marcopolo Nous savons que dès le premier siècle de l'ère chrétienne, la religion fondée par Jésus, se fixa à Rome où vint résider l'apôtre Pierre, puis l'apôtre Paul. Par la Méditerranée, les ports d'Asie Mineure, Antioche, Ephèse, et de Grèce, Athènes, Corinthe, étaient en liaison permanente avec Marseille. Les tradition évangéliques arrivèrent ainsi en Gaule de deux côtés : de Rome, d'où le Pape Clément qui était un disciple de Saint Paul, expédia des missionnaires, et d'Orient, par les disciples de Saint Jean, de Saint Ignace, d'Antioche et de Polycarpe, Saint Pothin et Saint Irénée, qui prêchèrent l'Evangile à Lyon et dans la vallée du Rhône. Des apôtres portèrent toujours plus loin la religion du Christ sur le sol gallo-romain.

    chevalier-du-temple
    Si cette dynastie commençait avant la naissance de Charles Martel, ce ne serait pas la dynastie carolingienne. C'est par ses exploits qu'il fonde une dynastie : en reconquérant la terre dont il sera spolié, en soumettant tous les pouvoirs à son autorité, en étendant son emprise à la Frise et la Bavière.

        [supprimé]
        Il n'y avait pas encore d'historiens : Charlemagne nomma son propre biographe, Einghard, en charge de sa propagande. On lui doit le découpage dynastique et les expressions que nous connaissons (carolingiens, rois fainéants, ...).

        La pratique toujours cours : beaucoup de personnages commandent leur propre biographie, et certains parviennent à imposer leur narration.

          bon on resume...
          1-finalement l'europe n'est pas à son 1er remplacement en matiere religieuse
          2-que les chretients vendaient d'autres européens aux arabes en tant qu'esclave
          3-que les carolingiens etaient aussi "borné" avec ceux qui ne croyaient pas en jesus...et quils n'auraient pas deparaillé au bataclan...ou sur la promenade des anglais à nice.

          ...et tous cela au nom du christ sauveur et bonté
          bon bon;..ok
          j'attends avec impatience le reste des turpitudes de la chretienté

            france2100 Tout d'abord j'aimerais apporter une précision : dans les récits historiques on fait souvent état de la bataille de Testry qui en fait devrait s'écrire Tertry.

            Tertry est situé dans la Somme non loin de St Quentin. Ce fut le lieu d'une bataille décisive en 687, où Pépin de Herstal d'Austrasie vaincu la Neustrasie du roi mérovingien Thierry III. Cette victoire eut une portée considérable car elle marqua le glas de la dynastie mérovingienne, et l'avènement des Carolingiens. Les Pippinides prirent donc le pouvoir bien avant 751, avant de pouvoir s'emparer de la couronne. A noter que quelques années plus tard après la victoire de Tertry, en 719, Charles Martel battra lui aussi la Neustrie.

                En moins d'un millier d'années, le Christianisme s'est répandu dans le monde, de l'Atlantique à l'Indus et du Pôle aux tropiques, sans être porté par un peuple particulier qui l'aurait propagé par les armes.
                Les conversions volontaires, au moins celle des puissants, ont conduit cette expansion.

                C'est un fait historique singulier.
                N'étant pas spécialement historien, je ne sais si ce phénomène extraordinaire a fait l'objet d'exégèses approfondies, autant qu'il le mérite.

                  minautore

                  au moins, on peut dire que tu lis et écoutes attentivement tout ce que l'on a posté sur le sujet et je t'en félicite .

                  Sur le principe, le fait d'être baptisé, fait de toi un enfant du dieu des chrétiens , appartenant à la même et unique communauté chrétienne . En aucun cas, cela fait de toi un saint, mais bien au contraire un pécheur, qui en principe devrait par son comportement de chrétien, aller vers la sainteté :
                  un vaste programme semé de beaucoup d'embûches et de turpitudes

                    candidus sans être porté par un peuple particulier qui l'aurait propagé par les armes.

                    c'est un peu vite dit : l' Amérique a autant été évangélisée par les armes que par la bonne parole .
                    Et que dire justement de la façon dont Charlemagne et ses successeurs ont évangélisé la Saxe et les régions germaniques voisines : la conversion ou l' esclavage .

