La pandémie actuelle aura montré une chose : les populistes n'aiment pas les crises qu'ils n'ont pas fabriquées eux-mêmes. Ils aiment pouvoir choisir les problèmes auxquels ils répondent et ceux auxquels ils ne répondent pas. Par exemple, les présidents du Brésil ou du Belarus ont nié l'existence de la pandémie car c'est une crise qui les dépasse.

Contrairement aux craintes initiales, le populisme ne sort pas gagnant de cette crise sanitaire. Le populisme ne s'explique pas psychologiquement par la peur mais par l'anxiété, qui est une peur diffuse : du monde qui irait dans la mauvaise direction, de la perte d'une identité fantasmée, des changements économiques... Le coronavirus implique une peur très concrète, celle de mourir. Lorsqu'on est anxieux, on élit des politiciens pour exprimer nos sentiments. Mais face à une peur classique, on recherche de préférence un gouvernement capable techniquement de nous protéger. C'est ainsi que l'extrême-droite et les populistes européens ont obtenu des résultats mitigés dans leurs stratégies face à la crise du coronavirus.

En Italie, la pandémie a sévèrement puni la Ligue. Le parti a perdu plus de 10 points en quatre mois seulement. De manière désespérée, Salvini revendique aujourd'hui l'héritage communiste : "Nous sommes les héritiers des valeurs de la gauche de Berlinguer". Une maladroite stratégie électorale de l'extrême-droite italienne pour capter le vote des travailleurs et des victimes de la crise économique dans laquelle l'Italie entre déjà.

En Allemagne, l'AfD chute également dans les sondages et ne parvient pas à compenser ses critiques sur la gestion de la pandémie par le gouvernement et les attaques contre Merkel. Une erreur de calcul qui a fait perdre à l'extrême-droite allemande plus de quatre points dans les sondages. Alors que la gestion de la crise a donné un coup de fouet à Merkel et à son parti. La chancelière est aujourd'hui la personnalité politique la plus populaire et respectée du pays et son parti pourrait remporter 40% des voix s'il y avait des élections maintenant (une augmentation de 12 points en trois mois).

Pendant ce temps, en France, tout reste identique pour l'extrême-droite française : la crise ne lui a pas permis de s'implanter sur le territoire français lors des récentes élections municipales, ni d'améliorer sa crédibilité en tant que leader doté d'une capacité de gestion. Contrairement à d'autres pays, où la crise a eu un coût pour les populistes, en France, ces derniers semblent immunisés. Elle ne leur est ni bénéfique ni préjudiciable.

    [supprimé] a renommé le titre en L'extrême-droite durement impactée par la crise du coronavirus. le .

    Worsley Belarus

    Elle est magnifique celle là.
    Notre prof de science po' est tranquillement en train de nous expliquer que les communistes se situent à l'ED.

    Worsley le populisme ne sort pas gagnant de cette crise sanitaire.

    Ton sujet est censé porter sur l'ED, //////////////// à éviter CC. Il n'est pas de famille politique qui repose moins sur le populisme que l'ED, juste comme ça.
    On fait difficilement plus élitiste.

    Après, populiste, c'est surtout un terme fourre-tout à la mode chez les propagandistes et les crétins congénitaux qui gravitent dans leur sillage. Aussi, on ne s'étonnera pas d'observer que ce message pathétique, qui se veut de propagande, accole l'étiquette d'ED à tout et n'importe qui.
    /////////////////////////// on a compris.

    Worsley C'est ainsi que l'extrême-droite et les populistes européens ont obtenu des résultats

    Tu pourras venir parler de résultats quand il y aura des élections, l'analyste. C'est un préalable, en fait, champion.

    Worsley Pendant ce temps, en France, tout reste identique pour l'extrême-droite française : la crise ne lui a pas permis de s'implanter sur le territoire français lors des récentes élections municipales, ni d'améliorer sa crédibilité en tant que leader doté d'une capacité de gestion. Contrairement à d'autres pays, où la crise a eu un coût pour les populistes, en France, ces derniers semblent immunisés. Elle ne leur est ni bénéfique ni préjudiciable.

