MarcelGibard
Votre énumération est particulière et personnelle, en général on caractérise plutôt le totalitarisme par le fait qu'il touche toutes les strates de l'existence.
existence d'une idéologie infaillible et totalisante
Comme le progressisme qui affirme pouvoir construire une grande Babel sans que ça n'éclate, cette fois, contrairement à toutes les autres fois. Et qui affirme plus généralement réécrire la sexualité, l'éducation, dépasser la nation, et réformer tous les champs de l'existence.
vie politique, sociale et économique régentée au niveau privé et public
Comme lorsque le progressisme choisit de réprimer des opinions (incitation à la haine, négation de la version officielle de l'histoire), des formes d'humour (blagues sexistes), des méthodes de séduction (balancetonporc), des méthodes d'éducation (fessée), des rapports sexuels (assimilation du sexe sous ivresse à un viol dans les pays baltiques), des commerces (prostitution, tabac), des comportements (limitation de vitesse), ...
existence d'un parti unique (parti-État) qui a le monopole des moyens internes de communication de masse
La même coalition de deux partis gouverne le parlement européen depuis son instauration en 1979, et en France on observe que la quasi-totalité des journalistes et politiciens qui comptent sont issus des mêmes écoles, vivent aux mêmes endroits, partagent les mêmes réseaux d'amis et les mêmes idées. Et les juges et universitaires ne sont pas très loin.
une répression violente de l'opposition via une police secrète, le but étant d'incarner la terreur
Comme la répression des gilets jaunes, et les sueurs froides qui frappent chaque petit bourgeois lorsqu'on l'accuse de racisme au motif que sa phrase n'était pas parfaitement en règle. Comme ces campus et professions aujourd'hui où il est impossible d'avoir certaines idées, sous menace d'exclusion sociale, voire de violence.
Récemment les progressistes ont même commencé à faire des antidafés. Vous savez, les antifas, ces groupuscules spécialisés dans le dialogue pacifique ?
Vous rendez-vous compte qu'à Paris en 2017, 89% des gens ont voté pour le même candidat ?! Même score que San Francisco pour Clinton. Il est intéressant de noter qu'aux USA (et sans doute en France) les électeurs libéraux vivent en général dans des villes avec une bien plus faible diversité politique que les électeurs conservateurs. Les grandes villes sont devenues des lieux politiquement homogènes, et totalitaires parce qu'on ne doit pas ne pas y être d'accord avec le progressisme.