Ce sujet sent la provocation à plein nez. Je suis un patriote nationaliste, j'aime les miens mais je ne déteste pas les autres. Nous autres patriotes nationalistes plaçons la France au-dessus de tout. Cela vous dérange ?
Les nationalismes
L'affaire Dreyfus est un bel exemple pour circonscrire l'idée de "patrie" que se fait l'idéologie nationaliste.
Pour un ultranationaliste, le juif est donc un ennemi par essence, car il est sans patrie (lire plus haut).
Plus les preuves de innocence du capitaine juif Dreyfus s'accumulent, plus la droite nationale s'arc-boute sur son refus de réviser le procès. Dreyfus est forcement un traite puisqu'il est juif. Il ne faut pas s'engager dans une voie qui affaiblirait l'armée, dont l'honneur doit être supérieur à tout, y compris à la justice et à la vérité !
Mais la vérité finit toujours par advenir.
Seulement pour les autres pays d’Europe, cette affaire fut plus marquante. Théodor Herzl (journaliste Autrichien qui couvrait l’événement) en devint le père du Sionisme (création d'un pays pour les juifs).
La France a été pourtant le premier pays à avoir donné la pleine citoyenneté aux juifs pendant la révolution.
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L'affaire Dreyfus, c'est la fin du XIXème siècle, il serait bon de refaire une mise à zéro.
Le nationalisme aujourd'hui n'a juste plus grand chose à voir et il n'est jamais bon ni très intelligent d'aller puiser des références dans l'Histoire pour analyser les phénomènes sociaux ou sociétaux contemporains, quand bien même la décontextualisation est devenue une grande spécialité du progressisme actuel. Ce qui lui permet d'afficher une morale implacable, à défaut d'être impeccable ! Et d'exercer une sorte de chantage moral accompagné bien souvent de procès d'intention plus que critiquables, à plus forte raison quand ils sont médiatico-politiques.
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Hitler un jour a dit: "le ciel est bleu", cela veut il dire que ceux qui disent "le ciel est bleu" sont des Nazis ?
Assimiler l'antisémitisme au nationalisme c'est du même tonneau.
A l'époque de Dreyfus TOUS le monde était nationaliste est ce que tous le monde était antisémite ?
L'antisémitisme français traditionnel était contre un lobbies, contre un certain communautarisme, un État dans l’État, largement fantasmé mais pas que, rien de personnel ou racial.
L'affaire Dreyfus c'est juste un incompétent qui a condamné un innocent, si cette affaire prouve une chose c'est justement que la France nationaliste n'est PAS antisémite, elle le serait il n'y aurait même pas eu d'affaire, Dreyfus aurait pourrit dans un bagne sans que personne ne s'en préoccupe.
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C'est d'autant plus ridicule qu'aujourd'hui le nationalisme le plus dur est représenté par un petit Juif qui agrège sur son seul nom toutes les haines de la partie la plus tolérante de notre pays.
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Slin L'affaire Dreyfus est un bel exemple pour circonscrire l'idée de "patrie" que se fait l'idéologie nationaliste. > Pour un ultranationaliste, le juif est donc un ennemi par essence, car il est sans patrie
Qu'est-ce que vous nous chantez-là ? Quelle idée nationaliste ? Il n'y a pas de nationalisme mais des nationalismes, pouvez-vous faire la différence ? Je fais partie des nationalistes qui ne pensent pas que Dreyfus était un ennemi par essence, bien au contraire. Dreyfus était un officier FRANÇAIS de confession juive, victime innocente d'un effroyable complot antisémite. Un juif Français n'est pas sans patrie, il fait partie intégrante de la communauté nationale.
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Ce qui n’empêche pas cette même partie la plus tolérante de la société, pas du tout nationaliste donc, mais largement islamo-gauchiste donc antisémite elle même, de traiter ce même petit juif d'antisémite, et de lui souhaiter bon voyage à Auschwitz.
Slin La grande guerre est une guerre nationaliste
la Première Guerre mondiale était surtout une guerre de classes.
