jack127 Ce qui est contraire à l'enseignement du Christ bien entendu.
Qui est votre prochain ? L'infidèle est-il votre prochain ? L'hérétique ? Le reste-t-il si vous ne parvenez pas à le convertir par la prédication ? La conversion est-elle alors un cas de guerre juste ? Même dans le cas où vous décidez que non, préserver la communauté catholique de l'influence pernicieuse de l'hérétique ou de l'infidèle peut être un autre motif de guerre juste. A quoi peut-il bien servir d'évangéliser les nations, afin que tous les hommes puissent être en mesure de réaliser leur salut, conformément à Mt 28, 19-20, si dans le même temps, vous risquez de perdre les âmes déjà conquises ?
Par ce propos, le Christ fixe comme but à ses apôtres, et à leurs successeurs de conquérir l'ensemble des hommes. Il faut alors concevoir les moyens en fonction. Pour en revenir au propos de départ de notre conversation, le but en question est relatif à une communauté ou société religieuse, qui se mêle à des communautés ou sociétés "politiques" : il y a une politique de l'Eglise comme communauté, parmi des sociétés, chrétiennes ou non, qui elles aussi auront une politique…
Qui est le Christ, si je parle en non-chrétien ? Un simple prédicateur qui incite les gens à se réformer relativement à quelques opinions théologiques glanées ici ou là. Tout au plus, dispose-t-il d'un peu de bon sens, rien de plus : pas de cohérence, encore moins de "génie".
Toujours si je continue en non-chrétien, l'Eglise a fondé sa doctrine sur une littérature sacrée : une collection de livres. Ses docteurs ont forcé l'interprétation des textes dans un sens afin de leur attribuer une cohérence, comme les autres sectes chrétiennes ont fait. Si évidemment, il s'agit d'une énorme faiblesse, dans la mesure où ces gens s'interrogeaient sur des problématiques philosophiques, et qu'ils disposaient d'une certaine instruction, elle comporte une certaine sagesse. Le meilleur est à chercher, selon la secte chrétienne, parmi ses théologiens, pas dans la Bible directement.
https://www.info-bible.org/lsg/40.Matthieu.html#28
jack127 Ou du malin qui se plaît à tenter l'homme en se servant de ses désirs comme avec Jésus dans le désert.
On pourrait se dire pourquoi l'homme pèche t'il sachant que c'est contraire à la morale, même si on est pas croyant? Parcequ'il est soumis à des pulsions qu'il a du mal à contenir parfois, ce d'autant plus s'il se sent malheureux. Le mal du siècle est d'ailleurs sûrement le stress ou l'anxiété qui provoque toute sorte de désagréments et peut aller jusqu'au Bun-out, chose dont l'on entendait jamais parler autrefois. Toujours est-il que l'homme n'est jamais apparu aussi fragile devant la tentation de chuter.
Revenons à un propos moins critique. Derrière les actes de toute créature, on trouve la Providence. Le diable peut tenter les hommes, en tant que par ses actions, il participe du plan de Dieu. Il veut perdre les hommes, et à son insu participe ainsi à les éprouver, à distinguer les bons des mauvais : ceux qui profiteront de la vision béatifique, de ceux qui iront brûler, dans un cas comme dans l'autre, conformément à la justice de Dieu.
jack127 Je pense également que lorsque la foi atteint un certain niveau, la tentation de péché devient moins forte. Le péché est comme une mauvaise habitude qui s'estompe avec le temps.
Concernant le libre arbitre, il y'a un exemple contradictoire avec Saint Paul de Tarse puisque Dieu, Jésus, s'étant manifesté à lui, il a clairement outrepassé cette règle en influençant sa destinée sans que ce dernier ne fasse appel à lui. On peut donc considérer qu'il fait quelques exceptions suivant ses plans car Paul avait manifestement un rôle important à jouer.
Bah non. Même s'il se révèle à Paul de Tarse, il appartient quand même à ce dernier de l'accepter ou de le refuser : rien ne l'empêche de considérer qu'il a rêvé, ou été en proie à une sorte de délire. Je vous incite aussi à relire ce que je disais précédemment de la prédestination.
Quel est le grand problème des catholiques aujourd'hui ? Ils ne veulent plus faire confiance à leur clergé, à ceux qui savent, parce qu'ils se situent dans la lignée du "ose savoir" de Kant. Mais, en l'occurrence, oser savoir implique alors certainement un drôle de mélange : connaître par soi-même la théologie de l'Eglise, en tant qu'ils la considèrent comme une science…