af90
a) Le ressentiment est fruit de la frustration, c'est à dire de l'impuissance. Vous appelez cette frustration souffrance, ce qui n'est pas infondé mais pose une question de degré. Ceci mis à part, oui, ils se tournent vers la médecine pour vaincre leur frustration.

b) La volition n'est que le produit de nos désirs, donc la raison est toujours l'esclave des passions.

c) Je ne nie pas qu'il y ait trouble mental, je nie que cela doive nécessairement leur interdire le droit à une opération : comme je l'écrivais un tel trouble n'est pas nécessairement curable et n'abolit pas nécessairement le discernement.

  • af90 a répondu à ça.

    france2100
    a- On peut difficilement nier que la frustration est une douleur. ==> Critère: plaisir contre douleur.

    b- J'imagine plus précisément que vous devriez dire : la volonté n'est qu'un terme abstrait pour désigner l'ensemble de nos désirs. Je vous concède qu'il se peut qu'il existe un désir plus fort que les autres, ou un désir plus constitutif de notre être: selon vous, le désir de dominer, ce qui vous pousse à tout interpréter à sa lumière. Vous allez beaucoup plus loin que moi. Il s'agit d'une opinion comme une autre, pas plus, pas moins.

    C- Selon vous, nos amis sont comme enchaînés à leur désir, que vous qualifiez précédemment de « pathologique ». Ils le veulent, en ont-ils les moyens ? La seule question. Ils souffrent pour vous d'un trouble mental, qui les incite à vouloir "changer" de corps, à subir des opérations probablement douloureuses, à vouloir se refaçonner par la chirurgie. En quoi dans ces conditions, est-il possible que vous estimiez qu'ils ne se nuisent pas ? En quoi, peuvent-ils selon vous faire preuve de discernement sur cette question ?

      af90
      a) L'opposé du plaisir est le déplaisir. La souffrance est un grand déplaisir. La douleur est un type particulier de perception sensorielle, toute souffrance n'étant pas douloureuse. Diriez-vous d'un enfant qui préfère un dessert à sa purée qu'il ressent de la douleur ?

      c) Si la frustration qu'ils ressentent est intense et incurable, alors la mutilation de leur corps peut être le seul moyen d'aboutir à un état de moindre frustration. Cela devient alors bénéfique et rationnel.

      • af90 a répondu à ça.

        candidus Allons, ceux qui veulent changer de sexe sont homosexuels, vous ne me démentirez pas et certains traitent de la même façon les transsexuels que l'étaient les homos il y'a quelques décennies encore.

          france2100 a) L'opposé du plaisir est le déplaisir. La souffrance est un grand déplaisir. La douleur est un type particulier de perception sensorielle, toute souffrance n'étant pas douloureuse. Diriez-vous d'un enfant qui préfère un dessert à sa purée qu'il ressent de la douleur ?

          Pourtant précédemment, vous tentiez de nous expliquer que nos chers sujets sont menés par une douleur psychologique, le ressentiment : leur désir de domination qui s'exprime négativement, se retourne contre eux.

          c) Si la frustration qu'ils ressentent est intense et incurable, alors la mutilation de leur corps peut être le seul moyen d'aboutir à un état de moindre frustration. Cela devient alors bénéfique et rationnel.

          Cette réponse ne serait pas gênante, s'il n'avait pas été question précédemment, d'examiner « leur discernement », afin d'établir s'ils peuvent répondre de leurs actes ou non - responsabilité-. Je vous interroge donc : qu'allez-vous examiner ?

          Votre incohérence me pose problème. Je sais bien que vous n'aimez pas les vilains dogmatiques, mais, eux, se soucient de cohérence d'un propos à l'autre.

            Bonjour,

            L'homme ou la femme du futur pourront changer de sexe à chaque saison. Surtout si en plus on peut changer les saisons.

            Cordialement.

            candidus C'est un peu court et je me permet de préciser que la question mérite une réflexion que certains s'imposent ici mais à mon avis de manière trop théorique.
            Pour les personnes ayant eu recours à un changement de sexe, Il faudrait pour cela connaître leurs sentiments avant et après l'opération/transformation et observer si cela peut conduire à une déstabilisation de la société car on ne peut évidemment pas se fier uniquement au bien-être individuel.
            L'approche psychologique, quant à elle, devrait être étudiée au préalable pour chaque cas de manière prolongée.

              AbbeTyse Ah mais là d'accord, vous pouvez réfléchir autant que vous voudrez.

              Personne ne peut changer de sexe à proprement parler. Le penser c'est s'abuser, ce qui est a priori autorisé, comme de chercher à le réaliser. Un débat pourrait alors s'ouvrir, et c'est peut-être ce que vous suggérez, sur le fait de pouvoir ou non abuser les autres, tant le partenaire sexuel que la fédération de tennis, le médecin ou le coiffeur.

              af90
              a) Je ne me souviens pas d'avoir employé le mot douleur, je n'ai pas retrouvé de tel message et, si tel est le cas, ce fut au sens figuré.

              b) Si leur frustration est incurable, on ne peut pas les accuser de ne pas voir les alternatives inexistantes, contrairement à un dépressif suicidaire par exemple. Donc il est rationnel pour eux de se tourner vers le seul moyen à leur disposition. Le médecin devrait aboutir à la même conclusion qu'eux.

              c) La dépression et les douleurs chroniques faussent le discernement, comptez-vous pour autant mettre toutes ces personnes sous tutelle ? Leur discernement n'est pas faussé en toutes circonstances, pas toujours dans les mêmes proportions, et même sur les sujets impactés ils restent capables de produire nombre de conclusions identiques à celles d'un "sain d'esprit". Vous ne pouvez pas raisonner en termes binaires, il faut considérer le degré.

