- Modifié
Bonsoir france2100, bonsoir à tous,
Je vais tronçonner mes réponses, afin de n'être pas tronçonné moi-même .
Quand je parle de culture, c'est au sens de l’ethos, des valeurs profondes, pas des références culturelles. Cet ethos s'acquiert par l'environnement familial et demeure relativement stable au fil des siècles et des millénaires. Aussi le niveau social et la faible scolarisation n'ont-ils que peu d'impact dans la transmission.
Des millénaires me semble beaucoup pour une culture... lesquelles évoluent en fonction "naturellement" du développement d'une civilisation. Je crois que la culture de paysans-soldats n'est pas celle de grands cultivateurs et encore moyens de commerçants internationaux... donc la culture d'un empire stable change sur plusieurs siècles.
J'estime, mais sans aucune preuve formelle, qu'une culture régionale vit entre 300 et 700 ans en général. Je crois que l'individu est porteur à son insu d'une culture et peut la transmettre à d'autres, un peu comme un virus...
Personnellement, ma culture est en rupture totale avec ma famille car j'ai eu la chance d'avoir rencontré 3 mentors. Cependant je crois que la plupart des individus qui n'ont pas la "chance" de belles rencontres (ou la chance très relative d'avoir affronté un grand traumatisme ou encore d'avoir grandi dans une famille pathogène) reproduisent souvent ce que faisaient leurs parents, en terme de religion, croyances au sens large, mode de vie comme allant de soi. Mais pas tous.
Par contre je maintiens que la transmission culturelle dans les milieux pauvres est moindre que celle des milieux riches, tout comme la transmission est maximale dans la famille souche ou souche hystérisée (les juifs), où la place de la femme/instructrice est la plus forte (là,nous revenons à Todd).
Bien au contraire en famille musulmane où la femme est souvent, considérée comme un enfant et sous domination du fils aîné, les déperditions culturelles sont maximales.
Autrement dit, si on veut qu'une culture produise des apports scientifiques et artistiques, il faut respecter les femmes/mères. Les juifs l'ont bien compris et à mon avis, c'est ce qui explique leur apport incroyable aux sciences et aux arts modernes ainsi que la durée exceptionnelle de leur culture. Bien entendu, il y a un revers à la médaille et beaucoup d'enfants juifs sont complètement détruits une fois adultes par l'éducation reçu par la relation mère/enfants. sans compter qu'ils ne seront jamais libres et que leurs parents auront toujours leur mot à dire (enfin dans la majorité des cas que je connais).
L'idée que ces systèmes familiaux seraient modelés par l'environnement géographique est de vous, me semble t-il, et non de Todd, n'est-ce pas ?
Oui j'avoue et plaide coupable . Todd suggérait, sans pouvoir le prouver, une relation entre mode d'agriculture et culture en France.
Mais je vais plus loin (sans rien prouver toutefois), car il n'y a pas que de l'agriculture mais aussi de l'élevage ou de la pêche ou même de la cueillette, du nomadisme. et cela dépend du relief et de la géographie. Or chez les nomades ou en montagne, il n'y a pas 10 formes d'organisations de même performance mais souvent une seule qui s'avère la plus performante. Aussi je subodore par exemple que les modes de vies des Basques et les Suisses doivent avoir beaucoup de points communs, même si les basques ont un accès à la mer et donc ont eu d'autres types d'opportunités.
Donc je crois en une base culturelle commune, modulée en fonction des influences des cultures voisines (qui peuvent être religieuses, commerciales, scientifiques, ...).
A vous lire