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Jésus est si proche des femmes qu'il leur témoigne sa tendresse.
Cette époque était celle des valeurs viriles, mais il ne craint pas de manifester une certaine sensibilité à leur égard. Voyant les femmes de Jérusalem se frapper la poitrine et se lamenter sur lui, il dit : << Pleure sur toi-même >>. Jésus fut l'objet d'émotion à cause de la veuve de Naïm qui avait perdu son fils, il le ressuscitera. Voyant Marie pleurer, la sœur de Lazare, il ressentit un frémissement et un trouble intérieurs. Et lorsqu'il perçut la fin du monde, ses souffrances se portèrent sur les femmes. Est-ce cette pitié qui le pousse à guérir si souvent les femmes ? La belle-mère de Simon, les femmes qui l'accompagnaient, Marie, Jeanne, Suzanne, la fille de la femme possédée par un esprit impur, et le jour du sabbat, la femme infirme resta courbée pendant dix-huit ans.
La guérison est plus spirituelle que médicale. Jésus, divin thaumaturge, était avant tout celui qui pardonnait. Les femmes pécheresses sont ses êtres préférés. Il donne une telle femme en exemple à Simon le pharisien, car en l'oignant d'huile parfumée, il dit : << Elle a donné de grandes preuves d'amour. >> Et il dit à cette pécheresse comme à la Samaritaine : << Je te pardonne tes péchés… Ta foi t'a sauvée, va en paix. >> Les hypocrites sont scandalisés, mais avec lucidité. Il les a renvoyés à leurs propres fautes. Souvenez-vous de cet épisode de la femme adultère. Aux scribes curieux, il dit : << Que ceux d'entre vous qui n'ont jamais péché jettent la première pierre. >> Et à Marie-Madeleine : << Je ne te condamne pas. Va, et ne pèche plus jamais. >>
Très souvent, Jésus utilise les femmes comme modèles : la Samaritaine, la pécheresse aux cheveux longs, la pauvre veuve à l’obole, Marie qui dit << Écoutez le Seigneur >> et la Cananéenne à la foi débordante. Si le christianisme a longtemps manifesté une attitude méfiante envers les femmes, si, trop souvent, il limite leurs fonctions et leur influence, ce n’était pas l’attitude de Jésus.