Il y a un segment de notre histoire moderne que je n'ai pas couvert mais que j'aimerais discuter, c'est l'implication de la France dans la Guerre civile espagnole. C'est un sujet intéressant qui appartient à une période historiquement passionnante car l'on y trouve tous les ingrédients qui ont fait l'Histoire du vingtième siècle européen : l'anarchisme, le communisme, le nazisme, le fascisme et les réactions patriotes.

    • [supprimé]

    chevalier-du-temple c'est sûr qu'avec une pointure comme vous, Malraux et Hemingway vont aller se rhabiller. Vous allez nous vanter les vertus du Franquisme mâtiné du diktat d'Isabelle la catholique. Il y a des topic positifs qui font rire. Et d'autres dont vous devenez le leitmotiv, qui font dégueuler

      [supprimé] En Voila une drôle d'idée, actuellement, j'ai bien l'intention de faire mention de non seulement nos intellectuels célèbres comme par exemple Malraux, Bernanos, Saint-Exupery, Simone Weil mais aussi de quelques autres.

        chevalier-du-temple Bon alors effectivement c'est l'occasion de rappeler que le franquisme était de droite pendant que le fascisme, le nazisme et le stalinisme étaient de gauche.
        D'où l'intervention de brigades internationales pour contrer la dictature, en Espagne exclusivement.

          La France dans les années trente.

          Notre pays est touché à partir de 1931 pr une double crise, économique et politique. Cette situation renforce l'impression de marasme laissée par les affaires politico-financières des précédentes et la difficulté de la Troisième République à renouveler un projet politique déjà ancien. Aux élections d'avril-mai 1936, le Front Populaire obtient 63% des sièges à l'Assemblée nationale. Le socialiste Léon Blum forme un gouverneemnt composé de ministres socialistes et radicaux socialistes, soutenu par les communistes.

          L'Espagne dans les années trente.

          C'est un pays qui est travaillé entre le désir de démocratie et la tentation de l'autoritarisme.

          Dès le début des années trente, l'Espagne qui est une monarchie traditionnelle catholique, est soutenue par la paysannerie qui est très chrétienne et opposée au monde ouvrier des villes qui sont socialo-communistes.

          En 1931, le roi Alphonse II quitte le trône et la Troisième République est prolamée. Alacala Zamora est élu président de la République. L'Espagne catholique a cessé d'exister. Une loi de 1933 contre les congrégations religieuses, dresse les catholiques contre le régime. L'Espagne traditionnelle et l'Espagne moderne s'opposent entre 1931 et 1936. La droite revient au pouvoir en 1933 mais l'opposition est violente. Les rouges incendient les églises et les couvents. En Espagne, on s'entretue pour des motifs politiques.

          La victoire des républicains est confirmée en février 1936 par la victoire du Front Populaire où s'allient socialistes et communistes tandis que la violence continue de plus belle. C'est dans ce contexte que débute la terrible guerre civile en juillet 1936. Les militaires se révoltent contre la République.

          https://www.google.it/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://gallica.bnf.fr/essentiels/anthologie/religion-opium-peuple&ved=2ahUKEwjq7_zc6vaHAxUwcvEDHcMqJFQQFnoECBwQAQ&usg=AOvVaw0Q-pg3W5SpXvnpMGsgKcuk
          Les rouges n'ont pas incendié les couvents pour délit de croyance en Dieu, mais parce que l'Eglise se mêlait de politique et diffusait des idées archaïques et rétrogrades pour étouffer toute velléité d'émancipation et de liberté

            [supprimé] Les rouges n'ont pas incendié les couvents pour délit de croyance en Dieu, mais parce que l'Eglise se mêlait de politique et diffusait des idées archaïques et rétrogrades pour étouffer toute velléité d'émancipation et de liberté

            Et c'est mieux ?
            Incendier des couvents ...
            Il faut vraiment être barge pour incendier des couvents.

              James incendier des couvents ou des bibliothèques, des écoles, je suis d'accord avec vous c'est condamnable et injustifié. D'autant plus que ce ne sont pas des casernes, mais des lieux de paix, des sanctuaires et même des refuges du droit d'asile pour les universités et les églises

              Le 19 juillet 1936, le chef du gouvernement espagnol envoie ce télégramme au chef du gouvernement français : << Sommes surpris par dangereux coup de main militaire. Vous demandons de nous entendre avec vous pour fournitures d'armes et d'avions. Fraternellement : Signé : GIRAL. >>

              Dès le reçu du télégramme de Giral, Léon Blum convoque les ministres de la Guerre, Daladier, et de l'Air, Pierre Ctot. Le président du Conseil obtient qu'ils accèdent à la requête de Giral mais la décision doit demeurer secrète. Le gouvernement du Front Populaire se montre entièrement solidaire du gouvernement antifasciste d'Espagne.