Slin
l'avantage avec Barrès ,c'est qu'il a eu outre de la phrase malheureuse que vous citez (et qui pour beaucoup tout ce qu'ils savent de lui) des réflexes sympathique pour l'homme Dreyfus dans un premier temps et reconnu son erreur dans un deuxième temps ,En grande part son opinion de départ était dictée par la nécessité de ne pas faire de torts à l' armée française , une chose importante pour l'époque ,et pour lui qui avait vécu étant enfant l'entrée des Prussiens à Charmes son village natal (et l’exécution d'un certain nombre de civils).
Slin Selon Barrès : " Que Dreyfuys est capable de trahir, je le conclus de sa race" !
C'est assez malhonnête parce que Barrès a évolué sur la question. A début il était il est vrai plutôt pour un nationalisme enracinée dans un passé catholique et ethniquement homogène, ce qui excluait les Juifs, mais plus tard il a exprimé des opinions anti-discriminatoires envers les Juifs. Il s'est éloigné de l'antisémitisme et a défendu l'idée de l'unité de la nation française, incluant tous ses citoyens, quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse.
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Absolument, et un juif ashkénaze, c'est à dire un "juif arabe".
Pas du tout. Toutes les classes appelées ont partagées les mêmes bourbiers de sang. Surtout des civils avec un uniforme militaire.
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Slin Séfarade.
Obsédés par l'idée qu'une nation ne peut se défendre que si elle est "homogène"
Un état multiculturel et multiethnique n'est pas un état-nation, par définition : le mot nation désigne un groupe ethnique.
Un état multiethnique s'appelle un empire, et c'est exactement ce que voulaient Hitler et Staline avant vous autres progressistes.
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Slin
La vraie histoire.
En 1792 la France cesse d'être une monarchie, mais qu'est-elle alors ? On inventera le terme état-nation : l'état d'une nation, c'est à dire d'un groupe ethnique. Les limites du concept posent question dès le début : quid des étrangers (on en trouve quelques uns dans le mouvements révolutionnaires et même un à l'Assemblée), quid des esclaves antillais, et plus tard des Juifs ? La première question se régla par la naturalisation, la seconde reste encore un impensé républicain, le troisième déboucha sur un modèle assimilationniste ("tout pour les Juifs en tant qu'individus, rien en tant que nation").
Au cours du XIXè les peuples germaniques vivent dans une foule de petites états, et quelques plus gros, et certains défendent l'idée d'un regroupement. Ils sont encore marqués par le délitement de l'empire et des frontières historiques lors de la guerre de Trente ans, puis par les conquêtes napoléoniennes, et ils craignent la puissance française. Ainsi naîtra l'Allemagne en 1871, laquelle comprend 4% de Juifs, dont la présence fait peu débat.
Cette naissance est concomitante à l'annexion de l'Alsace-Lorraine, laquelle entraînera la migration d'un quart des juifs Alsaciens, principalement vers Paris. Beaucoup de ces déracinés s'engageront dans l'armée, devenue une nouvelle maison suite à l'instauration du nouveau service militaire de trois ans. Cette irruption soudaine provoque l'hostilité des milieux qui se trouvent en compétition avec des Juifs très communautaristes et très républicains, à l'heure où l'armée est le siège d'un conflit entre ceux-ci et les monarchistes.
Pendant ce temps une partie de l'extrême-gauche se met à rêver d'internationalisme. d'abord pour empêcher le patronat de faire jouer la concurrence. L'idée est surtout défendue par des immigrés, des cosmopolites et des juifs comme Marx, et bien peu par les ouvriers syndiqués : c'est d'ailleurs l'objet de la scission lors de la 1ère Internationale. Le mouvement gagnera surtout de l'ampleur avant et après la première guerre, ce nouvel impérialisme étant vu comme une voie vers le pacifisme (dont nous voyons les conséquences en Ukraine avec l'expansion de l'UE et de l'OTAN).
Fin 1917 les communistes font éclater une guerre civile en Russie, qui la force à se rendre et abandonner de nombreux territoires. La moitié du Soviet Suprême est juif, tout comme la grande majorité des bolcheviques. Quelques mois plus tard des communistes menacent d'infliger le même sort à l'Allemagne. Ils échouent mais le climat social participe à l'abdication de l'empereur fin 1918, suivi de la capitulation. Là encore la moitié des chefs du Spartak sont Juifs, dont la célèbre Rosa Luxemburg.