    On verra l'an prochain de ce qu'il en est. Si Mac'rond n'est pas trop indisposé par l'idée de se prendre une nouvelle claque électorale, bien entendu.
    Les personnes sérieuses savent très bien que les municipales se sont déroulées dans un contexte particulier qui poussait typiquement et en particulier un électorat comme celui du FN à rester à la maison. Et au delà, d'ailleurs. Je connais plus d'une personne qui n'ont pas été voter, parce qu'ils ne cautionnaient pas la tenue du premier tour dans ces conditions, ce qui sonnait comme un sacré foutage de gueule.
    En revanche, on peut dire que le gouvernement en place, qui quemandait le soutien de ses idiot-utiles, s'est retrouvé bien incapable de mobiliser; et s'est pris une sacrée rouste malgré des conditions ultra-favorables pour lui dans ce contexte (élections qui donc étaient censés mobiliser en particulier les soutiens de la "politique sanitaire" gouvernementale et de leur tambouille électorale).

    ////////////////////////////////////////////////////////

    Contentez-vous de répondre sur le fond sans ajouter d'attaques personnelles inutiles CC

      vlaams nous expliquer que les communistes se situent à l'ED

      Loukachenko est aussi communiste que l'est Poutine (un ancien du KGB).

      Sinon, actuellement, le populisme se retrouve aussi bien à l'extrême-droite qu'à l'extrême-gauche.

        Worsley Loukachenko est aussi communiste que l'est Poutine (un ancien du KGB).

        Oui, je connais cette théorie, Hubert. Aucun pays n'a jamais été communiste.
        Toujours est-il que soutenu par le parti communiste, pour ce qu'il y a de plus remarquable, on rattachera davantage ce régime au communisme qu'à l'ED.
        Il n'est jamais trop tard pour apprendre que nationalisme n'est pas synonyme d'ED.

        Personne n'a nié que Poutine était une personnalité du centre-droit russe. On ne voit donc pas ce qu'il vient faire là.
        Mais merci de venir nous apprendre qu'il a pu faire partie du KGB, on sent tout de suite que t'en sais beaucoup plus que le commun des mortels.

        Worsley Sinon, actuellement, le populisme se retrouve aussi bien à l'extrême-droite qu'à l'extrême-gauche.

        Oui, on connaît cette propagande.
        Un peu de cohérence tout de même : le populisme tel que ton petit club le définirait est censé être une opposition aux élites en place(soit admettons).
        Donc en Biélorussie, ce sont les opposants à la dictature en place qui seraient populistes.
        Oui, manifestement, c'est embêtant d'avoir une réthorique qui ne repose sur rien d'autre que le vide.

          vlaams Aucun pays n'a jamais été communiste.

          De fait, aucun pays n'a été communiste. Le seul régime qui s'est défini comme communiste était celui des Khmers rouges.

          vlaams Il n'est jamais trop tard pour apprendre que nationalisme n'est pas synonyme d'ED.

          Tout le monde sait ça : ainsi les nazis venaient bien, au départ, du socialisme (non marxiste, certes).

          vlaams le populisme tel que ton petit club le définirait est censé être une opposition aux élites en place

          Une rhétorique que l'on retrouve aussi bien à l'extrême-droite qu'à l'extrême-gauche.

            Cette crise est une formidable opportunité pour accélérer les réformes libérales dont la France a besoin.
            Pour ce faire, le Courageux Capitaine Macron est plus que l'homme de la situation. Il est tout à fait évident que la Providence l'a choisi pour sauver la patrie.

            • gth a répondu à ça.

              Worsley De fait, aucun pays n'a été communiste. Le seul régime qui s'est défini comme communiste était celui des Khmers rouges.

