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france2100 Je ne crois pas que la volonté de changer de sexe soit une question de liberté (négative) mais de capacité (liberté positive) : on désire que le monde et sa propre existence eussent été différents. On ne se rebelle pas contre un oppresseur, d'autant que le changement de sexe est légal, mais contre le sort qui fut le nôtre à la naissance. Cette volonté de réécrire le monde me semble relever d'une volonté de puissance.
Nos cas se rebellent donc contre une détermination qui est subie, un élément qui pose déjà question : qui ressent le fait d'être mâle ou femelle comme une détermination subie ? Personnellement, cela ne m'a jamais effleuré l'esprit.
Une fois cela dit, est-il possible ou non de changer de sexe ? Non. Il est seulement possible de paraître un peu plus de l'autre sexe. Relève-t-il comme vous dites de la « volonté de puissance », ou « désir de dominer » ? Non. Est en question notre savoir-faire, si vous voulez, la possibilité ou non de répondre à leur désir, mais leur désir en lui-même ne relève pas d'un désir de domination. Ils veulent ne plus souffrir: le « changement de sexe » actuel, est pour eux un soin ou un remède possible. Ils souhaitent la paix de l'esprit, être heureux, pas le plaisir de vérifier que nous dominons « la Nature »,
Question suivante : et si cela leur suffit de paraître un peu plus de l'autre sexe ? S'il s'agit pour certains d'entre eux d'un progrès en vue de leur bonheur ?
france2100 Vous me confondez avec un autre et vous ne cessez de vous méprendre sur le sens de mes propos. Un homme reste un homme, une femme reste une femme, bien que je sois prêt par courtoisie à faire semblant dans certains cas. Je n'ai aucun intérêt positif ou négatif pour les adultes qui passent sur le billard, tout en étant horrifié que l'on procède à des mutilations génitales chimiques sur des enfants.
Je comprends bien que la vie en société nécessite une certaine tolérance à l'égard de la bêtise ou des vices des autres, pour maintenir la paix. Mais, nos amis n'ont pas l'air de se satisfaire d'un accord plus ou moins tacite pour éviter le sujet : que chacun renonce à convaincre l'autre sur un sujet qui ne peut qu'aboutir à la discorde. Il me semble plutôt qu'ils veulent que nous participions à leur bêtise, sans quoi l'illusion n'a plus de sens, sous la menace de la sanction de l'opinion : « transphobe », un vilain, disqualifier afin de tenter de détruire l'honneur d'un homme, la bonne opinion que les autres hommes ont de lui.
france2100 La seule question relative à la liberté se pose pour les mineurs : doivent-ils pouvoir prendre une décision aussi grave sans en avoir la maturité, au motif que plus tard il serait trop tard, dans la rare éventualité où ils ne changeraient pas d'avis ? Ma réponse est négative.
Dès lors qu'ils sont mineurs, c'est-à-dire qu'ils ont des parents pour les éduquer, et considérer leur bien à leur place, la décision relève en dernière instance des parents, même s'ils peuvent y participer, être consultés. Ils pourront décider lorsqu'ils seront majeurs.
Il est d'ailleurs question de psychiatrie, car si vous établissez que nos cas sont des malades, qu'ils n'ont pas toute leur tête ou « raison », et qu'ils peuvent se nuire à cause de leur pathologie, il est possible de les traiter en mineurs, de les garder sous tutelle : de les priver du droit de décider, même une fois « adultes ». Si la science de cette question est fausse, il s'agit d'une persécution, même dans le cas, où elle est menée parce que l'on pense qu'elle est vraie : la bonne « raison » n'en était alors pas vraiment une.