En 1957, les services secrets français montent une opération d'infiltration et d'intoxication de l'ennemi appelée la "BLeuite" dans la continuité de la bataille d'Alger. Il s'agit d'une guerre psychologique par manipulation, une guerre souterraine visant à neutraliser les opérations militaires de l'ALN et son potentiel humain. Comme prévu, cette action psychologique va créer le doute et la suspicion dans les rangs de l'ALN, qui va procéder à une campagne de purges sanglantes qui va faire des milliers de victimes.

Au cours de la guerre d'Algérie des prêtres soutenaient le FLN et sa lutte pour l'indépendance. Ces prêtres lisaient aussi bien Marx que Hegel, des journaux comme Combat, Libération et l'Humanité. Durant leurs années de théologie, les séminaristes faisaient aussi des stages de travail dans les usines comme tourneurs, fraiseurs et ouvriers agricoles afin de parfaire un sens précis de l'engagement aux côtés des pauvres et des exploités. Certains travaillaient sur les chantiers de construction, les grands barrages, chez Renault, Citroën ou Panhard. Les prêtres ouvriers représentaient un modèle de missionnaire idéal. A la pointe des luttes ouvrières, parfois permanent de la CGT.

L'Algérie n'était pas une terre inconnue pour certains d'entre eux qui y avaient fait leur service militaire. Désireux de rejoindre les plus pauvres, ces hommes se tournaient vers la population musulmane dont ils comprenaient les aspirations nationalistes. Ils vivaient au sein de la société coloniale et de ses bouleversements. Certains d'entre allèrent jusqu'à se lier d'amitié avec des membres et des responsables du FLN. D'autres faisaient partie d'associations d'entraide aux familles de détenus nationalistes. Ils étaient en contact avec des journalistes, écrivains et des hommes politiques en métropole. Comme on peut s'en douter, ils furent très vite soupçonnés par nos services de renseignement. Pour la première fois des prêtres étaient accusés d'aider le FLN.

Ces prêtres étaient en contact avec des prêtres de la métropole qui officiaient dans la banlieue parisienne et qui cotoyaient les ouvriers algériens qui rêvaient d'une Algérie indépendante. Ces prêtres-là apportaient leur soutien aux ouvriers algériens militants du FLN. Ils hébergeaient ces militants et leur procuraient des papiers d'identité. Ils faisaient un travail d'information et faisaient participer l'institution missionnaire au mouvement anticolonialiste mais ils ne tardèrent pas à subir les conséquences de leur engagement. Ils firent donc l'objet de nombreuses arrestations et de prosécutions judiciaires.

Dès le début de la guerre d'Algérie, les communistes du parti anticolonialiste par excellence, apportaient leur appui à la rebellion algérienne. Des militants comunistes se battaient avec le FLN dans les Aurès, contre l'armée française. En métropole, ils prônaient l'insoumission parmi les soldats du contingent et des appelés refusaient de combattre en Algérie, préférant se retrouver en prison pendant deux ans. Des communistes militants opéraient en soutien du FLN en collectant et en transportant des fonds et faux papiers. Les intellectuels furent les premiers à soutenir les nationalistes algériens. Les porteurs de valises pour le FLN n'étaient pas seulement des communistes, il y avait aussi des chrétiens de gauche et des prêtres qui étaient très actifs dans ce domaine. Tous étaient des traîtres à la France, coupables de haute trahison qui portaient atteinte à la sécurité de l'Etat alors que nos soldats se faisaient tuer en Algérie, pour la France.

Les porteurs de valises pour le FLN du réseau Jeanson, parlent de leurs exploits.

Les communistes ont fait beaucoup de mal à la France.C'est un scandaaaaale que cela ait pu marchais !

    keskikoa Durant la guerre d'Indochine et d'Algérie, les communistes étaient les ennemis de l'intérieur. Le communisme qui est loin d'être mort, est toujours un danger constant pour l'Europe occidentale. Ces gens-là ne sont pas des résistants, ce sont des collabos et des semeurs de désordre qui souhaitent le démantèlement de la démocratie.

    Gulliver Les assassinats sur les officiers ? Voila qui est très intéressant. Allez-y dévoilez les faits avec preuves à l'appui, je vous écoute avec l'intérêt qui s'impose.

    J'aime beaucoup le regard historien sur les évènements historiques du professeur Tremor Quemeneur, docteur en histoire et spécialiste de la guerre d'Algérie. Il montre qu'il a existé toute une frange de notre population qui a refusé la colonisation de l'Algérie et qui s'est opposée à la guerre.

