[supprimé] En l'occurrence, ce n'est pas vraiment le débat (à savoir, juger du degré de moralité de telles ou telles actions durant un conflit), il s'agit plutôt (de mon côté) de disqualifier l'appellation "terroriste" du fait de la subjectivité inhérente à ce concept qui est appliquée par chaque belligérant envers celui contre lequel il combat.
Il fut un temps où lorsque deux parties se faisaient la guerre, chacun se contenter de qualifier l'autre "d'ennemi à abattre". Le mot terrorisme s'est substitué à ces désignations traditionnelles pour désigner tout ennemi contre lequel l'on combat et cela y compris lorsque ce sont deux armées régulières qui se font face (comme on le voit en Ukraine où les belligérants se désignent mutuellement comme des terroristes).
Le propos vise désormais à délégitimer la cause de l'adversaire en tentant de le présenter sous un angle maléfique. Celui ne combattrait pas, comme nous, pour des intérêts liés à un territoire, un surplus de pouvoir, sa survie, la défense de populations ou autres, il combattrait uniquement pour le plaisir de faire mal, de terroriser, d'être violent (car il est maléfique).
Que ce soient du côté israélien ou Palestinien, chaque camp perçoit l'autre à travers cet angle moderne de vue qui s'est imposé partout. L'autre, l'ennemi est un terroriste. Donc concrètement cela n'a plus aucun sens de l'utiliser puisque tout le monde le fait.
Quant à opérer une distinction, comme vous le faites, entre le massacre de civils le 7 octobre et le massacre de civils à Gaza, c'est extrêmement malsain et inepte. Malsain car vous vous tordez l'esprit pour tenter de nous faire croire que l'holocauste en cours à Gaza n'est pas perpétré avec les mêmes intentions que celles qui présidèrent au massacre de civils israéliens (alors que bien évidemment, les civils sont visés expressément dans un but de vengeance et afin de les terroriser pour l'avenir, de sorte à faire taire toute contestation).
Inepte car, qu'attendez-vous comme réactions de la part d'individus qui n'ont connu que la guerre, que les camps de concentration avec les privations inhérentes à cette situation. Les bombardements, les tueries régulières de leurs proches. L'absence de liberté ou autres. Pour un jeune Palestinien qui a vu ses parents ou ses amis ou certains de ses proches mourir, en + de ses conditions de vie, tout israélien vivant de l'autre côté du mur du ghetto est un ennemi à abattre. Et si vous ne parvenez pas à combattre cela, alors c'est sans doute votre capacité d'abstraction qu'il faut remettre en question.