                        marcopolo Pour l'Amérique c'était un demi-siècle plus tard et pour Charlemagne c'est vrai mais à la marge. Et que les Chrétiens n'ont jamais formé un peuple, même au démarrage.
                        Donc c'est pas si vite dit que ça, c'est réfléchi et pertinent.

                          chevalier-du-temple l'établissement du catholicisme en Gaule. Ce n'est pas la pensée révolutionnaire qui a forgé l'esprit français qui prend sa source dans les monarchies mérovingienne, carolingienne et capétienne.

                          la France forme une identité culturelle propre évidemment bien avant la Révolution. Cependant avant les Francs ... il n'y a pas, textuellement, de France. Dans les textes du Haut Moyen-Âge il est question de Galia Franca, ensuite raccourci en Francia, l'adjectif devenant nom propre.
                          Or les Mérovégiens, Capétiens et autres Francs sont des allemands. Avant ces boches, il s'agit d'une société gallo-romaine: des Celtes latinisés et sans doute un tout petit peu de Romains d'Italie et d'ailleurs via l'armée romaine, installés en Gaulle. On ne saura jamais les statistiques "ethniques" entre Alésia et Mérovée ou les premiers Capétiens, mais ce qui est sûr c'est que le bas-latin de l'Empire Romain est progressivement remplacé par une nouvelle langue en formation.

                          Bref, l'identité de la France c'est la langue française, qui est encore très latine dans les "Serments de Straßburg" de 842 entre deux des fils de Charlemagne. Dans mes lectures, il faut que j'arrive au 11è/12è s. pour comprendre un peu, trouver une syntaxe et un vocabulaire suffisamment détaché du bas latin.
                          La langue française c'est du bas-latin salement amoché par des boches en quelque sorte.
                          J'ai l'impression que l´ancienne langue d'oïl est plus présente d'ailleurs dans le wallon qui survit à peine dans certains coins de Charleroi et de Liège.
                          La langue d'oc c'est plus proche du catalan. La différence entre Bernard de Ventadour et Chrétien de Troyes. C'est lorsque la langue de Chrétien de Troyes prévaut qu'on peut parler de France.
                          Avec Villon on y est en plein, avec un génie lyrique au goût particulier qui se déroule pendant des siècles à travers les oeuvres poétiques des uns et des autres.

                          Du coup faut-il voir la poésie contemporaine pour sentir des tendances éventuelles futures peut-être?
                          Ce qui est comique c'est qu'un des poètes contemporains est un chinois, François Cheng. Lorsque je le lis j'y trouve du taoïsme.
                          Vaut mieux ça que les inclusiveries trans-contre-dé-re-genrées et les anglicheries.

                              • [supprimé]

                              • Message #47

                              marcopolo Et que dire justement de la façon dont Charlemagne et ses successeurs ont évangélisé la Saxe et les régions germaniques voisines: la conversion ou l' esclavage .

                              Non, la conversion ou la hache.

                                  • [supprimé]

                                  • Message #48

                                  wissenfichte Or les Mérovégiens, Capétiens et autres Francs sont des allemands. Avant ces boches, il s'agit d'une société gallo-romaine: des Celtes latinisés et sans doute un tout petit peu de Romains d'Italie et d'ailleurs via l'armée romaine, installés en Gaulle

                                  Oui, déjà dit par quelqu'un, des allemands -belges et hollandais.

                                  wissenfichte mais ce qui est sûr c'est que le bas-latin de l'Empire Romain est progressivement remplacé par une nouvelle langue en formation.

                                  C'est Hugues Capet qui impose à partir de 1987 une langue romane vernaculaire, le françois qui est l'ancêtre du français. Jusque là, c'était le latin comme langue administrative, des langues germaniques au nord et à l'est et des langues latines au sud.

