candidus Je n'ai jamais parlé de production ou alors par inadvertance. Je parle bien de puissance installée, c'est le paramètre essentiel puisque l'électricité ne peut être stockée (sinon dans les grands barrages qui pourront, certes, un peu écrêter).
J'élimine évidemment l'éolien et le solaire, beaucoup trop coûteux (sauf exceptions conservées mais qui ne pèsent rien) - vous devez avoir noté que je veux un kWh à moins de deux centimes.
Personne ne construit des centrales nucléaires pour ne pas les faire tourner. Un taux de charge annuel de 70-85% est raisonnable avec une programmation saisonnière des arrêts pour maintenance.
L'éolien et le solaire ne sont pas coûteux ces dernières années, des grands contrats de concession ont été signés à 25 €/MWh en Espagne, au Portugal et au Maroc ces dernières. L'électricité nucléaire est 3 à 4 fois plus onéreuse à cause des coûts d'investissements énormes.
Au passage, le kWh à deux centimes est un de vos doux rêves, il vous manque un zéro.
candidus Et je parie sur une relocalisation de l'industrie lourde grâce aux tarifs d'énergie notoirement allégés, c'est dans l'air du temps d'une plus grande indépendance.
L'industrie lourde a bien d'autres facteurs économiques que le prix de l'électricité: accès aux minerais et produits de bases (pétrole, gaz) , coût des transports, impôts/taxes, coût du travail, normes environnementales. On ne va pas se mettre à construire des aciéries en France (Dunkerque et Fos sont déjà trop grosses pour le pays), des raffineries de pétrole, des cimenteries, etc à grande échelle en France. Le pays n'a pas de minerais ni de pétrole, pas un bien gros marché intérieur, même plus guère de main d'oeuvre, et je ne parle pas des impôts, du coût du travail. Laissons ces business aux arabes (ils ont du pétrole et du gaz) ou à des pays low cost, ou bien il faut planifier au niveau de l'Union Européenne.
La France a besoin d'industrie manufacturière. Les technologies de pointe bien sûr doivent être développées: aéronautique et spatial civil, armement en équipements et électronique, pharmacie et chimie fine/biochimie et chimie des matériaux, recyclage de déchets, énergies renouvelables, ingénierie nucléaire et filières combustibles et déchets, technologie de l'eau. L'automobile est à préserver, de même que l'agro-alimentaire qui doit être développé. Mais nous avons surtout besoin de revenir dans le secteur manufacturier: mécanique, électricité, électronique, textile et chaussure haut de gamme en redonnant de l'air à nos PME/PMI et à nos startups.