Bonjour,

Voter RN pour se retrouver avec la gauche au pouvoir c'est ce qui va arriver à ceux qui ignorent ce qu''est la réversibilité . Entre nous je ne vois pas ce que le RN apporte de mieux comparé à Macron. Tout ce raffut pour des clopinettes il faut être français pour le supporter. La France est de gauche c'est à dire anti-libérale pour une économie administrée. La velléité RN n'est qu'une amorce vers ce profil d'économie de type Robin des Bois ou Arsène Lupin. Il faudra voir ce que cela donne dans le moule européen. Concernant les médias alors là c'est à gauche toute il n'y a que des témoignages anti-RN. Les villes sont de gauche et les médias sont dans les grandes villes. Donc pour résumer une France anti-libérale probablement plus proche du modèle sud-américain.

Cordialement.

Samantha2
Le ver "fédéraliste" est dans la pomme depuis le début : simplement, lorsque les fédéralistes ne peuvent obtenir quelque chose, en raison de la résistance de ceux qu'ils ont depuis quelques temps baptisé "souverainistes", ils réessaient plus tard, et parfois comme dans le cas du "traité constitutionnel" de 2005, par d'autres voies. De la même façon, "construction européenne" et OTAN semblent aller de pair depuis le début : dès le début des années 1950, le projet de CED suit comme son ombre la CECA.

af90

Pour aller plus loin, nous pourrions nous demander comment l'élite y adhère

Que l'élite préfère accaparer le pouvoir est la norme des choses : mieux vaudrait se demander pourquoi elle ne le fit pas plus tôt. Je gage ici qu'elle ne le pouvait pas car son autorité sur les forces armées reposait depuis 1789 sur le mythe démocratique. Mais avec le temps les élites républicaines, militaires comprises, se sont congelées, et elles ne trouvent plus leur loyauté qu'en elles-mêmes - telle une aristocratie.

De même, la volonté d'extension de la puissance est naturel chez les élites, et l'UE n'est que le prolongement des idéaux du kantisme, du nazisme, de l'internationale socialiste, et des empires coloniaux. Si les élites se contentèrent de l'échelon national pendant deux siècles, ce ne fut que parce que ça n'était à ce niveau que le pouvoir avait pu se constituer, pour des raisons historiques et matérielles. Sitôt que le pouvoir national s'affaiblit, après la seconde guerre mondiale, l'idée d'un pouvoir européen émergea presque spontanément.

Car rien de tout cela n'aurait peut-être été possible si les deux guerres et la Shoah n'avaient été le prétexte à une délégitimation du peuple et de la nation. La seconde est assez évidente mais conclut curieusement que l'impérialisme serait un remède à la paix, comme si les empires n'avaient pas de frontières, comme si déclarer la guerre aux identités pouvait amener le calme.

Enfin la délégitimation du peuple n'est pas moins biscornue car, tout populistes que furent le fascisme et le nazisme, ils n'auraient jamais pu triompher sans l'échec des élites et leur adhésion au fascisme. De plus les horreurs telles que la Shoah surviennent précisément lorsque le pouvoir se trouve concentré en peu de mains, plutôt qu'étalé sur les foules tiédasses. Cette délégitimation est donc paradoxale, et je crois qu'elle fut bien aidée par de nombreuses personnalités juives, convaincues de pouvoir bien plus facilement contrôler les corps élitaires où elles sont surreprésentées, que les foules.

Jean-Pierre Mais on s'en fiche de ce qu'il se passe ailleurs, c'est en France que Macron voulait réduire le RN, pas en Italie ni en Ouzbékistan.

Il porte une grosse responsabilité dans ce qu'il se passera demain car ceux qui ont cru en lui en 2017 ont été déçus et ont, pour beaucoup, tourné casaque. "L'homme neuf" qui allait faire une autre politique a fait à peu près la même politique que ses devanciers, a été très mal élu en 2022 grâce au RN, et n'a pas arrêté de taper sur les classes moyennes, quand ça n'était pas sur les défavorisées : Gilets jaunes, les retraites, le chômage, le remboursement des médicaments...

Faut arrêter de défendre l'indéfendable un moment. Il a échoué et est l'un des présidents les moins aimés de la Vème, ce qui est quand même un signe ! Au moins les Français ne lui auront pas laissé le temps d'envoyer la France au conflit face à plus fort qu'elle.

nombrilist [...] Macron, n'ayant plus d'autre option, va devoir se résoudre à se dissoudre lui-même.

Ce serait assez finement joué de sa part. Il n'a pas montré grand chose lors de son 1er quinquennat, c'est soigneusement savonné la planche lors du second, il ne lui reste que la démission pour parachever son Grand Oeuvre ! Ce serait la classe ce sacrifice ultime, non ?

france2100 tandis qu'enfiler une casquette nazie sur un étal, en ballade avec ses amis, ne témoigne que d'un relatif mauvais goût.

Ou d'une plaisanterie entre amis, un jour. Mais aujourd'hui les réseaux ne pardonnent plus rien.