Un jour, il faudra parler de l'utilisation de la technique des "contre feux" et celle des "ballons d'essai".
Sur ce champ, macron n'a strictement rien inventé.
Mais je trouve qu'il en use avec pas mal d'intelligence.
Dans ce registre, on pourrait aussi parler de l'art des "fuites".
Nous sommes le 23 mai, le premier tour des législatives c'est le 12 juin.
Les différents camps sont censés démarrer la campagne pour ce scrutin prochainement.
Et je trouve que Macron, volontairement ou pas, je n'en sais absolument rien, parvient non seulement à capter l'attention en direction de ses choix, ses équipes, mais organise aussi un brouillard qui empêche sérieusement le camp adverse de mener campagne, ou d'attaquer sur des sujets, qui intéressent vraiment les Français.
Sur l'intérêt des français, j'ai vu une engueulade sur un plateau télé, entre "journalistes", c'était assez comique.
Alors que les français ne pensent qu'à leur pouvoir d'achat, ou leur espoir d'une fin de conflit en Ukraine, les journalistes se bataillaient sur leur seule passion "le nom du ou de la première ministre".
Un journaliste s'est emporté et disait "arrêtez, y a que nous que ça passionne, les français s'en foutent du nom de la 1ere ministre, et ça rime à quoi, dès sa nomination, de lui demander si c'est macron et Kohler qui décideront de tout à sa place?"
Mais bon, voilà donc une nouvelle affaire toute chaude, patate chaude.
Macron a voulu faire un beau coup, une belle prise à la droite, et Badaboum, dans un gouvernement géré par une femme, voilà que le ministre du handicap serait un agresseur sexuel.
De quoi sérieusement occuper la galerie.
Ce que je veux dire, c'est que si cette "affaire" tombe vraiment mal en plein démarrage gouvernemental, déjà, pas grand chose de surprenant, les chiens de garde de la moralité logo Mediapart sont aux aguets, et scruteront tout scandale potentiel, on peut compter sur eux, ils sont là pour ça et s'appellent "journalistes d'investigation"
Mais surtout, pendant que la meute ronge cet os, on peut dire que Macron peut poursuivre son petit chemin jusqu'au scrutin.
Je n'arrive pas à évaluer si c'est un événement utile ou purement néfaste pour les débuts de ce quinquennat.
En premier, on verrait plutôt une très sale affaire dont le président et Mme Borne se seraient bien passés.
Mais l'écran de fumée que ça engendre peut servir les intérêts de notre Macron.
Pendant que tout le monde se déchaine sur cet os, si ça requiert des ressources défensives pour contrer les attaques de l'opposition, ça permet d'avancer assez tranquillement vers le scrutin, sans autre affaire à gérer.
La dimension de cette accusation est suffisamment lourde et grave pour occuper la galerie pour un certain moment.