france2100 Moi c'est les Pictons.
Nos ancêtres les Gaulois ont façonné nos provinces.
L'école doit-elle imposer des valeurs ?
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sangtriste Et la maitrise de la langue française aussi; sur ce coup là, je lui en veux beaucoup à l'école de la République!
James Moi, j'aurais plutôt dit Français, orthographe et grammaire, littérature française, sciences et mathématiques.
Histoire géo, et un peu de sport.
Pour le reste, ça s'apprend à la maison auprès des parents.
Je parlais des valeurs, pas des matières. Pour les matières, bien entendu, il faut un enseignement consistant de l'école primaire jusqu'au brevet:
- de la langue française écrite et orale dans toutes ses dimensions (orthographe, grammaire, littérature minimum, philosophie minimum)
- d'un socle d'histoire de la France, de l'Europe et du monde , d'éducation civique et droit, et de géographie
- de maths en commençant par le bon vieux calcul , et d'informatique
- de l'anglais et d'une 2nde langue vivante (espagnol, allemand, ... ) européenne
- de rudiments de sciences naturelles, de physique-chimie, de mécanique, électricité.
Musique, théâtre, arts, latin, grec => en options.
Le sport n'est pas une option, c'est une discipline scolaire importante ou chacun fait de son mieux avec ses moyens physiques.
Ensuite c'est le lycée et on creuse dans une filière, ou bien on va apprendre à bosser en apprentissage.
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Nulle contradiction chez moi :
Je vous ai rappelé il y a peu que l'on peut aussi bien parler de peuple breton que de peuple français ou européen. Peuple culture, civilisation, se sous-divisent et se regroupent, tant que cela correspond à une réalité.
Je cite le post dont vous parlez : https://forum-politique.org/d/146318-le-droit-a-livg/149
Ce n'est pas très sérieux, car peuple + droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, donnent des revendications ; c'est-à-dire, pour reprendre l'exemple précédent qu'il peut y avoir conflit entre la France comme patrie naturelle et la Bretagne, exactement comme il peut y avoir conflit entre l'Espagne et la Catalogne.
Qu'est-ce qu'un peuple au juste ? Peut-on parler de peuple pour des gus qui se contentent d'un peu de folklore, d'un vague sentiment d'appartenance ? Je pense que vos réflexions se nourrissent de notions confuses. Que ceux qui s'intéressent à la question, lisent ce post-ci, cette étude de cas : https://forum-politique.org/d/145272-la-guerre-en-ukraine-tome-2/442
Des études de cas comme celle-ci sont certainement un peu ennuyeuses, mais je ne vois pas comment une réflexion sérieuse peut en faire l'économie. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est une véritable dynamite, susceptible d'accoucher en permanence d'irrédentismes et de sécessions.
Si l'on se penche sur cette auguste « science » des peuples, vous le savez, vous, ce qui fait d'un wallon, un non-français, « objectivement » ? Ou pour quelle raison, il faut considérer à partir d'une certaine date qu'un « kosovar » est vraiment très différent d'un albanais, et qu'un moldave, attention mon bon ami, très très différent d'un roumain.
Bretons, Basques, et Alsaciens sont des cas à part en France. Toutes les autres régions sont catégoriquement françaises, linguistiquement et génétiquement, voire historiquement (ça se discute). Ce qui ne veut pas dire identiques.
Pour autant ces trois peuples ne sont pas étrangers au peuple français, puisque nous avons tout de même beaucoup en partage, linguistiquement, génétiquement et historiquement. Les deux derniers siècles n'ont fait qu'accentuer ce rapprochement - quand bien même ce fût du fait de cet impérialisme républicain que je réprouve.
Linguistiquement et historiquement les Albanais, et Kosovars ou jadis albanais du Kosovo ont quelques petits trucs en commun, non ? Si j'ajoute la Macédoine du Nord et le Monténégro ? En parlant du Monténégro, j'imagine qu'un monde sépare là aussi les Monténégrins des Serbes : tellement longtemps qu'ils tiennent à cette distinction...
