courtial De toute évidence vous déraillez mon pauvre ami. La haine des chrétiens vous aveugle. Mais où allez-vous donc chercher ce genre d'inepties ? Certainement pas dans la "scriptura sola".

J'ai déjà parlé de la Sainte Famille qui chaque année se rendait à Jérusalem à la fête de Pâque, mais j'aimerais m'attarder un peu plus sur ces pèlerinages. Car tout au long de sa vie terrestre, Jésus a participé aux grands pèlerinages qui plusieurs fois par an rassemblaient les Juifs à Jérusalem.

La Pâque, en avril, rappelait la délivrance de la servitude d'Egypte. Elle durait sept jours durant lesquels on ne pouvait manger que du pain sans levain, et s'ouvrait par un repas qui comprenait essentiellement un agneau immolé rituellement dans le Temple. La Pentecôte, en mai, était la fête qui ravivait le souvenir de l'Alliance du Sinaï. Elle était aussi destinée à remercier le Seigneur pour la récolte qui venait d'avoir lieu. Les Tabernacles ou les tentes, en octobre, solennisaient le séjour des Hébreux dans le désert où ils n'avaient que des tentes pour s'abriter. En même temps, c'était un remerciement pour les vendanges. La Dédicace rappelait la consécration du Temple en 165.

Souvent une cérémonie officielle marquait le départ des pèlerins. D'abord plus ou moins isolés, ils ne tardaient pas à en rencontrer d'autres, parents et amis, venant des bourgades voisines. L'on se groupait bientôt et l'on formait une caravane. La joie du départ et l'impatience de toucher au but était tel que les pèlerins chantaient des psaumes. Lorsque le soir arrivait, on campait à la belle étoile, roulé dans son manteau, ou bien on profitait du campement dressé par d'autres. Les animaux entravés, un guetteur veillait sur le salut de l'ensemble des pèlerins. Le matin on partait très tôt dès l'aurore. Et quand brusquement surgissait Jérusalem avec son enceinte de murailles, c'était du délire. La dernière pente gravie, la maison de Dieu apparaissait toute proche et l'on entendait le son des trompettes des Lévites où l'on apercevait la fumée des sacrifices. Le Saint des Saints se devinait, résidence du Seigneur dont le nom ne pouvait être prononcé.

A quoi la Ville Sainte, Jérusalem, ressemblait-elle au temps de Jésus ?

La capitale du peuple d'Israël depuis David, puis du royaume de Juda sous les successeurs de Salomom, puis de toute la communauté Juive au retour de l'exil, était bâtie sur une double colline bordée à l'ouest et au sud par la vallée de la Géhenne, et à l'est par celle du Cédron. La ville était entourée de murailles sur tout son pourtour, elle renfermait les monuments principaux qui virent l'activité de Jésus.

Au nord-est se trouvait le Temple, environné de cours et de parvis dominés par la Tour Antonia d'où les soldats romains surveillaient les pèlerinages. En descendant vers le sud on passait près de la fontaine de Siloé où l'aveugle-né recouvra la vue. En obliquant vers l'ouest on trouvait le palais d'Anne et de Caiphe où Jésus fut emmené durant sa Passion, et tout auprès le Cénacle ou il institua l'Eucharistie. En suivant la muraille vers le nord on passait près du palais d'Hérode où Pilate envoya Jésus avant de le condamner.

Au nord-ouest de la muraille, mais à l'extérieur, le Golgotha dressait sa petite colline. Au nord u Temple, c'était la piscine de Béthesta qui vit la guérison du paralytique. A l'est de la vallée du Cédron était situé le jardin de Gethsémani et non loin de la partait la route pour Béthanie.

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    chevalier-du-temple Heureusement que j'ai visité la ville, car je ne sais pas comment monsieur tout le monde peut arriver à vous suivre.

    Carte 1

    Carte 2

    La Vallée du Hinnom est la Vallée de la Géhenne.

    En 3D

      [supprimé] Mais tout simplement en regardant un plan de Jérusalem. Les plans de la vieille ville de Jérusalem sont disponibles un peu partout sur le Net.

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        chevalier-du-temple Il faut un plan et un minimum de connaissance du sujet.

        Enfin, peu importe, les romains rasèrent la ville et la ville actuelle est arabe, croisée et turque, sauf le vénéré bout de Mur des Lamentations.

          [supprimé] Il faut surtout de la bonne volonté et s'intéresser au sujet qui est passionnant. Je parle bien sûr de la ville au temps de Jésus, pas de la Jérusalem moderne. Merci pour votre documentation qui est un plus à mes explications.

