courtial Bien sûr. Vous notez que je n'ai pas dit "L'Homme", mais "les hommes", c'est-à-dire les individus vivants et qui sont en relation les uns avec les autres, d'accord sur la précision. Il ne s'agit pas de nier la socialité essentielle de l'homme ("animal social", "animal politique", disait Aristote), ce que j'ai indiqué veut dire qu'il ne faut pas réifier "la société", "l'histoire" et en faire des facteurs agissant par eux-mêmes, alors que ce sont des idées. Ce ne sont pas des choses, et quand on manipule ces termes, il faut les prendre pour ce qu'ils sont. C'est de la méthodologie.
Notons que les choses ne sont pas toujours aussi claires, ainsi, chez les animaux eusociaux, l'objet de base n'est pas l'individu mais la colonie.
Toutefois l'Homme n'est as un animal eusocial, ses structures sociales sont plus complexes, plus variées et de contour souvent flous.
Pour tout dire, ces considérations ontologiques me passent assez à côté.
En mathématiques, on ne se gène pas pour essentialiser.
Il faut bien partir des entiers naturels (arithmétique de Peano)
Mais on peut aller plus loin et considérer les ensembles d'entiers naturels (arithmétique du deuxième ordre), notons que cela permet de définir les nombres réels et divers autres objets utiles.
Et continuer avec des ensembles d'ensembles d'ensembles etc. (théorie ZF des ensembles)
Etc.
Vous comprendrez que considérer des ensembles de personnes comme des choses qui existent ne provoque pas chez moi d'interrogation particulière.
Bien sûr, on a le droit de penser comme Leopold Kronecker que "Dieu a créé les nombres entiers, tout le reste est fabriqué par l'homme." mais c'est une position asses rare.
Là où il ne faut pas se tromper, c'est par exemple en parlant de volonté d'un groupe humain.
Seuls les êtres humains ont une volonté.
Par contre dire qu'un groupe humain agit ne me dérange pas, son action est déterminée entre autres choses par les volontés de ceux qui le composent.
L'erreur serait un biais d’intentionnalité faisant attribuer cette action a une volonté.