Pour tenter de répondre à la question du peuple, j'avais envisagé, l'habitude de la soumission à une même autorité. Alors cherchons des cas qui pourraient falsifier la théorie : l'Ukraine non, pour commencer ? Même soumission à une autorité de caractère national, peut-être ? Tout dépend de l'organisation, le cas espagnol montre que si une autorité nationale accorde trop à une subdivision comme vous dites, une partie des ressortissants de la subdivision peuvent aspirer à l'indépendance.
Dans le cas de « l'ethnicité », ce n'est pas poussé jusqu'à des analyse génétiques. C'est un jugement beaucoup plus sommaire, et sûrement bien sujet à erreur, portant sur la ressemblance.
france2100 Il n'empêche que l'école républicaine est bel et bien conçue comme une arme visant à araser les communautés pour sortir des unités de production standard. C'est tout de même une drôle de vision de l'instruction, non ?
Sous la Troisième République, oui. Aujourd'hui, avant d'araser lesdits peuples de France, il faudrait déjà savoir ce qu'il en reste. Il y a même des chances que des efforts contraires soient faits, et je ne suis pas certain que cela prenne beaucoup, à vrai dire.
Trois secondes de recherche : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo47/MENE2136384C.htm
Y a-t-il vraiment beaucoup plus de locuteurs bretons aujourd'hui qu'il y a une génération ?
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[supprimé] Le sport n'a rien à faire à l'école. Ça n'a pas à être une option.
Pour se détendre il y a les récréations.
[supprimé] Je parlais des valeurs, pas des matières.
Ce n'est pas à l'école de diffuser des valeurs, c'est aux parents.
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James C'est juste pour ça qu'il est grand temps d'éjecter le sport de l'école, vu qu'on nous le présente (avec raison) comme porteur de valeurs et non pas comme un transfert de connaissances.
Une preuve en est la question des niveaux, tel gamin de CE2 peut courir plus vite ou sauter plus haut qu'un collégien de 6ème et il n'est pas question de redoublement ni de cours de rattrapage.
Sans omettre la question des filles et des handicapés moteurs qu'on autorise quand même à passer le Bac.
Le sport est un sujet d'égarement quant au rôle de l'école.
James La démonstration est faite au quotidien que la plus part des parents ne savent pas faire, donc l'état doit prendre la relève.
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James Ce n'est pas à l'école de diffuser des valeurs, c'est aux parents.
Je respecte votre point de vue, mais je ne le partage pas du tout. Il est évident que les parents doivent transmettre les mêmes valeurs à leurs enfants, y compris le goût de l'ordre et de la discipline, du sens du devoir, du bon sens économique et social, l'honnêteté en tous points. Mais les parents ne sont pas des enseignants et le foyer familial n'est pas une école. L'école doit aussi transmettre ces valeurs.
Quand j'étais gamin et au primaire dans mon village, il y avait cours de "morale" et d'"éducation civique". Il y avait cours de musique qui souvent était un cours de chant patriotique, la Marseillaise, le Chant des Partisans, etc ... et cela collait bien avec l'ambiance villageoise et familiale où la plupart des hommes avaient été combattants, prisonniers de guerre ou FFI. A 10 ans, je suis sorti du primaire en connaissant le système parlementaire et politique local, en ayant des rudiments juridiques, et une belle connaissance en histoire et géographie nationale. Mes parents et grands-parents avaient influé certes, mais l'école du village encore plus. Le résultat a été très bon, je n'ai jamais été chômeur, je n'ai jamais été condamné comme délinquant, je vote systématiquement, je ne dois rien au fisc et à 65 ans je travaille encore. Et je crois que l'ensemble de ma classe de primaire a fait de même.
C'est à cela qu'il faut revenir.
sangtriste Pourquoi l'État prendrait la relève ?
Il y a de bonnes âmes toutes prêtes à le faire et qui le feront de toute façon.
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[supprimé] Oui pour l'exposé, non pour la conclusion.