              Il vous est très difficile d'être cohérent : vous utilisez des notions que vous ne maîtrisez pas. Lorsque je vous incite à réfléchir par mes questions, plutôt que de les examiner soigneusement, de comprendre où je veux en venir, vous partez dans votre petite récitation : la dernière en date, "qu'allez-vous donc examiner", sous-entendu, corrélativement aux autres idées que vous admettez, en l'occurrence, votre définition de la volonté, ce qu'elle implique. Pour cela, encore faudrait-il ne pas être un phénomène d'orgueil, un melon parmi les melons.* Dans ces conditions, la discussion n'est plus possible ; j'y mets donc un terme.

              *Je juge sur pièce : https://forum-politique.org/d/145279-la-democratie-criminelle/55

              Et si la prochaine étape c'était de se transformer en chienne / chien ou autre animal ?

                dupont77 Je crois que c'est assez classique. Il est néanmoins déconseillé de se prendre pour un oiseau et même pour un poisson, quand on se penche du haut du pont.

                dupont77 Certaines arrivent bien à se transformer en cougar.

                Mais contrairement, cela vous change quoi qu'il y ait des trans à l'école, au bar ou sur le lieu de travail? Je ne comprends pas bien le débat. La tolérance envers ceux qui sont différents de vous ne va rien vous enlever. Au contraire: on a tous à y gagner d'avoir un droit à être différent, à être nous-mêmes en fait. Défendre les droits des trans, c'est défendre le droit à la liberté individuelle.

                  Guigui Défendre les droits des trans

                  Quels sont les droits particuliers des trans ?

                  Guigui Je ne vois pas ce vous voulez trouver de particulier à des gens. Moi je suis grand, beau et intelligent.

                  • Just a répondu à ça.
                    • [supprimé]

                    • Modifié

                    La société occidentale dans toute sa splendeur. Celle-la même que les Russes refusent.

                    Guigui
                    Les « bonnes moeurs » sont en question ; dans notre cité, l'éventualité pour le souverain, ou ses agents, de s'improviser censeur. Certaines mœurs sont-elles à condamner en tant que contraires à celles de la cité, ou en tant que contraires soit à sa pérennité, soit à son bien commun.

                    Dans la mesure où notre cité admet comme bien commun : la garantie des droits naturels, et que le souverain doit le respecter pour que la cité soit un Etat de droit, ou une constitution droite, la question devient : les droits LGBT sont-ils de nouveaux droits naturels à intégrer parmi ceux que nous connaissons déjà ? En l'occurrence, la cité doit-elle tolérer l'existence des transsexuels, ou l'individu privé a-t-il le droit d'être transsexuel ? Si oui, comme vous dites, est orthodoxe de s'incliner devant ces nouvelles libertés.

                    Des libertés concédées par le souverain, ou ses agents, peut résulter des maux dans la cité: la liberté si vous voulez, ne va pas sans ses mauvaises conséquences, le fait pour un homme de pouvoir en user « à mauvais escient ». La liberté d'opinion est sans doute un bon exemple. L'absence des libertés que nous garantissons peut signifier à contrario, à l'extrême inverse, l'esclavage de l'individu privé à la cité, comme dans les sociétés de notre antiquité classique, je veux dire : Rome, et les cités grecques.


                    Pour que vous compreniez bien, je vous donne un autre exemple, bien moins sujet à polémique aujourd'hui : le… célibat. Quels maux possibles pourrait-on envisager comme conséquences de la liberté de rester célibataire ? 1- il favorise une vie un peu plus « dissolue » que le mariage ; 2- il en résulte pour la cité, une production moindre d'enfants…

                    Dans nos cités, il n'est jamais question d'aller jusqu'à l'esclavage de l'individu privé à la cité : les libéraux diront qu'il s'agit là d'un très grand progrès par rapport aux sociétés précédemment évoquées. Mais, il peut quand même être question de politiques d'incitation. En germe, elles contiennent alors une préférence de la cité envers certaines mœurs, en tant qu'elles sont jugées plus utiles à la cité.

                    Pourrait-il être possible de les condamner comme injustes, c'est-à-dire contraires à nos libertés fondamentales ? Je ne sais pas. Il faudrait examiner. La problématique plus générale serait alors : le « souverain » de la cité a-t-il le droit de s'occuper de la vie privée des citoyens ? La cité peut-elle s'occuper de la vie privée des citoyens ? Si l'on répond non, la cité ne devient-elle pas otage des conduites/mœurs qui ne lui sont pas favorables, dans la mesure où cela revient à renoncer à une partie de l'action politique ? Serait-ce une bonne chose, par exemple, s'il n'existait plus de politique familiale en France ? A force de se considérer comme individu privé, que reste-t-il aussi du citoyen ?