af90
Mon cher af90, (action française ?) si je te connaissais mieux, je prendrais la liberté de te dire que ce message est globalement une fantaisie stupide et sans aucun sens. Mais il est évident que je ne me le permettrai pas.
Tes trois premières lignes donnent le ton de cet ensemble.
Tu écris : « 1- Si l'on s'en tient à la réalité, il y a des individus qui au sein de l'espèce humaine, disposent de tel ensemble de propriétés, ou de tel autre ensemble de propriétés : aux premiers, disons que l'on attribue le « nom » « mâle », aux seconds le « nom » « femelle », rien de plus.
Rien de plus ? Sans blague ! C’est du simple verbiage. Tu nous refais le coup à ta sauce empruntée aux bêtises en vogue dans certains milieux adeptes des thèses les plus débiles des complotistes du genre à imposer aux enfants de la classe populaire. Tu nous inventes là une nouvelle Loi de la Création, et une nouvelle histoire de la planète et de la Vie sur terre ? La Genèse explique qu’une la chose existe à partir du moment où elle a été nommée. Si cela était compréhensible pour les penseurs du dernier millénaire avant l’Ère Commune, et explique pourquoi seul un connaisseur du Talmud pouvait avoir inventé la psychanalyse, cela ne s’appliquait pas du tout à l’objet de tes délires.
L’ensemble de propriétés que tu évoques, et qui établirait une sorte d’identité sexuelle au nouveau-né, identité sexuelle qu’il n’avait pas avant le moment de la naissance, est une ineptie. Chez les crocodiles, la femelle pond des œufs asexués. Et selon l’environnement, la température, l’hydrologie et d’autres facteurs, une part plus ou moins grande de ces œufs devient des mâles et l’autre part des femelles. Par le simple jeu de la profondeur à laquelle les œufs sont enfoncés dans le sable. L’évolution chez les alligators (ou chez les crocodiles, c’est caïman la même chose, disait-on jadis dans les cours de récréation), a permis une adaptation totale du nombre d’individus de chaque sexe en fonction de l’environnement.
Les propriétés que tu évoques, concernant les bébés, et l’individu le constate plus ou moins nettement avant même qu’il ait cinq ans si les circonstances s’y prêtent, est que la moitié des nouveau-nés ( en gros et à 1 ou 2 % près), se résume à ce que la moitié soit dotée d’un vagin et d’un utérus, et l’autre moitié d’un vit. D’une part les hommes et d’autre part les femmes. Contrairement à l’idée que tu tentes d’amener. La détermination du sexe a bien évidemment été déterminée par la génétique et l’évolution durant la gestation. Et cela est vrai dans strictement tous les cas, mis à part les rares erreurs que la nature fait, sur ce plan avec les homosexuels, mâles ou femelles. Mais en ne considérant que les homos vrais, le nombre de ces homos vrais est marginal et sans intérêt statistique.
C’est en réalité simplement cela, tes « exemples de propriétés » : Le bébé nait fendu ou branchu, en fonction non pas d’une philosophie vaseuse, indigne même du Café du Commerce. Mais seulement en fonction de ce que la nature, la génétique et l’évolution, ont décidé. Pas en fonction de pseudo philosophie de gens farfelus à l’esprit embourbé dans les marécages intellectuels.
Et le sexe n’est en rien déterminé par des conventions sémantiques. Tu sous-entends en réalité, sans oser employer les mots, le titre célèbre de l’auteur (trice paraît-il mais le mot est moche) : « L’on ne nait pas femme, l’on le devient ».
Et bien non. Le sexe est déterminé dès le début de la gestation par la nature elle-même et par l’évolution. Pas par les préventions culturelles stupides des individus adeptes de l’émasculation des mâles, et de la transformation de la nature réelle des mâles en l’apparence de bonnes petites femmes d’intérieur. C’est probablement le seul point, la seule thèse, sur lesquels l’on pourrait très légitimement défendre Zemmour.
Ensuite tu nous fais profiter d’un scoop formidable. Tu écris : « Un homme et une femme peuvent se reproduire. Pour qu'il existe toujours des hommes et des femmes demain, il est nécessaire qu'hommes et femmes continuent de se reproduire. Voilà les faits ».
Alors là, pour un scoop, c’en est un. Bravo et merci de nous en faire profiter. J’ai une jeune voisine charmante, mais d’abord un peu abrupt. Je vais aller lui expliquer cela. En échange d’un tuyau aussi révolutionnaire, je suis certain qu’elle me laissera arpenter un peu sa jupaille.
Et contrairement à ce que tu prétends, il n’y a aucun : « conflit entre science, philosophie, et théologie ». Chacune des trois disciplines a son territoire, son pré carré, ses limites. Cela évite totalement les conflits. Il n’y a pas de conflits potentiels entre ces disciplines. Ou plus exactement, lorsque des zinzins cherchent un conflit, c’est simplement parce que sans conflits ils ne parviendraient pas à tenter, inutilement, de défendre leurs thèses inconsistantes.
Ton message pourrait passer pour un excellent exemple de ce phénomène.