Si le linceul avait été tissé au Moyen-Âge en Europe, on aurait dû trouver très vraisemblablement une contamination par des traces de laine car le métier à tisser utilisé aurait dû en contenir.
A l’inverse, le mélange des textiles végétaux et animaux comme la laine est interdit dans le loi juive ce qui rend donc possible l'hypothèse d'un tisserand juif.
Une autre découverte importante provient du mode de piquage utilisé pour une couture presque invisible située le long du repli reliant le corps du linceul et la bande latérale. Celle-ci est, selon Mme Flury-Lemberg, éminente experte chargée de cette partie de la restauration de 2002 qui la découvrit à cette occasion, identique à celles que l’on trouve dans des restes de tissus retrouvés dans la forteresse de Masada en Israël et datant du 1er siècle. Ce type de couture est très particulier et l'Europe du Moyen-âge ne semble pas le connaître. Cependant, cette hypothèse reste très contestée par d'autres experts textile. Elle est donc à prendre avec précaution.
L'analyse textile permet donc de montrer que le tissu et le mode de tissage du linceul non seulement ne sont pas incompatibles avec un tissu antique du Moyen-Orient mais que certains détails (les nombreuses fautes de tissage, la couture type « Masada », le mode ancien de blanchiment, l’absence de fibres de laine) rendent possible une telle origine. Néanmoins les études textiles ne sont pas en mesure d’apporter une preuve formelle sur l’origine et de la date de fabrication du linceul.
https://www.linceul-turin.com/tissu-antique-ou-faussaire.html