L'école dont vous parlez, c'est-à-dire la bonne, ne passe pas de temps à communiquer des valeurs par des enseignements particuliers, ce sont ses méthodes qui sont démonstratrices de valeurs dans toutes les disciplines : discipline, sérieux, effort, évaluation, sanction, bonheur de l'excellence, honte du travail mal fait et souci de l'amélioration.
candidus Pourquoi l'État prendrait la relève ?
Pour garantir le résultat, on n'a plus le temps de plaisanter.
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Mais la vie est confuse ! Partant de là il faut éviter les deux pièges qui se tendent à nous : établir de jolies définitions et se retrouver à raisonner à côté de la réalité, ou bien nier l'existence des choses qui ne se réduisent pas à des définitions.
Alors qu'est-ce qu'un peuple ? La recherche d'une définition est vaine, la bonne question est : faut-il forcer à vivre ensemble des gens qui ne le veulent pas, en prônant de grands principes pour former une socialisation par l'endoctrinement ? Et lorsqu'à force de haine rassie, de colère et de dislocation sociale vous comprendrez que c'est voué à l'échec, tirez-en les conséquences.
Comment déterminer un peuple ? Demandez-leur s'ils veulent vivre ensemble.
Je n'accuse pas la république d'araser les cultures régionales, puisque c'est effectivement déjà terminé, mais de tenter d'araser les Français, Africains et Arabes pour bâtir un peuple nouveau, une humanité 2.0 libérée de l'Histoire, dotée d'une culture falsifiée. Ce qui échoue car c'est un projet sans commune mesure avec la destruction jacobine de la culture bretonne.
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Il y avait cours de musique qui souvent était un cours de chant patriotique, la Marseillaise, le Chant des Partisans, etc ... et cela collait bien avec l'ambiance villageoise et familiale où la plupart des hommes avaient été combattants, prisonniers de guerre
Mais cela n'avait de sens que parce que la culture professée était enracinée dans l'héritage et l'histoire de votre communauté. C'était votre culture. Comment voulez-vous faire la même chose avec des Français, Africains et Arabes n'ayant rien en commun ? C'est bien pour cela que le pouvoir efface peu à peu l'histoire, une série et une expo après l'autre.
france2100 On a bien réussi à étouffer la culture bretonne et à condamner l'utilisation de la langue bretonne en les considérant comme des ploucs. Les bretons eux mêmes avaient honte de leur langue.
Mais bien sûr, ça ne se fera pas en valorisant l'arabe à l'école.
"L'enfant n'appartient pas aux parents mais à l'état" disait une ministre socialiste sous Hollande (Marisol Touraine). L'on comprend cette stratégie qui est indispensable au projet messianique propre à la démocratie Française. Démocratie qui s'est fait un devoir d'éduquer, dès le + jeune âge, le citoyen en lui faisant intérioriser tous les codes qui feront de lui un citoyen digne et soumis au pouvoir en place.
L'école n'étant plus dans un rôle d'instruction, grâce à l'inculquation de savoirs, mais dans un rôle de conditionnement, faisant d'elle le principal instrument idéologique au service de l'état (avec les médias).
A mon sens, il est très important que l'école retrouve son rôle originel et se contente d'enseigner des savoirs sans se substituer aux parents.
James Ce n'est pas à l'école de diffuser des valeurs, c'est aux parents.
Si on doit diffuser des valeurs utiles à la Nation. Celles que j'ai dite plus haut. Un assortiment minimal nécessaire et suffisant et incontestables qui ont fait leurs preuves, pas le bourrage de crane woko-progressiste de détraqué-e-s qui expérimentent leurs élucubrations sur nos gosses.
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france2100 Mais la vie est confuse ! Partant de là il faut éviter les deux pièges qui se tendent à nous : établir de jolies définitions et se retrouver à raisonner à côté de la réalité, ou bien nier l'existence des choses qui ne se réduisent pas à des définitions.
