jean88 SAUF...............un.....................Le canard enchainé........
D'accord avec vous sur ce sujet.
jean88 SAUF...............un.....................Le canard enchainé........
D'accord avec vous sur ce sujet.
Le dessin est bon mais il y a des matins où toutes les infos TV annoncent les mêmes sujets.
Alors qui délivre les infos du jours, alors qu'il y aurait de quoi parler de dix mille choses ?
jean88 je pense plutôt à France télévision, BFM et autres du même niveau.
Comment les médias peuvent-ils restaurer la confiance avec les citoyens ? Une consultation en ligne est lancée.
Participent à ce débat : franceinfo, le groupe France Télévisions, le groupe Radio France et France Médias Monde La Croix, le groupe TF1, La Voix du Nord, Ouest-France ou le groupe Ebra.
Si vous souhaitez participer à ce débat, c'est ici.
https://www.pierrecarles.org/-rubrique10-
S'il y a un sujet dont les media ne veulent pas traiter, ce sont les media. Ils se vantent de pouvoir parler de tout, mais sans mentionner le point sur lequel ils font silence, eux-mêmes. Ou alors seulement sur le mode de l'auto-satisfaction, de l'auto-congratulation, se passant rhubarbe et séné, jamais sur celui de la critique.
Le film que je présente en est une belle illustration. C'est tout de même assez jouissif de voir tous ces médiacrates non seulement se faire mettre le nez dans leur caca, mais d'observer leurs réactions.
C'est un sujet à mettre au concours : qui est le plus con, le plus malhonnête, le plus ridicule entre Barbier, Quin, Taddei, Calvi, etc. ? Qui dit le plus d'énormités, est le plus de mauvaise foi ? Perso, je vote pour Ivan Levaï, il est vrai en considérant l'ensemble de son oeuvre, mais ça se discute et c'est précisément ce que je vous propose et chacun pourra justifier son vote.
Pour ceux qui n'ont pas le temps de se taper la vidéo, je résume le propos : le Président équatorien Correa est venu en France il y a quelques années, il a été reçu par Hollande et invité à faire une conférence à la Sorbonne, mais dans les media, pratiquement rien. Pierre Carles se demande (comme toujours chez lui : en ayant déjà la réponse) pourquoi et il va poser la question aux principaux médiacrates. La débilité de leurs réponses le dispute à la malhonnêteté redoublée par l'ignorance, c'est édifiant.
Un des aspects qui m'ont fait plier en quatre, beaucoup plus que n'importe quelle grimade de de Funès, c'est l'interview du mec du Figaro, Patrick Bèle. Le Figaro, pensez, c'est-à-dire pour moi l'Antre de la Réaction, où pullulent les hyènes fascistes.
Déjà, le mec, il sait où se trouve l'Equateur et il connaît Correa (alors que les autres, les Barbier, les Calvi, les Levai, il faut déjà leur rappeler qui est ce monsieur, ça ne leur dit rien). Ensuite il explique que la politique de Correa est une réussite impressionnante, et il balance des chiffres économiques à l'appui. Il est en train de causer d'un marxiste, passablement autoritaire, ça n'a pas l'air de le déranger au regard des résultats de cette politique. Il le dit d'ailleurs d'un point de vue de droite, expliquant qu'il y a du bon busyness à faire avec les Equatoriens, etc.
Voilà ce qu'il en est de la mainmise de la Gôche sur les média, sur laquelle on pleurniche dans le FoPo : pour trouver une presse qui dit du bien, ou même seulement qui daigne parler de manière informée de Correa et de l'Equateur, il faut s'abonner au Figaro ! Cependant qu'Elisabeth Quin, une gaucharde travaillant sur une chaîne percluse de gôchisme, paraît-il, vous explique ingénûment qu'on ne peut pas inviter Correa dans son journal télévisé parce que ça ne ferait peut-être pas plaisir à Merckel ! Dont elle conclut qu'Arte est parfaitement libre et autonome.
