux contaminées.

La mort de ce grand Roi fut aussi exemplaire que sa vie.

Tout d'abord, le Roi fut toucher cruellement le 3 août 1270, par la mort de son fils Jean victime de l'épidémie, lequel était né à Damiette, au cours de la précédente Croisade et que la reine Marguerite avait surnommé Tristan. Il venait d'avoir vingt ans. Cette tragédie se déroula à un moment où le Roi commençait à se sentir souffrant. Pourtant il donna ses ordres jusqu'au bout. Malheureusement, son affaiblissement présageait une fin inévitable. Sa mort fut celle d'un croyant, sans angoisse et sans inquiétude. Il eut encore la force de demander qu'on le couche sur un parterre de cendres, et les bras en croix, il rendit l'âme le 25 août 1270. La France avait perdu son plus grand souverain.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les évènements qui ont suivi la mort du Roi car la documentation est volumineuse. Des choses qui, aujourd'hui, les nouvelles générations ont peu de chance d'apprendre dans les écoles de la République.

Des évènements historiques très importants se sont déroulés entre la mort du roi et le départ des derniers croisés en novembre 1270. En effet, peu de temps après la mort du roi, Charles d'Anjou, le frére de saint Louis qui était alors le roi de Sicile, arriva avec d'importants renforts. Sans perdre de temps, il fit proclamer son neveu Philippe III roi de France, et passa à l'offensive à la tête des troupes royales dès le 4 septembre 1270. Le sultan Al-Mustancir pressa son armée de passer à l'attaque mais Charles d'Anjou l'a repoussa en lui infligeant des pertes considérables.

Pendant ce temps, le nouveau roi Philippe qui avait hâte de montrer aux troupes qu'il était le digne successeur au combat du vainqueur de Damiette et de Mansourah, donna l'ordre d'offensive générale et le 2 octobre, dans une charge irrésistible, il prendra le camp musulman qui se trouvait devant Tunis. A nouveau, l'ennemi n'eut d'autre recours que de s'enfuir et le sultan décida de traiter avec les deux rois. La conquête de Tunis semblait certaine mais alors que nos troupes se préparaient à l'assaut final, le 30 octobre, des préliminaires de paix furent établis et aboutirent à un commun accord. Le traité donnait satisfaction aux Croisés avec la libération des prisonniers, la sécurité pour les voyageurs et les commerçants dans toute l'étendue des territoires.

On peut peut-être regretter que nos troupes aient laissé échapper Tunis aussi facilement, car cette belle proie était à portée de nos armes. Mais le traité ouvrait la route à la paix, au commerce et aux échanges. Le sultan sauvait ainsi sa capitale et il reprit des relations normales avec la Chrétienté.

marcopolo je retiens une chose de Louis IX : c'est l' homme et le souverain de son siècle : un souverain ultra religieux, dans un siècle ultra religieux . Il est dans la lignée des saints de son époque qui ont créé les ordres religieux, ( saint Bernard, saint François......) faisant actes de pauvreté et d'attention aux plus démunis

Il fut un très grand Roi pour le peuple de France à qui il a apporté la paix, la tanquillite à tous et le soutien aux pauvres. La concorde à ceux qui étaient en conflit, la consolation aux affligés, l'assistance et la libération aux opprimés. Tel fut cet homme et souverain d'exception.

Il fut un souverain idéal pour notre pays et parfois, il avait la main lourde car il était aussi un rude justicier qui, en certaines occasions, n'hésitait pas à punir sévèrement les petits comme les grands. Il a donné à la France une dimension nouvelle qui la plaçait au premier rang de l'Europe.

Il a fait respecter l'ordre, la paix et la justice, en utilisant des moyens que les légistes mettaient à sa disposition. Toujours recherché et préféré le compromis à la coercition. Justicier sans faiblesse, il a su faire preuve de modération dans la rigueur des lois. Il fut le plus grand faiseur de paix de son siècle.

Il y a tellement de bonnes choses à dire sur ce grand Roi qui inspire les sentiments les plus dignes d'être portés : courage, abnégation, humilité, piété, dévouement. Au temps où l'on ne parlait pas d'un peuple mais de peuples, où la féodalité supplantait l'idée de nation, saint Louis a inspiré l'une des pluis belles conditions à l'édification de l'ordre qui est l'unité. Car il a su unir la Chrétienté, oubliant un temps la querelle et la discorde.