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Il y a deux aspects que l'on sépare assez peu d'une même problématique : le fait que l'Allemagne nazie veut devenir une grande puissance, et le fait qu'elle est, justement nazie, c'est-à-dire son idéologie politique, et les conséquences que nous connaissons aujourd'hui, ses actes ou "crimes".
Français et Anglais ne s'opposent pas seulement aux nazis sur la question idéologique : ils défendent aussi leur position géopolitique dans le monde, une position acquise, consécutive aux traités qui suivent la première guerre mondiale, à commencer par Versailles, parfois en contradiction avec l'inspiration même de ces traités, et de cette nouvelle configuration internationale.
Songez quand même, que ceux qui accusent l'Allemagne nazie d'être mpérialiste, ce qu'elle est, d'utiliser à son avantage le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes notamment dans le cas de l'Anschluss, ou qui couinent lorsque le principe d'autodétermination n'est pas respecté... ont les deux principaux empires coloniaux du monde....
Encore une fois, il n'est pas seulement question de défenseurs d'une conception de la justice, parfaite, et descendue du ciel des idées, face aux assauts de la « barbarie », même quand ils y croient, mais aussi une justice qui peut participer au gel des positions, situations, et avantages ou privilèges acquis.
D'une certaine façon, et encore aujourd'hui, défendre le droit international pour certains revient à vouloir geler l'ordre international existant : les seigneurs restent des seigneurs, et les pouilleux des pouilleux.