    Francis Jeanson, un philosophe proche de Jean-Paul Sartre fut la figure de proue des porteurs de valises du FLN. Cet homme immodéré issu de la bourgeoisie catholique, va passer de l'autre côté en créant un réseau d'aide aux nationalistes algériens.

    Dès 1956, il va recruter parmi ses amis sartriens ou communistes afin de rendre des services au FLN. En 1957 il prend contact avec Omar Boudaoud qui est responsable de la Fédération de France du FLN et arrête le principe d'un soutien français concernant l'hébergement et la mise à l'abri des tueurs du FLN, le passage des frontières des militants, de la collecte et du transport de fonds destinés au FLN ainsi que l'impression de tracts et de faux papiers. Il s'agit de haute trahison et d'atteinte à la sécurité de l'Etat.

    Francis Jeanson et ses proches ainsi que des prêtres catholiques, décident de coordonner leur action et créent le célèbre réseau Jeanson qui va apporter une importante aide matérielle aux ennemis de la France, dans un climat d'illégalité.

    Pourchassé par la DST (Défense et Surveillance du Territoire), le réseau Jeanson sera démantelé en 1960 tandis que le traître Francis Jeanson prendra la fuite à l'étranger. Il sera jugé par contumace et reconnu coupable de haute trahison.

      De 1956 à 1962, le FLN va mener une guerre subversive en métropole, qui se manifestera par des assassinats, des attentats contre les forces de l'ordre et les infrastructures. A Paris, dans les 13e, 14e et 18e arrondissements ainsi que dans les bidonvilles des banlieues, le FLN était comme un poisson dans l'eau. Le Second Front est inauguré par une série d'attentats perpétrés sur l'ensemble de notre territoire.

      En 1959, la Préfecture de police va implanter à Paris une Force de Police Auxiliaire dont les membres sont recrutés parmi les Harkis et les Moghaznis, pour assister les forces de l'ordre dans leur lutte contre le FLN. Ces auxiliaires ou supplétifs vont participer en première ligne à la lutte dans la capitale et la banlieue. Pour lutter contre les groupes armés du FLN, le capitaine Montaner, un ancien d'Indochine, va créer une "harka" qui luttera avec efficacité. Il s'agit d'une force de police de 350 hommes dont beaucoup arrivent directement du bled. Cette nouvelle force de police sera implantée dans des quartiers à forte concentration algérienne sous emprise du FLN.

      En 1960, les parisiens vont être surpris de voir patrouiller des groupes de policiers maghrébins en uniforme de la police parisienne et armés de pistolets mitrailleurs dans les rues de Paris. Désormais, ils feront partie du pays de la guerre d'Algérie dans notre capitale et de ce que le FLN a appelé la Bataille de Paris. Ces braves hommes de la force FPA vont être projetés dans une ambiance et un univers de violence quotidienne et de guérilla urbaine. Ciblés par les tueurs du FLN, ils feront l'objet de nombreux mitraillages et d'assassinats.

      En métropole, 152 civils paieront de leurs vies la lutte anti-terroristes. Bien souvent ils furent victimes de fusillades dans nos rues ou alors qu'ils se trouvaient dans des établissements visés. Mais ce sont les musulmans qui ont payé le plus lourd tribu avec 900 morts rien que pour l'année 1958. Selon les chiffres du Ministère de l'intérieur, la Bataille de Paris aurait fait 4.300 morts et 9.000 blessés. On dénombre douze mille agressions.

      Les attentats terroristes n'épargneront aucune région de France, mais c'est évidemment dans les zones de forte concentration musulmane comme Paris et sa banlieue, le Nord, la Moselle, le Rhône et les Bouches-du-Rhône qu'ils auraient été les plus nombreux. Les forces de la FPA ont engrangées de beaux succès et déstabilisé le FLN dans notre hexagone.

      Le début de l'année 1958 est caractérisé par l'incapicité du pouvoir politique, à répondre aux aspirations des tenants de l'Algérie française. C'est l'année des changements institutionnels profonds. La France est en guerre en Algérie et aucune issue est en vue. Cette guerre est dans une impasse totale car chaque partie engagé a des positions irréconciliables. Le FLN veut l'indépendance tandis que la France veut maintenir sa souverainté. La parole est donc aux armes.

