[supprimé]
Tu écris :
« A quoi ça rime d'avoir aujourd'hui deux candidats présidentiels de couleur trotskyste ? ».
Mais alors, tu devrais compléter. Pourquoi deux partis d’extrême droite ? Ou plusieurs partis se réclamant du socialisme ? Ou de l’écologie ? Tous les partis sont logés à la même enseigne.
Cette pluralité des partis, du partage de voix en plusieurs partis qui ont tous la même philosophie politique, est due simplement au fait que la plupart des partis ne pourraient pas vivre dans notre système politique s’il en était autrement.
Un parti politique a besoin d’argent pour vivre. Et cet argent, pour une part importante, provient de l’État. Il est directement proportionnel aux résultats législatifs obtenus par chacun des partis à l’occasion des législatives.
En simplifiant, et hors cas particuliers, un parti politique va toucher après les législatives, une somme proportionnelle au nombre de voix obtenues, et au nombre de parlementaires qui en découlent, députés et sénateurs. Sous réserve d’avoir obtenu au moins 1 % des voix d’électeurs. Mais les partis sérieux y parviennent tous.
Les résultats officiels des législatives, tels que le Ministère de l’Intérieur les publie, fixe le budget que chaque parti va obtenir du Trésor Public pour survivre chaque année, jusqu’aux législatives suivantes.
Si deux partis « cousins » sur le plan des programmes qu’ils suggèrent se présentaient sous le même nom de parti, celui qui porterait le nom qui aurait été choisi toucherait pour la totalité des voix des deux partis concernés. Et l’autre rien du tout. Une entente préalable des deux en matière de partage des fonds à venir, ne changerait rien. Elle ne peut que générer à brève échéance des conflits entre ces deux partis.
En outre, cela permet aux partisans de chaque parti de se compter. Le nombre de voix obtenus à des conséquences indirectes majeurs pour les partis. Par exemple, tous d’une manière ou de l’autre, obtiennent des « dons » ou des « participations » directes ou indirectes des entreprises. Même si ces entreprises militent contre l’objet social du parti quémandeur. Pour la majorité d’entre eux, les patrons d’entreprises ne sont pas des imbéciles. Et ils savent très bien se prémunir vis-à-vis d’éventuels remous économiques à venir. Les boîtes les plus «capitalistiques » sont celles qui acceptent de payer le plus cher pour des « publicités » totalement inutiles pour elles, dans les brochures, les médias ou les manifestations qui ont pour vocation déclarée d’amener leur destruction.