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1- Les mathématiques ont pour vocation de remplacer la métaphysique ? La question de l'être, - et de l'existence si l'on parle d'une abstraction- comme fondement de tout phénomène ? Il ne me semble pas que ce soit l'usage que l'on en fait.
2- Comment interpréter ou qualifier le phénomène observé, sachant que les connaissances requises ne sont pas forcément seulement "physiques" - sens large, le même que dans mon précédent post- ? Les chimpanzés ne feraient-ils pas désormais de la politique ? Mais qu'est-ce donc que la politique ? S'il s'agit simplement d'intriguer ou de se réconcilier, on peut sans doute l'affirmer. S'il s'agit de l'art - la discipline si vous préférez ou "science" - qui étudie comment assurer la pérennité de la cité, à commencer par comment l'organiser, on peut en douter. J'imagine que l'on nous dira pourtant que c'est scientifiquement établi. Dans l'exemple donné, l'usage du raisonnement par analogie entre le naturel et l'artificiel, dont je ne conteste pas la pertinence, introduit cette difficulté.
Pour toute théorie, il faudrait en fait examiner les jugements qui découlent de ce que le savant pense savoir, et ceux qui découlent de ce qu'il croit : de la science qu'il a acquise ; et de l'opinion qu'il reçoit comme vraie. Parmi cette science ou connaissance, ce qui est effectivement vrai, ce qui ne l'est pas ; parmi ce qu'il croit, même travail, ce qui est effectivement opinion vraie, ce qui ne l'est pas.
Vous parlez du doute qui doit rester raisonnable. J'imagine qu'il est donc établi qu'il serait assez peu raisonnable alors de réfuter les théories qui sont réputées valides : qu'elles sont donc de facto dogmes, et que je serai alors conséquemment accusé de scepticisme, si j'applique cette idée.
Vous oubliez que je fonde également le doute des sceptiques sur la vérité suivante : toute doctrine, même la mienne, même lorsque cohérente, est toujours en partie fausse ; en plus d'avoir disons ses avantages et ses inconvénients. On pourrait affirmer qu'AF90 est homme infecté par le scepticisme qui combat le scepticisme, tandis que les modernes, qu'il combat aussi, aiment se présenter en sceptiques, alors qu'ils sont en certaines matières des dogmatiques.
3- Qu'est-ce que la logique ? Il s'agit de l'art qui permet de bien raisonner : que le raisonnement soit cohérent. Mais, si effectivement tout raisonnement incohérent est faux, il n'en résulte pas forcément que tout raisonnement cohérent est vrai. En l'espèce, vous semblez confondre un moyen possible pour parvenir à la vérité - la logique comme instrument - et la fin, la vérité elle-même.
Si je parle du catholicisme, par exemple, que j'en observe la cohérence : les conclusions par rapport aux principes posés, il sera cohérent, disons en grande partie : l’œuvre des conciles a été justement d'en arriver à ce résultat. Est-il pour autant vrai pour cette partie ? Vous me répondrez que non, en partant d'autres principes qui vous semblent plus vrais. C'est tout à fait possible.