Textuel, hein. Et Quin n'est pas la plus con, il y a plus hhénaurme encore, c'est du concours de haut niveau. Dans ces heures où toutes les compétitions sportives sont annulées les unes après les autres, je vous propose les Olympiades de la connerie, de l'ignorance et de la mauvaise foi.
Vous êtes le jury.
Tous à vos tablettes !
J'ai annoncé mon vote : Ivan Levaï, mais je ne veux pas influencer le jury, qui est souverain.
courtial
Dans quel monde vivez-vous pour croire que le Figaro serait considéré ici ou parmi les frontistes comme un gage de qualité ?
Laissez-moi vous rappeler le crédo des frontistes : gauche = droite. Juppé et Colomb aussi construisent des super-mosquées, et Macron chante les louanges de l'ouveture des frontières, et même que la France n'existe pas.
A vrai dire les enquêtes d'opinion montrent que les seuls à faire encore la différence entre gauche et droite sont une toute petite minorité qui fonde son identité sur la gauche (qu'ils perçoivent sans doute comme la race du Bien).
Enfin je ne vois guère pourquoi il faudrait une conspiration pour expliquer que tout le monde se contrefoute du discours du président d'un micro-pays lointain : il y a quantité de sujets autrement plus importants dont les médias ne parlent pas car il est plus vendeur de publier de l'indignation pour faire les putes au clic.
france2100 ans quel monde vivez-vous pour croire que le Figaro serait considéré ici ou parmi les frontistes comme un gage de qualité ?
Ben en vrai, je n'ai pas parlé des frontistes et je ne crois pas utile de rappeler leur conception du monde dans ce sujet.
Dans le monde dans lequel je vis, le Rassemblement national n'occupe pas de position prédominante dans la presse. Quand il y aura des media de masse à la botte de Marine, on pourra considérer, pour l'instant je ne me pose pas des questions qui n'existent pas dans mon monde.
C'est un monde où l'ex d'Ivan Levaï avait déclaré qu'elle ne recevrait jamais Jean-Marie à 7/7, Ce qui est à nuancer par le fait qu'on l'invitait partout ailleurs en tant que "bon client".
Correa est aussi un bon client, avec sa gouaille sud-américaine mêlée à son éducation bourgeoise impeccable, il s'exprime par exemple dans un français tout à fait correct, mais on ne l'invite pas.
Mais le RN n'a rien à voir dans le truc, il n'est mentionné à aucun moment, c'est hors sujet. Il n'y a pas de presse de masse frontiste, c'est comme ça, dans ce même monde. Un peu de presse en papier et pas des tirages importants. Pour le contenu, ça a été indiqué par Desproges, c'est la presse la plus sartrienne, puisqu'elle te donne à la fois la nausée et les mains sales.
Le gouvernement veut canaliser la bonne presse par rapport à la mauvaise, en s’érigeant en arbitre ultime de la vraie et de la fausse information.
L’État contrôle l’information avec « Désinfox »
(...)
Il n’empêche qu’au final, seuls cinq titres de presse répondent aux critères choisis : Libération, l’AFP, France Info, Le Monde et 20 Minutes. De là à vouloir implanter dans l’esprit des Français le sentiment que ceux-là seuls sont « fiables » et aptes à dégager la « vérité » tandis que tous les autres, Le Figaro, Les Échos, Le Point, etc. ne le seraient pas.
(...)
Avec la rubrique « Désinfox Coronavirus », on passe clairement à une nouvelle étape du contrôle de l’information par l’État. Pas d’atteinte apparente à la liberté de la presse en l’occurrence, mais une volonté gouvernementale de canaliser la bonne presse par rapport à la mauvaise presse dans l’esprit du public en s’érigeant en arbitre ultime du vrai et du faux. Ne se croirait-on pas revenu à l’époque de l’ORTF où chaque journal télévisé était validé par le ministre de l’Intérieur avant diffusion ? Ça promet.
Pour revenir à Correa, dont on voit bien que vous vous en foutez comme tous les journaleux de merde que vous fustigez sans voir que vous êtes comme eux, il fait des propositions intéressantes. Plus intéressantes que la psychologie de Macron, je veux dire.