La vie, ou les opinions des hommes ? Cela, je vous l'accorde, vouloir établir une classification des peuples serait idiot, comme il est idiot d'en parler comme des individualités, dotés de volonté : c'est forger le peuple, à l'image de l'homme, Derrière, il ne reste plus qu'à jouer les augures, trouver les moyens de déterminer cette volonté. Par nation française, je m'en tiens à cela : ensemble des hommes d'hier et d'aujourd'hui, assez flou oui, qui ont eu la nationalité française, que cela me plaise ou non.
Même si l'on s'en remet à la très forte majorité des individus qui composent à l'instant t tel peuple, dans la mesure où il est question de volonté, sentiments, à l'instant t+1, tout peut être remis en cause, surtout si l'on intègre le paramètre démagogie : par manque de temps, volonté, instruction ou efforts, une bonne partie des individus a besoin d'aller chercher son prêt-à-penser dans telle ou telle prédication.
france2100 Alors qu'est-ce qu'un peuple ? La recherche d'une définition est vaine, la bonne question est : faut-il forcer à vivre ensemble des gens qui ne le veulent pas, en prônant de grands principes pour former une socialisation par l'endoctrinement ? Et lorsqu'à force de haine rassie, de colère et de dislocation sociale vous comprendrez que c'est voué à l'échec, tirez-en les conséquences.
Comment déterminer un peuple ? Demandez-leur s'ils veulent vivre ensemble.
C'est une question idéologique. La position la plus sage est de laisser les gus s'écharper sur ce qu'est un peuple, de tenir compte seulement des faits ou résultats, pas de leurs motifs ou ratiocinations. Je me raccroche aux Etats, avec leurs sujets. Puis si pour x raison, la Catalogne devient indépendante, et qu'il faut alors considérer qu'ils sont "catalans", surtout pas espagnols, jamais de la vie "espagnols", bon bah il y a une Catalogne indépendante avec des catalans, et pour le reste, causez toujours messieurs.
C'est aussi la raison pour laquelle les histoires de « responsabilité » et de prétentions fondées sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, très peu pour moi. Je retiens que c'est le référentiel du moment en matière de droit, et qu'en conséquence les revendications se fondent dessus, comme jadis il y avait un droit dynastique dans la société des princes, avec des prétentions dynastiques. Les hommes qui nous succéderont se gausseront de nos chimères, sans se rendre compte, comme nous, qu'ils adhèrent à d'autres chimères.
france2100 Je n'accuse pas la république d'araser les cultures régionales, puisque c'est effectivement déjà terminé, mais de tenter d'araser les Français, Africains et Arabes pour bâtir un peuple nouveau, une humanité 2.0 libérée de l'Histoire, dotée d'une culture falsifiée. Ce qui échoue car c'est un projet sans commune mesure avec la destruction jacobine de la culture bretonne
Ils font cela comment exactement ? Pour dire vrai, cela m'intéresse, N'avez-vous pas l'impression qu'au contraire, il n'y a plus du tout de politique établie pour faire un peuple ? Laisser proliférer la binationalité ne me semble pas tout à fait en accord avec ce que vous dites.
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filochard Tsss... Ce sont les méthodes employées qui nous opposent sur ce point.
Cette diffusion n'a pas à se faire pas des cours dédiés mais par des comportements des enseignants eux-mêmes.
Exemple : un professeur de mathématiques qui fait ses cours en polo et baskets ne peux pas transmettre les valeurs "sérieux" et "respect". Un instituteur qui ne discrimine pas les bons et les mauvais élèves ne peut pas transmettre les valeurs "mérite" et "honneur".
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candidus Nous sommes donc d'accord sur le fond, l'état doit bien inculquer des valeurs grâce à l'éducation nationale.
Ensuite la méthode, c'est un autre débat, mais il est sûr que la valeur travail ne s'acquiert pas en écoutant passivement un discours.
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sangtriste La valeur "travail intellectuel" a été perdue de vue. Elle est même condamnée par beaucoup de nos pédagogiques.
Sinon les enfants qui ne sont pas studieux peuvent aller pousser des wagonnets au fond des mines.