filochard
1- J'essaie simplement de prendre en compte tous les facteurs. Il faudrait examiner le fameux effet dissuasion : a-t-on déjà vu un recul de tel crime, par exemple, après augmentation de la peine, ou une flambée de tel crime après diminution de la peine ? Sachant que nos sociétés ont vécu un grand mouvement d'adoucissement des peines depuis la fin XVIIIème siècle, nous devrions donc constater une augmentation régulière des crimes et délits concernés ? Le recul progressif de la peine de mort jusqu'à son abandon total a-t-il entraîné une orgie de meurtres par exemple ?
Cela nous semble assez naturel de penser que si l'on diminue la peine, la conséquence directe sera l'augmentation substantielle du délit concerné pour la raison indiquée dans un post précédent : l'homme agent rationnel dont les actes ne seraient que le produit de sa réflexion. Je réponds : j'en doute, il faut examiner. Je comprends que cela puisse faire peur : si vraiment la dissuasion n'est pas efficace, au moins toute une partie de la législation utilitariste, si ce n'est son entièreté, s'effondre.
2- Prenons le cas d'une exécution : je ne sais pas si elle est dissuasive, ou à quel point elle est dissuasive. Je sais toutefois, que cela fait un criminel de moins à transformer en bon citoyen, à gérer. Nous devons aussi examiner les possibilités de la rééducation. Qui peut-on rééduquer ? Par quels moyens ? Dans quelles conditions ? La liste de questions ne s'arrête pas là : Comment éviter la récidive ? Quels criminels et délinquants, la population est-elle prête à accepter à nouveau en son sein après la peine subie ?