Depuis son retour au pouvoir en 1958, les américains n'appréciaient pas la politique menée par le général Charles de Gaulle. Ils se méfiaient tellement de lui que pendant des années, la France a été la cible de la CIA.
A peine revenu au pouvoir, le général a rompu avec la posture du régime précédent, en énonçant sa future politique étrangère qui était inacceptable pour Washington : la France ne se reconnaissait aucun suzerain.
Le général avertit le président Eisenhower que si l'OTAN restait ce qu'elle était, c'est-à-dire un instrument au service des seuls intérêts américains, la France quitterait son commandement intégré. Le général craignait que la France pu être entraînée par les américains, dans un conflit qu'elle ne souhaitait pas.
Entre 1959 et 1963, le général a commencé à soustraire nos forces navales du commandement de l'OTAN, ce qui représentait un prélude à la sortie de l'état-major intégré de l'Alliance en 1966, et le renvoi des troupes américaines chez elles alors qu'elles occupaient 29 bases sur notre territoire.
La politique de de Gaulle était à l'inverse du précepte américain qui disait que la cause des Etats-Unis était celui de l'humanité. Le général voulait une Europe européenne indépendante des américains, donc, pour ceux-ci, Charles de Gaulle était l'homme à abattre.