Diantre
Ben, la mission de l'école est dévoyée depuis belle lurette !
Tiens, j'ai un exemple perso, une de mes nièces, prof' à Strasbourg, vient d'abandonner l'enseignement, après avoir été insultée par ses élèves, chahutée, et même confrontée à des situations incroyables, comme par exemple, et c'est véridique, des mômes de 12-13 ans regardant des films pornos sur leurs portables, et se masturbant en plein cours !
J'en passe et des pas tristes, je plains certains enseignants, dans nos quartiers perdus de cette république macronisée !
Honteusement
hub''

Simon
Les hussards noirs avaient surtout mission de transformer les Bretons en Français, c'est en ce sens que je parle de jacobinisme scolaire. Ce que les autorités espèrent désormais en vain accomplir avec une population afro-arabe.

Vous présentez ce transfert de valeurs comme inévitable, mais en Suède les programmes sont en bonne partie conçus par le corps enseignant local, et le pays n'est pas en guerre civile pour autant.

Surtout il est curieux de concevoir l'école comme une machine à détruire les cultures plutôt qu'à transmettre des savoirs. Moins d'éducation civique, plus de maths ?

  • af90 a répondu à ça.

    [supprimé]

    votre post est répugnant (comme les autres quoi).
    L'école de la République devrait enseigner les valeurs nationales: liberté, égalité, fraternité, travail, famille, patrie et le respect de l'ordre et de la discipline.

    Le second message explicite la conception morale par laquelle vous me jugez dans le premier.

    france2100 Les hussards noirs avaient surtout mission de transformer les Bretons en Français, c'est en ce sens que je parle de jacobinisme scolaire.

    C'est une de vos incohérences, mon ami. La raison pour laquelle on parle d'un peuple en France, et non de "peuples" a été la destruction des "patries" régionales, car elles étaient susceptibles d'entrer en concurrence avec la France comme patrie naturelle. La France est ainsi devenue plus que patrie politique, patrie politique et patrie naturelle : la terre sur la laquelle je vis, et sur laquelle mon père a vécu est l'ensemble de la France, pas telle région, encore moins telle localité.

    D'ailleurs, encourager les patries régionales comme nous incite à le faire l'UE, par exemple par la charte des langues minoritaires, va en sens inverse. A terme, nous risquerons peut-être des sécessions. Pour le moment, cela semble quand même se limiter à du folklore : un breton, par exemple, c'est surtout un gus qui baragouine trois mots dans une langue qui n'a jamais été unifiée, dont les dialectes ne s'étendaient même pas sur l'ensemble de sa région, qui bouffe des crêpes à tire-larigot et qui tire fierté d'une musique locale et de son festival annuel, concours de beuverie à Lorient.

    Tant mieux d'ailleurs pour l'unité de notre cité si c'est bouffonesque... Les véritables menaces sont ailleurs : immigration corrélée à binationalité, et cosmopolitisme.

      af90
      Nulle contradiction chez moi :

      • Je vous ai rappelé il y a peu que l'on peut aussi bien parler de peuple breton que de peuple français ou européen. Peuple culture, civilisation, se sous-divisent et se regroupent, tant que cela correspond à une réalité.

      • Bretons, Basques, et Alsaciens sont des cas à part en France. Toutes les autres régions sont catégoriquement françaises, linguistiquement et génétiquement, voire historiquement (ça se discute). Ce qui ne veut pas dire identiques.

      • Pour autant ces trois peuples ne sont pas étrangers au peuple français, puisque nous avons tout de même beaucoup en partage, linguistiquement, génétiquement et historiquement. Les deux derniers siècles n'ont fait qu'accentuer ce rapprochement - quand bien même ce fût du fait de cet impérialisme républicain que je réprouve.

      Il n'empêche que l'école républicaine est bel et bien conçue comme une arme visant à araser les communautés pour sortir des unités de production standard. C'est tout de même une drôle de vision de l'instruction, non ?

      Enfin je ne m'inquiète pas des risques de sécession : la France est pour moi un peuple, pas un état, et je me fiche de sa superficie, sa grandeur ou ses classements internationaux. Si les Bretons ne se sentent plus français, je déplorerai leur départ, mais mieux vaut cela que de les voir forcés. Mon modèle est un confédéralisme gaulois, pas la Rome impériale.

        Si les enfants montre obstensiblement leurs valeurs ,tel que montre de grande marque, ou vêtement honéreux , oui pourquoi pas , l'école pourrait leur faire payer une taxe pour leur apprendre ce qu'est l'impôt sur la fortune , cela aurait une valeur éducative a n'en pas douter.

        france2100 Moi c'est les Pictons.
        Nos ancêtres les Gaulois ont façonné nos provinces.

        • [supprimé]

        • Modifié

        sangtriste Et la maitrise de la langue française aussi; sur ce coup là, je lui en veux beaucoup à l'école de la République!