                                      [supprimé] Non, la conversion ou la hache.

                                      la hache pour les guerriers adultes et l'esclavage pour les femmes et les enfants

                                        wissenfichte Trois peuples barbares s'établirent en Gaule : les Wisigoths, les Burgondes et les Francs. Seuls parmi les peuples venus de Germanie, les Francs devaient avoir une destinée durable, c'est la raison pour laquelle ce royaume a donné son nom à notre pays.

                                        Par sa conversion Clovis gagna le coeur des Gaulois. Avant les Francs, c'est la civilisation romaine qui dominait en Gaule, mais cette civilisation était trop malade pour être sauvée. Les armées impériales n'étaient plus capables de s'opposer à la formidable poussée des envahisseurs. L'administration impériale était disloquée et quand finalement le monde antique s'effondra, seule l'Eglise resta debout pour sauvegarder les vestiges de la civilisation.

                                            wissenfichte La race française n'est pas constituée dans son unité avant Charlemagne. La langue c'est le latin apporté en Gaule par les soldats romains et qui a évolué. La race cherche son unité et la langue son équilibre. L'esprit français se formule.

                                            C'est au IXème siècle que la race française a un chef en qui elle trouve une sorte d'unité, c'est Charlemagne. La France se bat pour défendre la chrétienté contre l'infidèle. A partir de ce jour, il y a une race française.

                                            Le latin apporté en Gaule par les conquérants romains, se substitue aux dialectes indigènes. Il s'impose parce qu'il est la langue de l'administration, des affaires, des écoles et de l'Eglise. Le français, c'est le latin.

                                              Au début du VIIème siècle, une invasion Arabe menaçait d'engloutir la civilisation chrétienne. Les cavaliers de Mahomet partirent à l'assaut de tous les pays riverains de la Méditerranée qui était sur le point de devenir un lac arabe.

                                              Notre pays faisait l'objet d'une menace imminente : au Sud des flottes de pirates musulmans qui sillonnaient la Méditerranée, multipliaient les incursions sur les côtes de Provence. A l'Ouest, les Arabes franchirent le détroit de Gibraltar, et traversant l'Espagne, ils franchirent les Pyrénées.

                                              En Aquitaine, ils se rencontrèrent avec des pirates musulmans qui, eux, avaient prix le chemin de la mer, puis la route terrestre. Parvenus en Gaule, ils firent face aux populations gallo-romaines qui essayèrent en vain de leur barrer la route. Ils passèrent la Garonne et parvinrent au-delà de la Loire, jusqu'à Tours, quand ils se heurtèrent à Charles Martel le fils de Pépin d'Heristal, un guerrier intrépide et résolu à la tête de ses formidables guerriers Francs.

                                              Donc, après avoir franchi les Pyrénées. vaincu le duc d'Aquitaine, les musulmans remontèrent la vallée du Rhône et suivirent celle de la Loire, menaçant d'envahir toute la Gaule. A l'appel désespéré du duc d'Aquitaine, Charles Martel leva une puissante armée et courut à la rencontre des envahisseurs musulmans. Les traditions rapportent que le choc décisif eu lieu à Poitiers en 732 où l'élan de la cavalerie musulmane se brisa contre le mur d'acier que formèrent les guerriers Francs. Le chef Abd-er-Rhamân fut tué dans la bataille et découragés, les ennemis s'enfuirent en Espagne. L'islam qui avait vaincu la Perse et l'empire de Byzance trouva son maître en la personne de Charles Martel qui sauva non seulement la Gaule, mais encore la Civilisation chrétienne. Il brisa avec sa formidable armée l'invasion musulmane jusque-là indomptée. Ce fut la première grande victoire de la Croix sur le Croissant.

                                                white-widow-power Pas encore au Puy-du-fou mais à Moussais-la-bataille, au Nord de Poitiers.
                                                Formidable panorama et excellente présentation didactique.