Par exemple, son idée de "salaire digne", ça mérite d'être considéré. Il y a en Equateur comme dans beaucoup d'autres pays (pas tous) un salaire minimum. Correa a trouvé ça là, en arrivant au pouvoir, ça existait dans son pays, il l'a un peu augmenté, mais raisonnablement, parce que l'idée ce n'est pas d'augmenter seulement le SMIC (comme on dit chez nous). Donc le SMIC, le salaire minimum, c'est une chose, mais dans ces pays, en France également, ce n'est pas suffisant pour vivre. Il a opposé au salaire minimum un salaire "digne", plus élevé et qui est défini comme "digne" au sens où il vous permet de faire vivre votre famille sans avoir besoin d'être assisté avec d'autres revenus (des allocations de l'Etat, pour être clair).
Ca fonctionne comme cela : vous êtes une entreprise et vous payez des gens au SMIC, pas de problème, vous êtes dans la loi. Mais si vous faites le moindre kopek (la monnaie équatorienne) de bénéfice, ce kopek revient aux salariés. A 100%. Donc zéro bénef, c'est pas juste les salariés qui se serrent la ceinture, c'est la boite aussi. La boite n'est légitimée à vous payer comme une merde que si elle ne fait pas de bénéfice.
Si elle en fait, il faudra augmenter les travailleurs jusqu'à un salaire digne. Dans ces conditions, l'entreprise pourra faire du bénéf sans problème et les gens auront un salaire digne.
C'est très simple : vous payez les gens au minimum, OK, mais on vous prend tous vos bénéfices, vous les payez correctement, vous faites du bénef, pas de problème c'est du bon busyness.
On a quoi en face, à part la psychologie profonde de Macron, je veux dire ?
Rien qu'une chose, notre copine Tina, la grande maîtresse du monde et de tous les esprits. Tina, vous connaissez : there is no alternative. Faut payer les gens mal, les exploiter à mort, pour être rentable, c'est la Loi du Monde, c'est L'Economie, c'est la Sciôônce et y a pas d'alternative.
Dans cette hypothèse, il y a bien une alternative : tu payes mal tes gens, OK, mais on saisit tes bénéfices, tu les payes mieux, tu as gagné ton pognon, bravo.
Et ça ne ruine pas l'économie du pays, et comme dit le journaliste du Figaro, y a du pognon à se faire et pour un bon moment.
Sinon, je m'intéresse quand même à la conversation, croyez pas, sur Macron et ses tendances et idées secrètes. Macron a un goût pour les plus vieilles que lui, on le sait, un peu vieilles un peu blondasses. Un plan cul avec Marine, ça pourrait ramener un peu d'unité dans la Nation, croyez pas ? Ni Macron ni Marine ne sont bien baisants, faut dire, mais quand le devoir national appelle, que sont ces petites considérations mesquines ?
Ah, je m'aperçois que je n'ai pas justifié mon vote, désignant Ivan Levaï comme le plus con, avec les félicitations du jury et la mention spéciale de l'abjection, parce qu'il n'est pas seulement un minable, il est abject, en plus.
Après avoir débité toute une série de conneries, des idées hénaurmes (cette orthographe est de Flaubert), il finit par expliquer que si Correa n'est pas passé dans les media, ben tant pis pour lui et c'est de sa faute. Il n'a pas mérité, en gros. Et il ne voit pas à quel point il est immonde.
Je rappelle que ce monsieur passe son temps à faire de la propagande sioniste dégoûtante, soutenant et absolvant par avance toutes les initiatives les plus dégueulasses de ce qu'on peut trouver de pire en Israël. Tout cela bien sûr en nous faisant chiâler sur la Shoah, le martyrologe juif, etc.