              Bien sûr, et aucun pays n'a jamais été nationaliste, non plus, je suppose, donc...

              Combien de régime avec un parti unique, en l'occurrence un parti communiste ?

              Worsley Tout le monde sait ça : ainsi les nazis venaient bien, au départ, du socialisme

              C'est à dire, les nazis auraient été socialiste avant d'êtres nationalistes ? Encore une assertion des plus pertinentes.

              Worsley Une rhétorique que l'on retrouve aussi bien à l'extrême-droite qu'à l'extrême-gauche.

              Fascinant, ce qui nous élimine donc notamment nos biélorusses, russes et autres de la liste.
              Encore une fois, l'ennui quand on navigue que sur du vide, c'est qu'on met vite des buts contre son camps.
              Les opposants à Poutine, à Loukashenko, à Trump, Bolsonaro et autres sont des populistes, donc. Merci, pour ces précisions.

                vlaams Combien de régime avec un parti unique, en l'occurrence un parti communiste ?

                Un pays dirigé par un parti communiste ne devient pas pour autant un pays communiste.

                vlaams les nazis auraient été socialiste avant d'êtres nationalistes

                De fait, nombre de nazis venaient du socialisme. Et nombre de fascistes également. À commencer par Mussolini.

                vlaams ce qui nous élimine donc notamment nos biélorusses, russes et autres de la liste

                Bien sûr...

                  Worsley Un pays dirigé par un parti communiste ne devient pas pour autant un pays communiste.

                  Fascinant, encore une fois on connaît cette théorie, mais les gens sérieux classent ces régimes comme communistes. Comment sinon ?
                  D'autres estiment qu'aucun pays n'est libéral.

                  Worsley De fait, nombre de nazis venaient du socialisme.

                  Et ?

                  Worsley Bien sûr...

                  Merci de m'avoir aidé à le démontrer.
                  J'ai conscience que de se retrouver à patauger dans sa fiante n'est pas forcément une situation agréable.

                    La désignation des vilains. Deux types : l'extrême -droite, l'extrême - gauche. La "pensée politique" d'aujourd'hui".
                    Personnellement, on peut même me désigner d'extrême-droite de l'extrême - droite, franchement, cela "m'en touche une sans faire bouger l'autre", comme disait Chirac.

                    vlaams les gens sérieux classent ces régimes comme communistes

                    Non, ils les classent comme les dirigeants communistes dénommaient eux-mêmes leurs pays : socialistes.
                    Bon, maintenant, vous allez peut-être me dire que vous savez mieux qu'un marxiste ce qu'est le communisme.

                      Worsley vous allez peut-être me dire que vous savez mieux qu'un marxiste

                      On parlait de gens sérieux.

                      Vos fantasmes on s'en cogne, ce qui nous intéresse c'est la réalité de ce qu'est le communisme, pas vos brillantes théories/utopies.

                      Il n'y a pas non plus de populiste, parce que personne ne se prétend populiste.

                      Un jour, tu penses acquérir un minimum de cohérence ? Dans une autre vie, peut-être ?

                        vlaams On parlait de gens sérieux.

                        Ce sont les marxistes qui ont défini ce qu'était le communisme : une société sans État (devenu inutile dans une société ayant surmonté ses antagonismes de classes). Les gens sérieux partent des définitions originelles. De même que les gens sérieux définissent le christianisme à partir de ce qu'en disent les chrétiens.

                        Sinon, même si personne ne se revendique populiste aujourd'hui (ce ne fut pas le cas dans le passé), cela ne signifie pas qu'il puisse s'agir d'un concept politique parfaitement opérationnel.

                          [supprimé] Cette crise est une formidable opportunité pour accélérer les réformes libérales dont la France a besoin.

                          Ce n’est plus un renard libre dans un poulailler libre mais un coronavirus dans un hôpital libre.

