L'esprit de gauche ne se dévoie pas que dans l'angélisme. C'est aussi la suprême prétention de pouvoir organiser la moindre des choses, d'agir en tout et pour tout, de collectiviser chaque question.... C'est nommé Etat providenc,e, interventionisme...
Nous en vivons l'exemple aujourd'hui avec les décrets-fleuves qui réglementent les distances entre les tables de restaurant pour la lutte contre les contaminations virales, entre les clients qui font la queue dans les magasins, n'est ce pas avant tout profondément comique ?
Sur la période de quarante ans qui précède, c'est aussi une impasse aussi peu révélée que l'impasse des déficits publics : l'inflation législative. Jamais notre pays n'a connu autant de lois et de textes assimilés, qu'ils soient nationaux, européens, ou même internationaux.
Avoir une connaissance exhaustive des lois est devenu aujourd'hui impossible. Le temps de toutes les connaître et l'on arrive déjà à la retraite.
Et je crois que peu de personnes réalisent à quel point l'inflation législative anticipe ainsi que révèle la fin programmée d'une forme bancale de puissance publique qui s'enlise définitivement dans des alourdissements sans fin de l'état de droit.
C'est très problématique. Plus il y a de textes, moins chacun de ceux-ci a de force.
C'est aussi très désobligeant vis à vis de la majorité citoyenne qui ne peut avoir aucune connaissance des règles qui la régisse; en cela je vois une sorte d'accaparement par les élites de la société du savoir, assez comparable d'ailleurs à d'autres formes de connaissance élitistes, comme le savoir scientifique ou médical. Nous baignons dans un monde de prélats du savoir qui subtilisent le pouvoir par les argumentations savantes qu'ils conduisent devant eux comme des éléphants puissants, tout en substituant à la simplicité naturelle de l'existence des tracasseries incompréhensibles de tout ordre. Honte à eux.
J'ai peut être dépassé du cadre de l'islamo-gauchisme et l'on ne peut pas dire que les dérives de l'interventionnisme sont réservées aux seuls partisans politique concernés. Mais ce sont les mêmes racines : l'intellectualisme, l'atermoiement philosophique institutionnalisé, la judiciarisation de l'acte politique. Je mets tout cela dans le même sac car mon sac est grand.