Mais le drame des Juifs, à cette époque, ce n'est pas seulement de s'être fait massacrer, c'est le silence assourdissant, ahurissant qui a entouré l'affaire. C'est qu'il ne s'est pas trouvé qui que ce soit, politique, dirigeant, journaliste, pour raconter ce qui se passait. On ne pouvait sans doute pas empêcher concrètement Hitler de faire, mais on aurait pu au moins raconter et dénoncer. Or rien du tout, silence radio. Les leaders juifs (certains deviendront les leaders sionistes) sont allé demander partout qu'on fasse quelque chose, on leur a dit de fermer leur gueule, qu'il fallait certainement s'occuper sérieusement de virer Hitler, mais qu'on verrait leur problème après et aucun organe de presse n' a voulu se lancer dans ce casse-gueule.
Si je dis maintenant : les victimes de la Shoah, si on n'a pas parlé d'eux au jité, c'est parce qu'ils ne le méritaient pas, c'est bien fait pour eux, ils n'avaient qu'à se démerder pour passer à la téloche, je viens d'écrire un truc immonde, il me semble.
Je redis que je ne ferais pas ce genre de comparaison si Levaï n'en faisait pas son leitmotiv, et ceci à des fins de propagande, et de propagande nuisible à mes yeux, nuisible à tout le monde et en premier aux Juifs. Le seul service qu'il leur rend, c'est d'être la preuve vivante que les préjugés sont faux. Les Juifs sont intelligents, dit-on, voyez Einstein, Freud ou Woody Allen. Ben non, parce qu'il y a aussi Ivan Levaï.
Ce qui est inquiétant, c'est la convergence de tous les gros médias vers la même chose.
La proximité évidente du Figaro avec le Monde.
Les journaleux sont pour la plupart des présentateurs d'infos qu'ils n'ont pas trouvés eux même, et vont les chercher à la même gamelle.
Alors chacun fait avec son intelligence, sa culture, et ses expériences pour juger de la pertinence de l'ensemble.
Ça fait peur parfois.
Etonnant , BFM la chaîne officielle de la macronnie n'est pas dans la liste des médias " sérieux " . C'est bien la peine que les Elkrief , Duhamel et consort jouent de la langue et tortillent du fion quand ils parlent de Macron .
[supprimé] Etonnant , BFM la chaîne officielle de la macronnie n'est pas dans la liste des médias " sérieux "
Le responsable de cette bavure est en garde à vue et sa famille sous surveillance.
Evidemment qu'on se fout d'un sujet dont nous ne savons rien et dont vous ne nous avez donné aucune raison de nous y intéresser ! Votre message portait sur une soi-disant censure des médias, très douteuse en l'espèce, pas sur les propositions de Correa. Si vous avez un lien écrit sur ses propositions, commencez par le donner avant de gueuler comme un poissonnier.
Concernant son idée de salaire digne, je vois deux problèmes rhédibitoires : d'abord les bénéfices servent à financer les investissements. Or sans investissements je ne vois pas comment la valeur ajoutée pourrait grimper et donc comment il pourrait y avoir demain plus d'argent pour les salariés.
Ensuite le problème de la France, contrairement à l'Equateur, n'est pas tant de mieux payer ses salariés que d'avoir moins de chômage en-dehors des grandes villes. C'est la principale raison de la pauvreté en France, du schisme croissant, de la hausse des coûts immobiliers, ...
Hélas il n'y a aucune réfléxion sur ce point du chômage. Hier comme aujourd'hui la grande obsession de la gauche est de combattre les patrons et les riches : c'est l'histoire du vizir qui veut devenir calife à la place du calife, du clergé contre l'aristocratie, des 10% qui veulent s'attaquer au 1% en s'appelant les 99%.
C'est vrai également du côté des économistes de gauche : Piketty est devenu célèbre en étudiant l'inégalité aux USA (et en France mais c'était la partie convenue) plutôt qu'en étudiant la désindustrialisation ou la sclérose adminstrative. Le reste des grands économistes de gauche est sur la même ligne.
Il n'y a pas d'idées révolutionnaires en face, certes. Ou plutôt, si, tout un tas de millénaristes décroissants rêvant de faire un sort à la modernité, qui du fond de leur ghetto germanopratin rêvent d'elever des poules dans le Larzac.
Mais au fond ce dont on a besoin n'est pas d'idées révolutionnaires (sauf sur le commerce international, les relations internationales, l'immobilier et la concurrence) mais d'un programme cohérent visant à recréer de l'emploi dans les territoires.
