france2100
Mais cette thèse est présente dans les deux camps : on entend souvent dire qu'il existerait des âmes masculines ou féminines qui se retrouveraient dans le mauvais corps (suite à une erreur de la Grande Fabrique cosmique ?)
Oui, vous avez raison : elle est présente dans les deux camps. Seulement, je ne vois pas en quoi elle peut être cohérente dans le premier : celui du changement de sexe.
Vous passez à côte du problème : nous sommes en train de mutiler un nombre croissant d'adolescents dont l'extrême majorité aurait résolu sa dysphorie de genre en grandissant. Et nous les laissons au bout du compte avec des corps insatisfaisants, ni féminins ni masculins, si bien que la majorité regrettent.
Je ne passe pas à côté du problème, mon ami. Il est question de ce fameux désir : d'où vient-il, ou de quoi naît-il ? Établir qu'il est passager est un bon moyen selon moi de le condamner sachant ce qu'il implique pour y correspondre. Une autre question est d'établir s'il est pathologique ou pas : comment peut-on caractériser le fait de vouloir se changer pour correspondre à l'image idéale que l'on se fait de soi ?
Les cas de changement de sexe sont les plus extrêmes, mais pas les seuls. Il peut être question plus généralement de la chirurgie esthétique, ou de l'esthétique : quand le fait de vouloir plaire à autrui devient-il un mauvais désir ? Ou : le fait de vouloir se plaire est-il un mauvais désir, ou devient-il un mauvais désir à partir d'un certain stade ? En l'absence de critères, nous naviguons dans la confusion. Pour le cas précédent, des changements de sexe, peut-être que justement, le désir n'est pas pathologique, lorsqu'il n'est que passager ?
Pire : ces mutilations sexuelles sont désormais pratiquées à un très jeune âge, via des hormones, bien avant la maturité émotionnelle nécessaire, au motif que plus tard il serait trop tard pour un résultat satisfaisant. Et tant la France que le Québec ont adopté des lois criminalisant le fait pour un parent de s'y opposer (les textes de lois ne le laissaient pas paraître mais un jugement au Québec est allé dans le sens de cette interprétation).
La responsabilité des parents, et de la cité sont alors en question. Pourquoi une telle complaisance des parents ? De la cité ? Quelles sont les opinions droites ou « orthodoxes » présentes dans la cité à tel instant donné ? Pour quelle raison ? Influence de la composante LGBT... qui entend changer les mœurs, en dicter de meilleures ? Y a-t-il aussi une relation à établir entre le désir de changer de sexe des uns ou des autres, et cette composante de l'opinion "publique" ?
Cerise sur le gâteau, cette épidémie est sociale, causée par les médias et leurs représentations incroyablement simplistes et superficielles du problème. Et je vous passe les hommes qui concourent désormais dans les épreuves pour femmes, ou les violeurs jetés dans des prisons pour femmes.
D'une fausse croyance ou opinion, il est possible d'aboutir à l'absurde. Lorsque le « changement de sexe » n'est qu'une illusion, permettre à un « transgenre » de participer à une compétition sportive de femmes, est permettre à un homme de concourir parmi les femmes, même dans le cas où les diverses transformations subies l'auraient un peu « diminué ».