wolfy distanciation de 1 mètre obligatoire pour l'élève de CP (6ans) mais rien du tout pour celui de (5ans) en maternelle.

Hein ?

C'est 1 mètre pour tout le monde, même les petits je te rassure 😉 .

  • wolfy a répondu à ça.
    • [supprimé]

    Esscobar Et pour apprécier le vin et pas un verre de coca-cola, encore faut-il apprendre la nuance

    Je sens qu'on ne va pas tarder à reparler de Lucky Luke, ce chef-d'oeuvre méconnu du cinéma.
    On ne va pas à l'école pour apprendre à remplir un questionnaire. On va à l'école pour apprendre d'un maître des méthodes analytiques à partir de supports divers, qu'il convient de connaître évidemment. Des savoir-faire intellectuels. Et en aucun cas des savoir-être, selon l'antienne des pédagos du moment.

    Apprentissage est un terme idiot, reconditionné par les pédagogues, qui renvoie dos à dos deux mondes aux objectifs totalement différents. L'apprentissage, c'est apprendre un métier, se frotter au réel. L'école c'est apprendre à côtoyer l'abstrait, à réfléchir sur la représentation du réel.
    Celui qui chemine dans l'abstraction connaît mieux le réel que celui qui ne fait que le pratiquer. Je sais que ça peut te paraître étonnant.

      Esscobar Je cite

      À l'école maternelle, les élèves "d'une même classe ou d'un même groupe" ne se verront imposer "aucune règle de distanciation" que ce soit dans les espaces clos ou extérieurs. Au contraire, les élèves de groupes différents devront respecter un mètre de distance entre eux.

        Finalement je développe le hardi. C'est un peu simple de s'en tenir à deux lignes.

        Pour le moment, il ne s'agit que d'une hypothèse. Je vois en Camus quelqu'un qui décrit bien l'angoisse du vide de l'homme occidental : il nous parle car nous avons tous connu ce sentiment dans une certaine mesure, moi le premier ; et que plus intéressant il faut trouver le moyen de répondre à cet état de fait.

        L'homme occidental moderne prend comme un donné que tout homme naît creux, qu'il faut se remplir. Il pense que cette angoisse du vide est le propre de l'homme, en général ; que c'est un bien puisque lui individu peut se faire par lui-même.
        Ainsi, il présente comme un bien son déracinement, le fait de ne plus vivre dans une culture ou religion donnée, car il y voit une manifestation de sa liberté. Il ne s'interroge donc pas sur les raisons de ce vide : il ne peut pas voir que l'ouvrier agricole musulman et ignare vit dans une culture donnée, tandis que lui, même lorsqu'il est très instruit ne vit dans rien du tout : il dispose d'un secteur culturel. L'un est tandis que l'autre a.

        Il répond non par l'acte, comme le je l'affirme souvent par simplification, mais par l'agitation : il y a acte lorsque l'intelligence reconnaît le vrai, que la volonté ensuite reconnaît ce vrai pour bien, et que l'on agit. Un homme dans cette disposition d'esprit est toujours difficile à retourner : il saura pourquoi il fait la chose. Notre moderne, lui, se sachant au fond fragile, réagit en refusant de s'interroger sur son acte : il pense en général que toute discussion tue l'acte, qu'il faut se contenter d'agir. Cet acte se manifeste par la fuite dans les sensations exacerbées, dans l'adoption d'une activité comme idole, l'art par exemple, dans le sport, dans la révolte, une cause politique progressiste par exemple : tous les moyens sont bons pour échapper à sa propre vacuité. Mais c'est un palliatif, car on oublie le vide que le temps de ce divertissement, ou activité. Cela n'apporte pas la tranquillité d'âme, l'être.

        Une nouvelle fois, tout cela part d'une fausse conception de la liberté : le choix que peut faire l'homme est un bien, et il doit se faire par-delà bien et mal, vrai et faux. L'important est de s'affirmer. L'individu était déjà mesure de toutes choses : le voici qui en plus se produit, se définit -conséquence logique certes- que l'homme d'élite est celui qui tire tout de lui-même. Ainsi, cette liberté que l'on sait pourtant destructrice, doit être acceptée : le moderne fait de cette souffrance, l'angoisse du vide, sa gloire. Il est le souffreteux ou valétudinaire qui se vit martyr, modèle de courage ; il ne refuse que pour cette raison le suicide philosophique qui pourtant pourrait être la manifestation ultime de sa liberté, tout autant que la réponse adéquate à sa vie absurde.