Un programme fondé sur des stratégies industrielles sectorielles et parfois géographiques, une redistribution des allégements fiscaux vers les créateurs d'emplois, une réduction de la masse administrative (pas les agents de terrain) visant à alléger le coût du travail, une réduction des lourdeurs juridico-administratives et une hausse de la concurrence des secteurs aux marges dodues.
Un sujet très technique et très ennuyeux. Ajoutons la sortie de l'UE et de l'euro : ça mettra de l'ambiance.
A nouveau vous cédez à votre passion gauchiste de distribution de mauvais points. Onfray, Weber, Levaï, ... La gauche est un mouvement de curetons obnubilés par l'indignation de leur nombril.
Je n'ai pas parlé de "censure" et Pierre Carles non plus. Personne n'est censuré. Merckel n'a pas besoin de sortir son téléphone pour interdire à Elisabeth Quin d'inviter Correa et elle a raison (Quin, je prends la "moins pire", comme disent les djeuns) de se sentir parfaitement libre, elle l'est. Mais c'est une liberté qui consiste à ne pas vouloir s'informer et donc à ne pas connaître, ce qui fait que la question de censurer ne se pose tout simplement pas. Si on l'interroge quand même sur pourquoi elle ne veut pas en parler, en fait elle n'en a pas même eu l'idée, et elle trouve comme explication le poids de l'Occupation allemande sur Arte et le fait que ça pourrait éventuellement déplaire à Merckel. Ce n'est pas une question de censure, ni même d'auto-censure, on ne pense pas, c'est sûr.
Pour l'aspect économique de votre intervention, je crois que vous m'avez disqualifié une fois pour toutes pour évoquer ces questions, ce qui est confortable, ça m'évitera d'avoir à argumenter. Je remarque néanmoins que débattre ne fait de mal à personne, même avec des incompétents - je comprends que cela puisse irriter des kadors comme vous en économie.
Mais il se trouve que ce monsieur cause français parce qu'il a fait des études d'économie à l'Université de Louvain, en Belgique et que, pour le moment, il y a moins de chômage, plus de croissance (beaucoup plus) et d'investissement (de l'Etat, mais pas seulement) dans son pays qu'en France. . Faudra que vous lui expliquiez comment faire, ça devrait l'intéresser. N'ayez pas trop d'espoir qu'il vous écoute puisque son leitmotiv, c'est d'éviter d'écouter les kadors occidentaux comme vous et que sa ligne, c'est : vous prenez les préconisations du FMI, et vous faites exactement le contraire.
Les bénéfices d'aujourd'hui sont les investissements de demain, comme vous nous le rappelez, c'est beau comme l'Antique, on dirait un vers d'Homère ou une tirade de Racine, ça ressemble à toute la grande littérature que nous aimons l'un et l'autre, mais en pratique, ça se distingue vraiment d'un foutage de gueule ? Je pose la question.
Personne (même moi) n'est assez débile pour s'imaginer qu'on va appliquer en France ce qu'on fait en Equateur, comme si c'était un modèle et la recette toute prête des lendemains qui chantent. Ce qui est plutôt en question - et dont j'ai dit que c'était "intéressant", pas plus - c'est que les solutions des gros kadors de l'économie comme vous et les donneurs de leçons occidentaux nous ont foutu sacrément dans la mouise et ont mis la planète entière à feu et à sang.
Quant à ma doctrine, elle est, je le reconnais, d'une grande banalité, et je la dirais macronienne, Manu parle beaucoup de "bon sens", ces derniers temps (sur d'autres sujets, il est vrai). A mon grand regret, j'ai dû renoncer, au moins pour le moment, à monter à l'assaut du Palais d'Hiver, à destituer le tsar et à instaurer la dictature du prolétariat. Comme vous le dites si bien, on verra ça plus tard. Mais il faudra prévoir d'un tout petit peu contraindre et pour l'instant, ça n'est possible, sérieux ou juste qu'en passant par l'Etat.Il y a des comportements (économiques particulièrement) avec lesquels il faudrait se montrer moins sympa, moins "libéral".