              Le 23 juillet, Léon Blum s rend à Londres, conférer avec le chef du gouvernement britannique Baldwin, qui lui pose la question : << Est-il vrai que vous allez envoyer des armes à l'Espagne ? >>. << C'est exact >> répond Blum. << C'est votre affaire, mais, dans ce cas, ne comptez pas sur nous. >> Churchill intervient pour qu'une neutralité rigoureuse soit respectée.

              Pour Léon Blum, l'affaire d'Espagne est un crève-coeur. Ses sentiments lui dictent d'aider les républicains. Mais l'intérêt de la France doit être plus fort que celui du parti. Alors que le danger allemand ne cesse de croître à cette époque, comment risquer délibérément de refroidir les relations avec l'Angleterre ?

                chevalier-du-temple Ses sentiments lui dictent d'aider les républicains.

                Ses sentiments ou ses accointances dogmatiques socialistes ?
                Les "Républicains" espagnols n’avaient rien de sympathique, leur légitimité était plus que douteuse et la violence était leur principal argument.

                  candidus Tout son passé et ses sentiments lui dictaient d'aider la cause des républicains. Blum voyait des intérêts communs entre les classes ouvrières françaises et espagnoles. Il attachait beaucoup d'importance à l'antifascisme. Etant inspiré par les idées socialistes, son coeur de socialiste lui commandait d'intervenir en faveur des républicains espagnols.

                    candidus Je ne sais pas si l'on peut dire que Léon Blum avait tort car c'était avant tout un socialiste qui voulait aider une cause socialiste. Voila qui me semble normal en la circonstance. Les républicains espagnols étaient des rouges, socialistes, communistes et révolutionnaires anarchistes, favorables à l'établissement d'un Etat socialiste du genre URSS. Leur slogan "No pasaran" ils ne passeront pas, était un slogan antifasciste. Léon Blum utilisait une formule similaire "La réaction fasciste ne passera pas".

                      chevalier-du-temple Leur slogan "No pasaran" ils ne passeront pas, était un slogan antifasciste.

                      Anachronique. Rien d'antifasciste. Les événements de 1934 en France ayant justifié la phrase de Blum ne sont pas à mettre en parallèle avec ceux de 1936 en Espagne

                      • 'Jordi Cuixart a rappelé lors de son procès, en 2019, que c’était la traduction d’un poème en catalan d’Apel·les Mestres, protestant contre l’invasion de la Belgique, pays neutre, en 19144. Ce poème était populaire parmi les engagés volontaires catalans dans l’armée française lors du premier conflit mondial." (wiki)

                      A l'époque de la guerre civile espagnole, cela visait les troupes de Franco, désignées comme voulant s'introduire par la force dans les bastions républicains

                      La récupération politique de ce slogan par les "antifascistes" de tout poil et de toutes pacotilles est très récente. Elle est censée justifier l'extrême violence. Confer le fameux "no Bassaran" de Sainte-Soline.

                        candidus Désolé mais c'est bien un slogan antifasciste utilisé et rendu célèbre tout d'abord par Dolores Ibarruri "la Pasionaria" durant la Guerre civile espagnole lequel est un mot d'ordre qui symbolise l'union contre la réaction fasciste.

                        Cette formule apparaît déjà trente ans plus tôt dans un poème catalan dans un tout autre contexte. Il a été utilisé pendant la Première Guerre mondiale pour condamner l'invasion de la Belgique par l'Allemagne. Mais en 1936 il a été reprit et popularisé par la députée communiste afin de galvaniser les troupes républicaines.

                          chevalier-du-temple Désolé mais c'est bien un slogan antifasciste

                          Imposture de gauchistes.

                          Le fascisme c'était en Italie. Rien de fasciste chez Franco qui n'était pas socialiste et athéiste mais, au contraire, nationaliste et catholique.

                          Vous êtes en train de vous enfermer dans un piège.

                          Dans l'optique de votre topic, il faut revenir à Blum pour éclaircir la nature de son soutien aux extrémistes enragés qui s'étaient emparés du pouvoir en Espagne. Son socialisme était beaucoup plus modéré et aurait dû les condamner.

                            S'il s'agissait de faire un parallèle avec aujourd'hui, l'attitude de Blum (condamnée par les Britanniques) me ferait plutôt penser à celle de Faure volant au secours de Mélenchon pour échafauder un NFP insensé dans le seul souci d'identifier un socialisme à la française ce qui est une incongruité. La posture anti-RN plaquée sur la démarche de Faure ne trompe personne, c'est de la fumée.

                            candidus Le fascisme c'était en Italie. Rien de fasciste chez Franco qui n'était pas socialiste et athéiste mais, au contraire, nationaliste et catholique.

                            Franco n'était pas un fasciste à l'état pur bien qu'il parlait un langage politique très proche du fascisme italien, un discours nourrie de bellicisme et de totalitarisme. Il a exercé sur les populations des représailles massives qui montrent une ressemblance frappante avec les régimes fascistes. Pour Franco, le fascisme ne fut qu'un outil pour consolider et se maintenir au pouvoir. Plus tard, après la guerre, il a changé de ton et pris ses distances avec les références fascistes afin d'apparaître plus respectable au camp occidental.