En 1919 les Soldats rentrés du front ont l'impression d'un "coup de poignard dans le dos", l'idée que de l'arrière des hommes sabotaient leurs efforts, trahissaient le sang versé. Et ceux-là étaient communistes, juifs, franc-maçons. Certains défendent même l'idée que, sans cela, l'Allemagne aurait gagné la guerre. C'est le début d'une vague d'antisémitisme. Ceux qui prévoient se refaire la guerre pour s'extirper du traité de Versailles en concluent qu'ils devront d'abord neutraliser la menace posée par les Juifs à l'arrière. Certains veulent les chasser vers le reste de l'Europe, d'autres veulent les envoyer en Palestine, puis à Madagascar.
Au cours du XXè naît un mouvement de gauche hostile à la démocratie. C'est d'abord Walter Lippman qui fédère des intellectuels afin de prévenir l'apparition d'un fascisme aux USA en limitant le pouvoir du peuple et en exploitant les médias de masse pour "fabriquer le consentement". Après la gm2 le peuple est de plus en plus présenté comme le responsable de la Shoah. Ce mouvement semble surtout avoir grandi aux USA, notamment dans les universités de la côte est où les Juifs sont très nombreux - parfois plus de la moitié du corps enseignant. Peu à peu la "défense des minorités" devient un prétexte à enchaîner le peuple. Apparaît alors un ordre juridique national puis international qui stérilise de plus en plus l'action politique et donc le pouvoir populaire. La France cesse d'être le pays des Français pour devenir le "pays des droits de l'homme" et "le pays de leurs valeurs" : un état fondé sur des textes et principes sacrés donc, et ceux qui les écrivent et les interprètent.
Au même moment se développe un projet impérialiste pour l'Europe, conduit par des gens comme Jean Monnet, français devenu banquier aux USA, agent américain durant la gm2 et au-delà. Présenté comme un modèle fédéral, ce projet est bel et bien antagoniste au concept d'état-nation puisqu'il nous impose la colonisation de peuples étrangers et puisqu'il promeut des enseignements dans une langue étrangère qui se répand de façon croissante. Il est le parachèvement de cet ordre qui étouffe l'idéal démocratique sous la chape de la bureaucratie et de la loi.
Slin Vous êtes à côté de la plaque. Il y a dans la Première Guerre mondiale des conflits sociaux entre la haute bourgeoisie et la noblesse contre les classes populaires au sein du même pays.
Ce que vous semblez ignorer, c'est qu'avant 1914, les classes populaires, ouvrières et paysannes, avaient des conditions de vies estrêmement rudes et beaucoup de pays européens craignaient une révolution. Si instaurer la démocratie n'était pas leut intérêt, les classes dominantes acceptaient des petites concessions pour calmer les ardeurs révolutionnaires des peuples.
La guerre a été une solution intéressante pour les classes dominantes car quand on entre en guerre, toute l'attention est tournée vers le patriotisme, et certains organismes, comme par exemple le Parlement, où tout organe politique qui aurait pu faire encore plus de concessions, se retrouvent en mode pause. C'est un moyen de faire taire les classes populaires et localiser leur attention sur la haine des autres et non sur leur propres conditions.
Exact, autant pour moi. M.Zemmour, juif Séfarade, islamophobe. Un cas pour la science.
Moi qui croyais que les Askhénazes étaient allemands et les Séfarades espagnols.
Vous avez raison sur la frénésie patriotique de 1914. Il n'a jamais été question d'instaurer une démocratie avec la guerre de 14 ! A cette époque là 2 français sur 5 parlent français. Effectivement il s'agit d'une population rurale, où les patois et langues régionales prévalent (ce qui vaudra à certains d'être fusillés pour ne pas avoir compris les ordres). Personne n'a attaqué l'Europe en 1914, elle s'est tuée elle même.
Jaurès est assassiné par un exalté d’extrême droite. Le journal l'humanité titre le lendemain : "ils ont tués Jaurès". Le surlendemain c'est la mobilisation et l'huma titre : "Défense nationale d'abord" ! L'union sacrée s'installe. Il y a eu un retournement vertigineux des opinions publiques.
Les soldat (civils en uniforme) ont accepté ce martyr tout simplement parce qu'ils y étaient contraints par un appareil d'état répressif, par la culture de l'obéissance et par la pression sociale.