        Raisonnant ainsi, il ne peut remettre en question l'idole liberté : car si elle produit de la souffrance, comment peut-elle être un bien ? Pourquoi tient-il autant à s'affirmer par-delà bien et mal ? Pourquoi rejette-t-il toute culture, tout produit qui lui serait imposé par l'éducation ? Pourquoi fait-il de toute détermination un mal pour l'individu ? Ce sont justement ces déterminations qui permettent à l'homme d'échapper à cette angoisse, qui permettent à l'homme d'être équilibré. Même lorsqu'elles sont fausses, il est toujours possible arrivé à l'âge adulte de les remettre en cause, par l'instruction. Il y a plus de chances de s'interroger sur le bien, sur le vrai, de chercher la sagesse en partant d'une culture ou religion donnée, qu'en expliquant que la vie est absurde.

        L’œuvre de Camus est un symptôme de notre époque, qu'il me faudrait étudier à nouveau, à l'aune de ce que je sais aujourd'hui, en tant que cas pratique. J'ai moi-même débuté mes propres recherches, certainement pour échapper à ma propre vacuité ; et certains anciens de fopo pourraient tout à fait conclure de ce petit texte que j'ai tout autant répondu dans un premier temps par l'affirmation par l'acte : par une position. Vous l'aurez compris : ma critique ne porte pas sur son talent d'auteur.

          La distanciation physique abolie en maternelle, facultative en élémentaire. A 14h elle était obligatoire.
          Demain matin on pourra les empiler les uns sur les autres.

            • [supprimé]

            wolfy La distanciation physique abolie en maternelle, facultative en élémentaire. A 14h elle était obligatoire.
            Demain matin on pourra les empiler les uns sur les autres.

            Nous sommes chez les fous. Les quatre services envisagés sont mis en place lundi dans la cantine des collèges de secteur de mon coin. Début des collations 11h15. Fin 13h45.

            • wolfy a répondu à ça.

              La distanciation physique abolie en maternelle

              Chouette! y'en a qui vont pouvoir tripoter les chtinenfants sans risquer une prune de 135 sans être obligés d'être racisé agissant sous le coup de l'émotion ou d'une bouffée délirante si par malheur pour lui ce racisé avait les codes culturels

              • [supprimé]

              • Modifié

              af90 Je vois en Camus quelqu'un qui décrit bien l'angoisse du vide de l'homme occidental

              Oui je vois mieux.

              Finalement c’est l’existentialisme au bout de ton viseur. La vie dépourvue de sens, le rocher de Sisyphe qui toujours retourne à la pesante gravité, cet instinct qui nous pousse plus qu’il nous conduit. Cette absence criante et silencieuse de la voix de Dieu.

              Mais Camus n’est pas que ça. Journaliste, grand amoureux, romancier, dramaturge, footballeur…, c’est justement ses multiples facettes qui en ont fait ce monument du XXème. Camus est si vivant. Sa mort aura été bien plus absurde que sa vie, au final. Il a mis à côté sur ce coup.

              Nous sommes loin d’un Sartre quasi monomaniaque qui n’est jamais sorti de lui-même, du moins pour ce que j’en connais, et qui a eu besoin de Venise pour concevoir qu’un « autre Sartre » puisse côtoyer (coexistence) le premier, ce bougre qui a d’ailleurs assommé des générations contraintes à sa lecture. Dont moi.
              On peut servir du Camus à tout âge, La Peste a plusieurs entrées, le docteur Rieux est un personnage certes complexe dans son analyse de l’humain, de sa résilience, de sa passivité, mais il est aussi à l’action, c’est un personnage acteur qui, s’il ne se suffit pas de l’homme, est pourtant autant témoin-œuvrant que militant de l'absurde. Il est sans illusion, sans Dieu, sans horizon mais il est efficace. Il est un compromis acceptable entre l’absurde d’une condition et les exigences de son quotidien.

              Alors oui, je crois que Camus a sa place dans les écoles. Qu’entre ses multiples strates il y a matière.

                [supprimé] Je n'ai pas eu encore d'infos pour la restauration scolaire mais ce devrait être le même genre d'organisation ici. 4 services
                Sans parler des déménagements à venir dans les classes.

