Bonjour à tous,
je pense que dans le monde des idées, on a vite fait de se perdre.
Je ne vise personne en particulier, mais je trouve que l'intelligence est en péril de mort.
C'est le titre d'un ouvrage de Marcel de Corte, philosophe catholique belge, que j'ai eu beaucoup de mal à aborder en raison du langage employé.
Mais je pense être sur la bonne piste, parce que l'école de la république nous a très peu appris à utiliser notre raison.
La somme de connaissances et informations mémorisées ne nous rend pas intelligents pour autant, en terme d'organisation de la pensée et de l'agir.
Surtout quand il s'agit de restituer les idées des "grands " penseurs, mais sans réfléchir avec notre propre raison.
A l'époque où nous vivons, je suis aussi très inquiet sur notre rapport au réel.
Le réel devrait être la "religion" ou "métaphysique" de base de tous et de chacun, mais on s'en éloigne à grands pas.
Ce n'est peut-être pas nouveau, car du temps des romains on parlait déjà "du pain et des jeux", et notre société de la facilité et du divertissement ne fait qu'amplifier la chose.
L'abrutissement qui en résulte fait que la plupart des gens ne se posent plus de questions, ne cherchent plus à comprendre le sens ou le non-sens des choses, mais seulement à produire, consommer et profiter de l'existence.
Tout cela n'est que du cache-misères et un jeu d'apparences qui "mènent la danse".
Je suis aussi frappé par l'arrogance et l'orgueil consistant à définir ses opinions comme étant des vérités absolues, intolérantes, au mépris de tout esprit de dialogues et entreprises constructives.
C'est ce que j'appelle la dictature ordinaire des opinions individuelles absolutisées visant à écraser l'autre, détruire le prochain, détruire son identité, sa mémoire, sa raison, éventuellement sa foi, comme une sorte d'homicide invisible mais bien réel.
Pourrait-on donc aborder la question du bien et du mal ?
Car la notion du mal semble disparaitre de nos esprits contemporains... Ainsi que la notion du bien commun, du bien tout-court...