          Le Temple au temps de Jésus était une réalisation architecturale extraordinaire. Pour pénétrer dans les cours extérieures, on traversait une galerie couverte bordée de colonnes. La première cour dans laquelle on pénétrait était le Parvis des Gentils. Les païens ne pouvaient aller plus loin sous peine de mort. Au-delà du Parvis des Gentils, on passait dans la cour des femmes. Puis, franchissant une nouvelle enceinte, on parvenait au Parvis des hommes, qui était séparé du Parvis des prêtres par une petite barrière. Au-delà, c'était l'enceinte sacrée proprement dite : le Saint et le Saint des Saints.

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          Très fort, mais l'ouvrage était sans doute plus modeste que cela.

            [supprimé] Il faut garder à l'esprit que toutes les images et maquettes que nous pouvons voir, ne sont que purement spéculatives. Nous ne savons pas avec exactitude à quoi ressembl;ait le Temple. Les archéologues n'ont pas accès à l'esplanade du Temple, donc, ils ne peuvent pas faire des fouilles pour s'en faire une idée plus claire. Les informations que nous possèdons proviennent essentiellement de la "Mishna" qui est un texte juif du ttroisième siècle après J.C., des descriptions de Flavius Josephe, de pièces de monnaie frappées lors de la seconde révolte juive lesquelles représentent le Temple ainsi que de l'étude d'autres constructions hérodiennes et de temples orientaux de la même époque. C'est en faisant une synthèse entre ces diffèrents points d'information, que les historiens et les archéologues peuvent se faire une idée plus réaliste, sinon plus exacte, de ce à quoi ressemblait le Temple de Jérusalem.

              courtial vos propres considérations sur les "pharisiens"

              Sans doute que vous faites allusion à mes messages et dans ce cas, vous pouvez épargner notre "chevalier". Ici, je n'ai fait que reprendre un passage du NT mais vous pouvez me reprochez de faire des généralités alors qu'au contraire, je cherchais à ne pas englober l'ensemble des juifs, peut-être devrait on juste dire les ennemis du Christ pour ne pas vous choquer encore une fois...

              courtial dès que l'on présente une objection, un doute, on se retrouve face à des torrents de haine et des gens très méchants

              Je ne pourrais vous contredire sur le fait que les religions entraîne les passions, la nôtre ne fait pas exception hélas et ce forum en est l'illustration mais pour le coup, c'est vous qui faites des généralités car il existe davantage de pacifistes que de chrétiens belliqueux comme dans tout mouvement. L'effet de masse conduit souvent à des exactions et une étincelle peut se transformer en brasier, le tout est de modérer les ardeurs des uns et des autres et un bon chrétien ne devrait cautionner aucune violence à moins de se trouver en porte à faux avec le message christique.

              courtial Je ne sais pas si vous déformez volontairement le sens de cette phrase que Jésus a prononcé sur la croix. Il s'agit de sa nature humaine qui reprend le dessus face à la souffrance éprouvée et en aucun cas, il ne nous a abandonné...

              En effet, Jésus ne nous abandonnera jamais, il ne se désintéresse pas de nous, ne se plaît pas à nous ignorer ou nous faire souffrir. Il est Amour, il est Bon et Compatissant. Il relève, console et nous encourage.

                Les protestants s'opposent à la figure que Marie est devenue.

                Ils pensent que nous la considérons comme une déesse. Non, nous ne considérons pas Marie comme une déesse. Dans notre Livre sacré, le Nouveau Testament, il n'est pas question de Marie en tant que déesse. Jésus est Dieu et humain, donc Marie est simplement humaine. D'ailleurs, la théologie chrétienne a toujours maintenu que Marie était un être humain et non pas Dieu, mais néanmoins, elle était un être humain occupant une place très importante et intime dans l'histoire de Jésus.

                  chevalier-du-temple Il nous montre le chemin mais ne peut marcher à notre place. Celui qui ne voit pas les signes autour de lui est comme un aveugle ou quelqu'un qui marche dans l'obscurité et lorsque la chute arrive, il n'a plus rien à quoi se rattacher, c'est pourquoi beaucoup d'entre nous le découvre au crépuscule de leur vie, lorsqu'ils ont perdu toute forme d'orgueil et qu'ils sont livrés à eux mêmes et à lui en quelque sorte...

                    jack127 Voila qui est très vrai et plein de sagesse.

                    L'homme à l'inverse de l'animal, est capable d'un choix. il peut se decider a faire ce qui est bien ou mal. Ce don met l'homme dans un plan à part. L'homme par son intelligence, connaît sa place dans l'histoire du monde, il sait à quoi Dieu l'appelle. Il peut dire oui à Dieu et accepter la Vie qu'il nous offre, mais il peut aussi dire non, et préférer sa petite satisfaction personnelle, même si elle s'oppose à la volonté divine. Cependant, les conséquence de dire non sont graves car ayant abandonné Dieu, l'homme n'a pas la force pour résister aux penchants mauvais qui sont en lui. Il donne libre cours à son orgueil. Il ressentira douloureusement l'absence de Dieu. Et bien souvent, il se fera des faux dieux pour tromper la faim de son âme. Lorsque Jésus est venu dans ce monde, les âmes étaient prêtes à l'accueillir, ou du moins à le comprendre. Et comme jadis, il y aura un choix à faire. Malheureusement, tous ne l'accepteront pas. La vie que le premier homme refusait, est à nouveau offerte à l'humanité << Je suis la Vie >> dira Jésus.