                          En tous les cas les pays dirigés par ce que les lèche culs appellent "populistes " sont bien dans la panade.
                          US, Brésil n'arrivent pas à se défaire de la première vague de l'épidémie, une situation sanitaire prise par dessus la jambe par leur chef d'état et qui aboutit in fine sur une catastrophe humanitaire et économique.
                          Mais si l'on prend la peine de regarder la situation d'un peu plus près, on s'aperçoit que les choses ne sont pas aussi simples que ça.
                          Aux US le beauf moyen estime que le port du masque en milieu fermé est une entrave à sa liberté et n'en porte jamais , par conséquent l'épidémie ne peut que progressé. En France, pays dirigé par un apôtre de la mondialisation heureuse, tout l'inverse de "l'extrême droite ", le beauf moyen ne porte plus de masques dans les milieux fermés au prétexte que grâce au confinement, l'épidémie est moins virulente et qu'il n'en a plus rien à foutre. Résultat, une hausse de la contamination et sans doute une deuxième vague attendue dans un mois.
                          Question existentielle et sujet du Bac 2021; Quelle est la différence entre le beauf amerloque,dirigé par un "populiste" qui refuse de porter un masque ce qui l'envoie direct en réanimation et un beauf français dirigé par un mondialiste qui provoque une deuxième vague par son insouciance et qui finit lui aussi en réanimation.

                            L'extrême-droite durement impactée par la crise du coronavirus.

                            En espérant qu'il y ait une 2e vague, même une 3e, et une 4e pendant qu'on y est.

                            😅

                              cadmos En espérant qu'il y ait une 2e vague, même une 3e, et une 4e pendant qu'on y est.

                              2ème vague mi août, 3éme à l'automne peut-être bien que les deux seront liées.
                              Sur la quatrième, tout dépend du vaccin et/ou des médocs disponibles. Si t'as d'autres questions n'hésites pas.

                              Worsley Ce sont les marxistes qui ont défini ce qu'était le communisme : une société sans État (devenu inutile dans une société ayant surmonté ses antagonismes de classes).

                              Formidable, il n'y a donc jamais eu de régime communiste, et les types qui s'appellent eux-mêmes communistes ne sont pas communistes.

                              Worsley Les gens sérieux partent des définitions originelles.

                              Celle là, compte sur moi pour te la ressortir. A encadrer.
                              Les gens sérieux ne parlent pas de populisme, surtout pour se vautrer lamentablement derrière.

                              Worsley De même que les gens sérieux définissent le christianisme à partir de ce qu'en disent les chrétiens.

                              Tu ne fais donc définitivement pas partie des gens sérieux; quoiqu'on ait pas eu à attendre ce moment pour le savoir; si on en croit tes écrits sur le christianisme.

                              Worsley Sinon, même si personne ne se revendique populiste aujourd'hui (ce ne fut pas le cas dans le passé)

                              En France personne ne s'est jamais dit populiste.
                              Merci de rester dans un cadre contemporain par ailleurs.
                              Il est vrai, cela dit, qu'il y a encore peu on avait un parti de gouvernement qui se disait être "Union pour un Mouvement Populaire". Il est bon de rappeler que nos partis de gouvernement s'appuient en particulier sur la démagogie, catégorie dans laquelle ils sont des champions incontestés, tu as raison.

                              Worsley cela ne signifie pas qu'il puisse s'agir d'un concept politique parfaitement opérationnel.

                              Tiens donc, un peu comme quand on parle de régimes communistes ?
                              Par ailleurs, il nous aura été donné de constater, ici comme ailleurs, combien c'était opérationel, en effet.

                                Worsley
                                Les extrêmes prospèrent quand tout va bien ou quand tout va très mal.

                                • Quand tout va bien, on veut plus que la simple prospérité. 1968.

                                • Quand ça va un peu mal, on veut des réformes conventionnelles et techniques pour parer aux problèmes pressants.

                                • Quand ça va très mal, c'est que les réformes conventionnelles ont échoué, et alors on se tourne vers les extrêmes. 1917 et 1933.