                  • [supprimé]

                  wolfy Sans parler des déménagements à venir dans les classes.

                  Deux principaux du département sont en dépression. Un des deux placé en cure de sommeil.

                  • wolfy a répondu à ça.

                    [supprimé] Le milieu hospitalier a beaucoup donné dans cette crise mais l'éducation nationale également. Les efforts des premiers ont eu plus de reconnaissance que les seconds.

                      • [supprimé]

                      wolfy Le milieu hospitalier a beaucoup donné dans cette crise mais l'éducation nationale également

                      De loin l'année la plus épuisante de leur carrière pour de nombreux collègues. Je ne parle pas de moi.

                      wolfy Je cite

                      Pas dans l'école de mon fils en tout cas, les règles s'appliquent à tous, sinon, cela n'aurait aucun sens ...

                      [supprimé]

                      1- Vous m'avez bien compris : je vise l'existentialisme, comme lorsque je parle de l'homosexuel. Disons que l'existentialisme me semble être la misère de la philosophie, sa crise.

                      Si j'attaque Camus, car toute critique est effectivement œuvre de destruction, je n'oublie pas qu'il décrit très bien une réalité : l'homme d'aujourd'hui face à ses interrogations, la douleur qui en résulte. Je pense qu'il peut tout à fait avoir sa place dans nos écoles comme étude du symptôme.

                      Je ne m'attaque pas à l'homme, que je connais assez peu d'ailleurs. Cela aurait été aussi différent si nous avions parlé de Sartre : à mon avis, nous partageons le même sentiment à son sujet. Même si cette question n'est pas pertinente en philosophie : il ne suffit pas qu'un homme soit con, pour que l'on supprime son étude ; il faudra juste préciser qu'il ne s'agit pas d'un modèle à suivre. La question est plutôt de savoir si l'on devient bon philosophe en étudiant Sartre...

                      2- Ce serait tentant de limiter cela à la voix de Dieu, mais ce serait aussi inexact. La distinction que j'établis est entre vivre dans une religion ou culture, et disposer d'une culture : être et avoir.

                      Permettez-moi un exemple afin d'être plus compréhensible. Le romain n'est pas creux. Il a ses rites, ses dieux : il vit dans sa religion. Auguste se venge : il dédie un temple à Mars Ultor. Au contraire, le peintre de la Renaissance s'inspire de fables -donc de mensonges- pour produire ses tableaux. Dans un cas la culture est vie, dans l'autre elle est avoir rattachée à l'homme. Si ce même peintre se fait païen, il sera moins creux, bien qu'un peu insensé.

                      Je dirais que l'emprunt au passé ou à l'ailleurs, dans les arts est symptôme de vacuité, sans déprécier la qualité des œuvres produites. Même quand l'artiste est bon, il a besoin qu'on lui donne du contenu. L'art est en fait coupé d'une source, alors il emprunte à d'autres : il n'est plus homme de cette religion ou culture, qui sait ce qu'il aime, ce qu'il veut représenter ; il compense alors par son érudition.

                      Il existe me semble-t-il un autre palliatif, plus utilisé par nos contemporains : l'interrogation sur la technique, le moyen de produire l’œuvre, comme fin. Pour produire une bonne œuvre, il ne s'agit plus d'avoir un bon sujet, et de le travailler ; mais d'utiliser de nouvelles techniques, de travailler le style, de travailler le moyen. L'analogie par exemple ne sert plus le fond, mais à démontrer la virtuosité de l'auteur. J'ai encore un peu de mal à analyser ce phénomène.

                      J'ai une dernière hypothèse tout à fait différente : elle concerne la relativisation des sujets. L'homme moderne ne sait plus différencier l'important de l'accessoire. Tout est sujet pour lui, culture, même le pittoresque, le fait divers. Cela commence au début du XIXème avec Géricault qui peint un fait divers, en format peinture d'histoire : très beau tableau certainement, le radeau de la méduse, mais un sujet bidon.

                        [supprimé] Je sens qu'on ne va pas tarder à reparler de Lucky Luke, ce chef-d'oeuvre méconnu du cinéma.
                        On ne va pas à l'école pour apprendre à remplir un questionnaire. On va à l'école pour apprendre d'un maître des méthodes analytiques à partir de supports divers, qu'il convient de connaître évidemment. Des savoir-faire intellectuels. Et en aucun cas des savoir-être, selon l'antienne des pédagos du moment.

