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Quand on parcourt l'histoire des peuples, on constate chez eux de perpétuels bouleversements. Institutions, formes de gouvernements, systèmes philosophiques, toutes ces choses subissent, au cours des siècles, l'emplacable loi de la transformation et de la mort.
Quand on parcourt l'histoire de l'Eglise, au contraire, on se rend compte qu'après vingt-siècles elle est toujours aussi jeune, toujours aussi ardente, toujours aussi conquérante.
Et cependant les épreuves ne lui ont pas été épargnées : persécutions sanglantes, mainmise du pouvoir impérial ou du pouvoir royal, chaînes de la féodalité, hérésies formidables, schismes douloureux de l'Orient et de l'Occident, scandales de la Renaissance, révolutions, perfides erreurs du modernisme et du laïcisme. Depuis bientôt deux mille ans, l'Eglise a accompli un tragique et miraculeux voyage, échappant toujours au naufrage, évitant tous les écueils, reconstruisant les ruines après la tempête.
Aujourd'hui comme autrefois, elle demeure toujours combattue, jamais vaincue, toujours traquée, jamais capturée, secouée intérieurement par des crises violentes, sans que ni son patrimoine doctrinal ni sa structure en subissent le moindre dégât.
Humainement parlant rien n'explique une telle destinée, et c'est pourquoi nous sommes obligés de reconnaître que le doigt de Dieu est là.