        James Moi, j'aurais plutôt dit Français, orthographe et grammaire, littérature française, sciences et mathématiques.
        Histoire géo, et un peu de sport.
        Pour le reste, ça s'apprend à la maison auprès des parents.

        Je parlais des valeurs, pas des matières. Pour les matières, bien entendu, il faut un enseignement consistant de l'école primaire jusqu'au brevet:

        • de la langue française écrite et orale dans toutes ses dimensions (orthographe, grammaire, littérature minimum, philosophie minimum)
        • d'un socle d'histoire de la France, de l'Europe et du monde , d'éducation civique et droit, et de géographie
        • de maths en commençant par le bon vieux calcul , et d'informatique
        • de l'anglais et d'une 2nde langue vivante (espagnol, allemand, ... ) européenne
        • de rudiments de sciences naturelles, de physique-chimie, de mécanique, électricité.
          Musique, théâtre, arts, latin, grec => en options.
          Le sport n'est pas une option, c'est une discipline scolaire importante ou chacun fait de son mieux avec ses moyens physiques.
          Ensuite c'est le lycée et on creuse dans une filière, ou bien on va apprendre à bosser en apprentissage.

          Nulle contradiction chez moi :
          Je vous ai rappelé il y a peu que l'on peut aussi bien parler de peuple breton que de peuple français ou européen. Peuple culture, civilisation, se sous-divisent et se regroupent, tant que cela correspond à une réalité.

          Je cite le post dont vous parlez : https://forum-politique.org/d/146318-le-droit-a-livg/149
          Ce n'est pas très sérieux, car peuple + droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, donnent des revendications ; c'est-à-dire, pour reprendre l'exemple précédent qu'il peut y avoir conflit entre la France comme patrie naturelle et la Bretagne, exactement comme il peut y avoir conflit entre l'Espagne et la Catalogne.

          Qu'est-ce qu'un peuple au juste ? Peut-on parler de peuple pour des gus qui se contentent d'un peu de folklore, d'un vague sentiment d'appartenance ? Je pense que vos réflexions se nourrissent de notions confuses. Que ceux qui s'intéressent à la question, lisent ce post-ci, cette étude de cas : https://forum-politique.org/d/145272-la-guerre-en-ukraine-tome-2/442

          Des études de cas comme celle-ci sont certainement un peu ennuyeuses, mais je ne vois pas comment une réflexion sérieuse peut en faire l'économie. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est une véritable dynamite, susceptible d'accoucher en permanence d'irrédentismes et de sécessions.

          Si l'on se penche sur cette auguste « science » des peuples, vous le savez, vous, ce qui fait d'un wallon, un non-français, « objectivement » ? Ou pour quelle raison, il faut considérer à partir d'une certaine date qu'un « kosovar » est vraiment très différent d'un albanais, et qu'un moldave, attention mon bon ami, très très différent d'un roumain.

          Bretons, Basques, et Alsaciens sont des cas à part en France. Toutes les autres régions sont catégoriquement françaises, linguistiquement et génétiquement, voire historiquement (ça se discute). Ce qui ne veut pas dire identiques.

          Pour autant ces trois peuples ne sont pas étrangers au peuple français, puisque nous avons tout de même beaucoup en partage, linguistiquement, génétiquement et historiquement. Les deux derniers siècles n'ont fait qu'accentuer ce rapprochement - quand bien même ce fût du fait de cet impérialisme républicain que je réprouve.

          Linguistiquement et historiquement les Albanais, et Kosovars ou jadis albanais du Kosovo ont quelques petits trucs en commun, non ? Si j'ajoute la Macédoine du Nord et le Monténégro ? En parlant du Monténégro, j'imagine qu'un monde sépare là aussi les Monténégrins des Serbes : tellement longtemps qu'ils tiennent à cette distinction...

          Pour tenter de répondre à la question du peuple, j'avais envisagé, l'habitude de la soumission à une même autorité. Alors cherchons des cas qui pourraient falsifier la théorie : l'Ukraine non, pour commencer ? Même soumission à une autorité de caractère national, peut-être ? Tout dépend de l'organisation, le cas espagnol montre que si une autorité nationale accorde trop à une subdivision comme vous dites, une partie des ressortissants de la subdivision peuvent aspirer à l'indépendance.

          Dans le cas de « l'ethnicité », ce n'est pas poussé jusqu'à des analyse génétiques. C'est un jugement beaucoup plus sommaire, et sûrement bien sujet à erreur, portant sur la ressemblance.

          france2100 Il n'empêche que l'école républicaine est bel et bien conçue comme une arme visant à araser les communautés pour sortir des unités de production standard. C'est tout de même une drôle de vision de l'instruction, non ?

          Sous la Troisième République, oui. Aujourd'hui, avant d'araser lesdits peuples de France, il faudrait déjà savoir ce qu'il en reste. Il y a même des chances que des efforts contraires soient faits, et je ne suis pas certain que cela prenne beaucoup, à vrai dire.

