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Au contraire, nous sommes en plein dedans : vous vantez une économie fondée sur la livraison de pizzas et la médecine, et reposant sur l'achat aux étrangers de scooters de livraison et de médicaments. Mais si notre production présente ne leur suffit pas, que donner à ces étrangers si ce n'est une part de notre production passée et future ?
Pour que nous consommions à crédit il faut bien que d'autres acceptent de travailler en échange de nos dettes et de nos rentes. Cela ne dure que tant qu'ils pensent que nous les rembourserons, ce qui ne sera bientôt plus le cas.
Ne vous en déplaise c'est l'industrie qui crée les exportations et l'innovation (80% des brevets dans le monde sont déposés par l'industrie), ainsi que la croissance.
C'est aussi elle qui nourrit la majorité des services un peu exportables (services légaux, comptables, financiers, etc), lesquels finissent par partir s'il n'y a plus d'industries.
Tout cela n'a rien à voir avec la crise écologique : la ruine imminente de la France va se produire avec ou sans crise écologique. La ruine prochaine de la France est dû au fait que notre industrie a été laminée, que nous sommes consommateurs et non plus producteurs. La Chine, elle, va continuer sa croissance.
En réalité la grande majorité des services ne créent pas de valeur : ils en consomment. On utilise la richesse produite par les exportations industrielles pour importer le reste des biens qui manquent afin de libérer de la main d'oeuvre, laquelle se consacre alors aux services.
Prescrire une économie de services revient à dire que puisque les meilleures armées ont une lourde bureaucratie, alors il faut supprimer les avions et développer la bureaucratie.