                        Apprentissage est un terme idiot, reconditionné par les pédagogues, qui renvoie dos à dos deux mondes aux objectifs totalement différents. L'apprentissage, c'est apprendre un métier, se frotter au réel. L'école c'est apprendre à côtoyer l'abstrait, à réfléchir sur la représentation du réel.
                        Celui qui chemine dans l'abstraction connaît mieux le réel que celui qui ne fait que le pratiquer. Je sais que ça peut te paraître étonnant.

                        Peu m'importe ton analogie n'était pas la bonne ... Sauf s un cuisinier est là pour m'instruire afin de trouver plus tard un métier ...

                        [supprimé] Ecole de démagos, élèves de pédagos, pays de gogos gouverné par des dingos.
                        Répète sans bafouiller, t'auras 18.

                        Dixit le fonfon qui tente de convaincre ses petits enfants de faire des études interminables pour soit disant gagner plus,mais en réalité pour garder sa place au soleil. 😅
                        Donne moi le numéro de la pochette surprise, que je gagne du temps.

                        • [supprimé]

                        • Modifié

                        af90 Vous m'avez bien compris : je vise l'existentialisme, comme lorsque je parle de l'homosexuel. Disons que l'existentialisme me semble être la misère de la philosophie, sa crise.

                        (Je ne suis pas philosophe).

                        Nous nous éloignons du sujet initial, mais pourquoi pas.

                        L’existentialisme, c’est un peu comme l’immigrationisme, niveau cheminement. En premier lieu ça s’est également passé durant l'après-guerre, période propice s’il en est aux initiatives irréfléchies Au début ça se voulait constructif (dans la déconstruction), ça participait d’une intention louable (affranchissement moral de l’individu, thésaurisation en degrés de liberté), ça sonnait bien dans une humanité en quête de nouvelles règles sociales, politiques. Tout allait pour le mieux.

                        Et comme lui ça s’est très mal terminé, cette histoire.

                        En déléguant à chacun le pourvoir décisionnel sur sa propre existence, cette approche (très parisienne) a installé l’idée dangereuse selon laquelle aucune règle morale ne serait prééminente, qu’aucune loi ne pourrait prévaloir sur les desiderata de l’individu. Le Dieu des hommes devait être suppléé par l’homme-Dieu qui vivrait en chacun, très avantageusement. Chaque petit propriétaire de lui-même se voyait remettre la clef dorée du temple moral commun. A chacun alors d’en assurer sa part d'entretien, d'en poser les conditions du pérenne.

                        Sauf qu’instauré comme dogme édificateur de l’homme nouveau, à la manœuvre sur lui-même et sur son environnement social, cette fumeuse polygonation nouvelle de sa cartographie individuelle a débouché sur son annexion totale, son embastillement en de nouvelles geôles éthiques, celles que nous connaissons tous et que tu as décrites.

                        L’homme libre ne peut plus revendiquer pour lui-même une sexualité non-déviante, ne doit plus s’étonner de celle du voisin, ne peut plus afficher son appartenance à sa nation, ne doit plus considérer que celui qui n’en est pas a moins de droit que celui qui l’habite depuis les siècles des siècles. L’homme-sans-Dieu ne peut non seulement plus rire de celui du voisin, mais doit apprendre à le respecter. L’homme-sans-Dieu est devenu l’homme qui vit avec le Dieu des autres, sous sa férule.

                        Force est de constater qu’aux appétits les plus féroces en direction de la chair(e) des curés que déployaient nombre d’intellectuels en goguette en cette deuxième partie du siècle passé a succédé le doute structurel quant à la pertinence de cette approche, au vu de ses effets dévastateurs. C’est du moins mon inflexion actuelle. Note que Malraux avait vu venir le coup et avançant que le XXIème serait religieux ou ne serait pas.

                        Bref, sur ce coup, je te donne le point.

                        corsica Pour les pauvres le confinement n'a pas du changer grand chose au quotidien, il en va tout autrement pour les fils à papa, spécialistes de l'assistanat familial habitués à parcourir les drugstors. Pour ceux là le confinement aura été vécu comme un enfer.

                        On sort progressivement du confinement, les black blocs ont pu reprendre leurs activités.

                        Casseur ou antifa en télétravail, c'est particulièrement frustrant.