          Trois secondes de recherche : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo47/MENE2136384C.htm
          Y a-t-il vraiment beaucoup plus de locuteurs bretons aujourd'hui qu'il y a une génération ?

            [supprimé] Le sport n'a rien à faire à l'école. Ça n'a pas à être une option.
            Pour se détendre il y a les récréations.

              James C'est juste pour ça qu'il est grand temps d'éjecter le sport de l'école, vu qu'on nous le présente (avec raison) comme porteur de valeurs et non pas comme un transfert de connaissances.
              Une preuve en est la question des niveaux, tel gamin de CE2 peut courir plus vite ou sauter plus haut qu'un collégien de 6ème et il n'est pas question de redoublement ni de cours de rattrapage.
              Sans omettre la question des filles et des handicapés moteurs qu'on autorise quand même à passer le Bac.

              Le sport est un sujet d'égarement quant au rôle de l'école.

              James La démonstration est faite au quotidien que la plus part des parents ne savent pas faire, donc l'état doit prendre la relève.

                • [supprimé]

                • Modifié

                James Ce n'est pas à l'école de diffuser des valeurs, c'est aux parents.

                Je respecte votre point de vue, mais je ne le partage pas du tout. Il est évident que les parents doivent transmettre les mêmes valeurs à leurs enfants, y compris le goût de l'ordre et de la discipline, du sens du devoir, du bon sens économique et social, l'honnêteté en tous points. Mais les parents ne sont pas des enseignants et le foyer familial n'est pas une école. L'école doit aussi transmettre ces valeurs.
                Quand j'étais gamin et au primaire dans mon village, il y avait cours de "morale" et d'"éducation civique". Il y avait cours de musique qui souvent était un cours de chant patriotique, la Marseillaise, le Chant des Partisans, etc ... et cela collait bien avec l'ambiance villageoise et familiale où la plupart des hommes avaient été combattants, prisonniers de guerre ou FFI. A 10 ans, je suis sorti du primaire en connaissant le système parlementaire et politique local, en ayant des rudiments juridiques, et une belle connaissance en histoire et géographie nationale. Mes parents et grands-parents avaient influé certes, mais l'école du village encore plus. Le résultat a été très bon, je n'ai jamais été chômeur, je n'ai jamais été condamné comme délinquant, je vote systématiquement, je ne dois rien au fisc et à 65 ans je travaille encore. Et je crois que l'ensemble de ma classe de primaire a fait de même.
                C'est à cela qu'il faut revenir.

                  sangtriste Pourquoi l'État prendrait la relève ?
                  Il y a de bonnes âmes toutes prêtes à le faire et qui le feront de toute façon.

                    [supprimé] Oui pour l'exposé, non pour la conclusion.
                    L'école dont vous parlez, c'est-à-dire la bonne, ne passe pas de temps à communiquer des valeurs par des enseignements particuliers, ce sont ses méthodes qui sont démonstratrices de valeurs dans toutes les disciplines : discipline, sérieux, effort, évaluation, sanction, bonheur de l'excellence, honte du travail mal fait et souci de l'amélioration.

                    candidus Pourquoi l'État prendrait la relève ?

                    Pour garantir le résultat, on n'a plus le temps de plaisanter.

                    af90

                    • Mais la vie est confuse ! Partant de là il faut éviter les deux pièges qui se tendent à nous : établir de jolies définitions et se retrouver à raisonner à côté de la réalité, ou bien nier l'existence des choses qui ne se réduisent pas à des définitions.

                    • Alors qu'est-ce qu'un peuple ? La recherche d'une définition est vaine, la bonne question est : faut-il forcer à vivre ensemble des gens qui ne le veulent pas, en prônant de grands principes pour former une socialisation par l'endoctrinement ? Et lorsqu'à force de haine rassie, de colère et de dislocation sociale vous comprendrez que c'est voué à l'échec, tirez-en les conséquences.

                      Comment déterminer un peuple ? Demandez-leur s'ils veulent vivre ensemble.

                    • Je n'accuse pas la république d'araser les cultures régionales, puisque c'est effectivement déjà terminé, mais de tenter d'araser les Français, Africains et Arabes pour bâtir un peuple nouveau, une humanité 2.0 libérée de l'Histoire, dotée d'une culture falsifiée. Ce qui échoue car c'est un projet sans commune mesure avec la destruction jacobine de la culture bretonne.

                    • af90 a répondu à ça.

                      [supprimé]

                      Il y avait cours de musique qui souvent était un cours de chant patriotique, la Marseillaise, le Chant des Partisans, etc ... et cela collait bien avec l'ambiance villageoise et familiale où la plupart des hommes avaient été combattants, prisonniers de guerre

                      Mais cela n'avait de sens que parce que la culture professée était enracinée dans l'héritage et l'histoire de votre communauté. C'était votre culture. Comment voulez-vous faire la même chose avec des Français, Africains et Arabes n'ayant rien en commun ? C'est bien pour cela que le pouvoir efface peu à peu l'histoire, une série et une expo après l'autre.