      Le 13 mai 1958, des activistes Pieds-noirs et les généraux Salan, Jouhaud et quelques autres, appuyés par la 10ème division parachutiste du général Massu, vont mener un coup d'état à Alger. Ce coup d'état se voulait d'imposer un changement politique favorable au maintien de l'Algérie française. Cette crise provoquera le retour du général de Gaulle au pouvoir.

      En juin, de Gaulle se rend en Algérie où il reprend le slogan des anti-indépendantistes << Vive l'Algérie française ! >> c'est aussi le célèbre << Je vous ai compris ! >>Il rassure les Français d'Afrique du nord qui ont maintenant l'impression que la France veut garder l'Algérie. Mais actuellement de Gaulle sait qu'un jour la France devra se séparer de l'Algérie.

      En 1958, le général de Gaulle semble être l'homme providentiel pour les Pieds-noirs et l'armée. Cependant, bien vite, ceux qui l'ont porté au pouvoir commencent à avoir des doutes. En effet, en août, sans prononcer le mot autodétermination, au cours d'un voyage en Algérie, de Gaulle évoque la participation des Algériens à leur avenir.

      Toujours est-il qu'il va lancer un plan de développement de l'Algérie, en affirmant que le drapeau du FLN ne flottera jamais sur Alger. Il poursuit également la guerre plus que jamais et avec force. L'armée parvient à reprendre l'initiative tandis l'ALN occupe les Aurès et la Kabylie. Le général Salan qui refuse de se plier aux exigences du gouvernement est remplacé par le général Challe qui a pour mission de remporter la victoire sur le terrain.

      Le plan Challe c'était une série d'opérations militaires de grandes envergures, menées en Algérie entre le 6 février 1959 et le 6 avril 1961. Son objectif était de détruire l'ALN de manière permanente. Déjà, le général Salan avait été victorieux au cours de la bataille des frontières qui aboutirent à une victoire sur le terrain pour la France.

      Nos troupes vont occuper les massifs montagneux où se trouvent les unités de l'ALN tandis que nos commandos de chasse vont les traquer sans répit. Les grandes opérations militaires vont commencer par l'opération "Etincelle" dans la massif du Hodna du 8 avril au 20 juillet 1959, l'opération "Jumelles" sur la Wilaya III du 22 juillet 1959 à la fin mars 1960. Puis ce sera une série d'opérations appelées "Pierre précieuses" : Rubis, Saphir, Turquoise, Emeraude et Topaze sur la Wilaya II entre le 8 septembre et le 9 novembre 1959, et même jusqu'en avril 1960.

      Après le départ du général Challe qui a réduit de moitié le potentiel militaire de l'ALN, le général Crépin déclenchera à son tour, une série d'opérations dans l'Ouarsenis, l'Atlas saharien et les monts Hodna jusqu'en avril 1961. Inlassablement, nos commandos de chasse vont continuer à démanteler l'ALN dans ces régions. Enfin, le 26 juin 1961, les grands combats prennent fin.

      chevalier-du-temple Francis Jeanson, un philosophe proche de Jean-Paul Sartre fut la figure de proue des porteurs de valises du FLN. Cet homme immodéré issu de la bourgeoisie catholique, va passer de l'autre côté en créant un réseau d'aide aux nationalistes algériens.

      Un héros en somme. Une sorte de Sophie Scholl. Il a redoré l'image (très dégradée alors) de la France en choisissant courageusement de combattre le fascisme des coloniaux. Félicitations à ce grand Monsieur.

        Jiimmy Un héros en somme. Une sorte de Sophie Scholl. Il a redoré l'image (très dégradée alors) de la France en choisissant courageusement de combattre le fascisme des coloniaux. Félicitations à ce grand Monsieur.

        Faut-il que vous soyez formaté pour écrire une énormité pareille sur Francis Jeanson.

        Tout d'abord, laissez-moi vous rappeler que Sophie Scholl n'a été condamnée à mort que pour distribuer des tracts, nous sommes loin des activités d'un Francis Jeanson.

        Jeanson un héros ? Quel hommage vibrant pour un homme coupable de haute trahison envers la France. Un sympathisant des terroristes comme vous, qui fut un appui inestimable pour les ennemis de la France. Un ennemi qui n'a pas hésité à fusillier des soldats français, prisonniers, du contingent. A noter qu'à la fin des années soixante, Jeanson n'appréciait plus beaucoup la tournure du régime FLN au pouvoir en Algérie.

        candidus C'est très juste, certainement pas un héros pour les Harkis qui ont été les premiers à subir les conséquences des actes de ce traître à la France.