Simon
Contrairement à ce que racontent nos eschatologues, il n'y a pas de raréfaction des matières premières, sauf peut-être du pétrole et de certains calibres de sable. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Au pire nous voyons l'épuisement des gisements les plus faciles à exploiter, ce qui ne changera pas grand chose vu la faible poids des matières premières dans le PIB (3%) et les progrès de l'automatisation pour le minage.
Pour bien enfoncer le clou, la couche de biens matériels que nous possédons ne ferait pas plus de 50cm si nous l'étalions, alors que nous piochons les ressources correspondantes dans une écorce de dix à vingt kilomètres !
L'eau, par exemple, sera plus abondante sur le territoire français, mais plus concentrée sur quelques saisons, ce qui est gérable. L'humanité a plus d'un siècle de gaz devant elle, et plus de deux siècles de charbon au bas mot - hélas. Et certaines matières comme le platine et l'hélium seront bientôt plus abondantes grâce à l'exploitation spatiale.
Vous pourriez à la rigueur arguer que les effets de décarbonatation ont un coût. Fort bien mais ce coût pourrait être tout à fait raisonnable et compensable, d'autant que les coûts de production et distribution des biens physiques ne représentent qu'une minorité de notre consommation, alors que des biens éponges comme le foncier absorbent le reste. Hélas ce coût sera pour nous énormes car nous sommes dirigés par des bigots qui ne comprennent rien au problème, et sont convaincus que c'est le sacrifice en soi qui mènera au salut par l'apaisement du courroux de Gaïa.
L'humanité sera demain beaucoup plus riche qu'aujourd'hui, et elle sera devenue maîtresse du climat. Les Français, eux, ramperont dans la fange sous la conduite de scénaristes et journalistes nous enjoignant à expier les péchés des blancs, des mâles, de l'humanité. Tout ceci est une hystérie puritaine européenne déconnectée des faits.