Poufpouf
Poufpouf, tu fais un joyeux mélimélo de deux notions très différentes l’une de l’autre. La raison en est que tu confonds la religiosité et la spiritualité.
Ton affirmation que : « Les premières traces de religiosité sont en lien avec les rituels d'inhumation ».
Google t’a « enduit » d’erreur. Tu n’as pas trouvé les bons sites sur lesquels te renseigner. Il y a cinquante ans que les spécialistes ont abandonné cette thèse. Cette interprétation était basée sur la supposition que l’on a enterré des individus au lieu de laisser leur cadavre en plein air ou simplement sous des matériaux divers mais légers, dans l’intention de sauvegarder la survie de leur âme. Mais cette notion « d’âme » existe depuis la première phase de sensibilité de nos lointains ancêtres en la croyance en des êtres « supérieurs » dont ils ne savaient pas justifier la manifestation. Ne serait-ce que la plupart des évènements naturels. Et il s’avère qu’il n’a jamais été question d’âme dans l’historique de la spiritualité de nos lointains ancêtres, avant que la lutte inter-religions, donc très postérieure au début du Néolithique, n’invente cette notion d’âme, indispensable aux thèses des religions révélées.
Et « l’âme » dont tu parles, n’a rien à voir avec les questions d’inhumation. L’enterrement en question n’est très vraisemblablement pas lié à une question religieuse, mais simplement de transmission de prérogatives de « grands personnages » de l’époque, de « notables privilégiés ». Ne serait-ce, comme d’ailleurs tu le soulignes, qu’il s’est passé au moins cent mille ans entre les dites inhumations et l’apparition de la religiosité qui depuis la fin du Paléolithique a amené le remplacement d’une partie de la spiritualité en religiosité.
Il y a un historique juif et un historique chrétien, et les deux sont totalement étrangers l’un à l’autre. Le « Panthéon » qui leur serait consécutif, n’existe pas. Il y a simplement des emprunts de chaque religion aux religions précédentes, dans l’intention de mieux faire admettre les notions dont les nouveaux maîtres « de conscience » veulent imprégner les adeptes de la religion précédente.
Ce qui, trois ou quatre millions d’années plus tard, a conduit à l’invention d’une certaine forme de spiritualité qui a généré ce que sont devenus les rites. Et c’est toujours en vigueur. Voir la Fête des Lumières à Lyon, qui en est une manifestation « moderne ». Ou la célébration des « Rameaux » ou des autres fêtes juives, qui ont été empruntées et camouflées par Rome, afin d’en faire des symboles chrétiens, alors que ces symboles ont été en vigueur chez les juifs mille cinq cents ans avant de l’être pour la chrétienté.
Tu écris : « … le monothéisme n'apparait en Palestine qu'aux alentours de 400 av JC. Jéhovah est né longtemps avant, mais le fait nouveau est la négation de l'existence des dieux des autres peuplades ».
La négation de l’existence des dieux des autres peuplades est née avec la définition de la deuxième religion qui chronologiquement a été élaborée. La seule justification de cette deuxième religion qui prétendait prendre la place de la première, ne pouvait qu’être qu’elle était meilleure que la précédente. Plus « pure ». En fait, chaque nouvelle religion n’est qu’un simple surgeon de la création des totems et des tabous par les Homo Erectus. Les créateurs des premières agglomérations avaient besoin de dieux pour justifier l’existence des « hommes d’armes ». Des soldats capables d’aider les chefs religieux de l’époque à créer et à conserver le pouvoir. La prééminence d’un chef religieux ne peut se concevoir que si ce chef religieux a également à sa disposition le chef des personnes chargées, légalement, des forces de l’ordre.
Quoi que tu en penses, il n’existe pas de « Panthéon judéo-chrétien ». Il existait la Bible, la vraie, celle des hébreux qui a été close définitivement avec la destruction et le pillage par Titus du Second Temple de Jérusalem. Et le début de l’Ère rabbinique pour les hébreux devenus des Juifs.
Dans l’histoire des religions, et surtout des religions révélées, chaque nouvelle religion a tenté dans un premier temps d’assimiler tout ce qu’il pouvait des symboles de la religion précédente. Les chrétiens, chaque fois qu’ils l’ont pu, ont tenté de « christianiser » les monuments de la religion précédente. Par exemple en faisant graver des croix sur des menhirs. Ou, comme à l’ère actuelle, à amener des cinglés d’une religion, qui se prenaient pour des purs, à détruire tout ce qui existait de la religion précédente. La destruction des représentation ou monuments de la religion précédente, par exemple. Voir les taquineries que les sunnites réservent aux chiites, et les chiites aux sunnites.
Les chrétiens qui se sont assurés un temps de la prééminence de leur religion sur les autres sectes, grâce aux femmes, aux esclaves et à un Empereur de Rome à la recherche de fonds importants pour créer sa nouvelle capitale, s’y sont particulièrement attachés tout au long de leur histoire. C’est par exemple la raison de nombreux symboles francs-maçons figurant dans les cathédrales, et les églises catholiques, gravés sur les murs et les colonnes. Alors qu’il n’a pas fallu longtemps, au moment du transfert de la maçonnerie opérative à la maçonnerie spéculative, pour que la maçonnerie devienne l’ennemi mortel de l’église de Rome. Sous la pression également, il est vrai, des mentalités des Lumières, mais surtout dans une intention d’entrisme et de récupération des signes de la « religion » de ses ennemis. Et avec réticence de la part des églises anglicanes, mais pour une moindre mesure.
Quant à écrire : « En fait, la religion chrétienne n'est pas plus monothéiste que la mythologie gréco-latine », c'est une loufoquerie. Des mots pour les mots, mais sans qu’ils aient véritablement un sens.
Poufpouf, je suis désolé que mon message puisse être considéré comme peu aimable à ton égard. Ce n’est pas dû à une intention recherchée de dire des choses désagréables. Mais simplement de redresser un peu des affirmations légèrement (?) fantaisistes.