                    Pourtant, le fait d'être capable d'engendrer par soi-même et hors des conditions naturelles que nous connaissons, fait partie des choses non-humaines. L'expérience de l'homme, c'est au contraire de toujours être fils de ou fille de, c'est-à-dire d'être au monde par le fait d'un autre (ou des autres). Ceux qui peuvent se passer de cette loi d'airain sont traditionnellement des Dieux.
                    Mais ce que visent les Protestants n'est pas tellement cet aspect (on parle d'opérations magiques, de toute manière, cet élément est un détail). Ce qui les fâche surtout, c'est que l'on rende un culte à Marie, qu'il y ait des fêtes, des rites, des célébrations., bref un culte marial. C'est le fait que son image devienne un fétiche, une sorte d'idole, alors qu'elle n'a rien à voir avec la question de fond, qui est Dieu et pas autre chose.
                    Et Marie, c'est autre chose que Dieu. C'est peut-être sympathique (un peu de féminité dans ce monde de machos (1), mais c'est dispersant.
                    Dans leur iconoclastie, ils s'en prenaient souvent à des images de Marie (en statue, en peinture), et ceci n'était pas tenu pour une bluette : au moment des guerres de religion, les actes de casse sur ces images vous menaient direct au bûcher. Il fallait vraiment être le dernier des derniers, une bête habitée par Satan, pour dessiner une moustache pour rigoler sur une face de Marie.
                    Les sacrifices humains contre ceux qui déshonorent Marie, ça ressemble à s'y tromper à une idôlatrie et à du paganisme crasseux. Et les Protestants - ici, je fais une généralité, c'est voulu - n'aiment pas les restes de paganisme ni le fait qu'on ne vire pas complètement a crasse de l'idolâtrie, qu'elle soit directe ou plus dissimilée, honteuse.

                    (1) Ce jugement ne vise pas Jésus lui-même. Sauf exception, je ne m'en prends jamais à Lui, je ne vois pas ce qu'il y a à reprendre dans ce qu'il dit. Je vise seulement le fait - Jésus n'y étant pour rien - que les hommes aimeraient bien pouvoir se passer des femmes. C'est le Graal de la domination masculine, qui paraît-il n'existe pas (pas le Graal, la domination).

                      courtial Engendrer par soi-même hors des conditions naturelles est quelque chose que Marie a eu du mal à croire << Comment cela arrivera-t-il puisque j'ai résolu de demeurer vierge ? >> C'était sans compter avec la puissance de Dieu qui a créé toute chose à partir de rien, par une simple pensée, acte de son intelligence et de sa volonté << L'Esprit-Saint viendra sur vous et c'est la puissance de Dieu qui vous rendra Mère. >>

                      Marie n'est pas Dieu elle est humaine, mais ayant été choisie par Dieu tout puissant parmi toutes les femmes pour donner naissance à son Fils, nous honorons Marie de notre tendresse comme elle le mérite. Certes, aucune créature ne peut être mise sur le même pied que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous des formes diverses, ainsi l'unique médiation du Rédempteur n'exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l'unique source. Ce rôle subordonné de Marie, l'Eglise le professe sans hésitation. Elle le recommande au coeur des fidèles pour que cet appui et ce secours maternels les aident à s'attacher plus intimememnt au Médiateur et Sauveur.

                      Les catholiques ne considérent pas Marie comme une déesse, un fétiche, ou une sorte d'idole. Il se peut que les Protestants n'aiment pas ce qu'ils considèrent comme les restes du paganisme, bien que souvent dans l'histoire ils se soient conduits en païens envers les catholiques. Sous prétexte de vouloir ramener l'Eglise à la pauvreté évangélique, les chevaliers protestants se sont jetés sur les terres des évéchés en massacrant tout sur leur passage. Les princes se jetèrent sur les biens de l'Eglise et devinrent eux-mêmes les chefs religieux du protestantisme dans chacun de leurs petits états. Les églises catholiques devinrent des temples protestants.

                      Maintenant, il ne fait aucun doute que lorsque le christianisme s'est répandu dans l'Empire, il a délibérément pris des images du monde païen dans lequel il vivait et a répandu ces images. Certaines de ces images ressemblent beaucoup à des images que nous connaissons de certaines païennes de l'époque. Je me souviens particulièrement d'Isis assise sur une chaise avec l'enfant Horus sur ses genoux de la même manière que Marie et l'Enfant Jésus.

                        chevalier-du-temple Les catholiques ne considérent pas Marie comme une déesse

                        Il la considèrent comme la Mère de Dieu, ce qui n'est pas la même chose.