Pour aller un peu au-delà de ces banalités (qui ne vous apprennent rien, j'en suis conscient), je puis revenir vers ma marotte, l'aspect philosophique.
Oïkonomia, en grec, c'est la gestion de la Maison, le foyer domestique ; le "domus" latin correspond en gros à "oïkos" en grec. Il ne s'agit pas tant de la Maison comme espace, comme lieu géographique que des gens qui s'y trouvent, on peut donc préférer le mot "famille", qui n'est pas littéral mais bon, ça nous parle plus.
Quel est le but de la famille ? Réponse : se reproduire et bouffer. Il faut avant toute chose exister, et on n'existe que parce qu'on se reproduit et qu'on mange (c'est-à-dire qu'on se maintient dans l'exister). Mais ça ne peut marcher que si c'est administré (c'est le "nomia",) il faut qu'il y ait une "loi" (nomos) pour que ça tourne correctement.
Ca peut marcher de différentes manières et j'invite chacun à lire les livres d'Emmanuel Todd, sur lequel on peut me raconter tout ce qu'on veut sur des tas de choses qui ne vont pas chez lui, mais qui a le mérite d'attaquer les choses d'un point de vue profond et radical.
Dans le monde grec (tout ce que je raconte là, c'est Aristote, OK ?), il y a le patron, le Père ("patron" veut dire : père), qui est accompagné d'une pondeuse (une femme, on appelle ça, à ce qu'on m'a dit). Elle, c'est un réceptacle un sac à f... (euh pardon, je deviens désobligeant), et après il y a la marmaille. Mais ça, ça ne permet pas encore de bouffer, il faut donc rajouter les esclaves et la famille est au complet.
Tous les rapports sont strictement verticaux, non pas parce que quelqu'un aurait décidé quoi que ce soit. La femme ferme sa gueule, c'est quand même pas les pondeuses qui vont commander, les enfants, ils n'existent que parce qu'on les a fait et qu'on les maintient dans une existence qu'ils ne peuvent pas assumer par eux-mêmes, quant aux esclaves, c'est pas eux non plus qui vont faire la loi, ils sont là pour produire, pas pour discuter et d'ailleurs ils en sont incapables. Ils ont juste assez d'intelligence pour comprendre les ordres qu'on leur donne, mais sans reste.
Bref, je vous raconte tout cela pour établir que l'économie, c'est la gestion des servitudes. Je ne suis pas libre d'être un homme ou une femme, ou un esclave, il n'y a eu aucune délibération (en fait, c'est juste imposé par la nature, qui ne fonctionne pas par débats), il n'y a pas d'égalité (je ne peux pas être l'égal de mon gamin : j'existais avant lui et sans lui, et lui n'existe et ne se maintient dans l'existence que par moi), donc pas de justice. Dans ce monde, il n'y a que des soumis, qui sont larbinés soit par la Nature, soit par d'autres hommes, mais larbins quoi qu'il en soit. Et tout ceci n'étant décidé par personne, mais résultant du fait qu'il faut bien exister et manger, avant tout autre chose.
Il n'y a donc pas de politique, ce mot signifiant quelque chose qui se rapporte à des hommes libres et eux seuls.
Mais ce à quoi on assiste depuis un bon moment (et Aristote s'en plaignait déjà), c'est que les "économistes", qui représentent la servitude, ce qu'il faut bien faire pour vivre, aller cultiver la terre, gagner du pognon, laver les chiottes, se sont invités pour devenir les patrons. Par une dialectique hégélienne ou que sais-je d'autre, ce sont les esclaves qui donnent les ordres, qui sont maîtres maintenant, si bien que la politique, c'est devenu la chose des laveurs de chiottes, qui vous expliquent comment on met du Canard WC dans la tuyauterie, et le Père de famille n'a plus qu'à se taire et se conformer, alors même que les chiottes sont dégueulasses que les plaques de cuisson sont gorgées de gras et que c'est le boxon dans la chambre des gamins.
Vous me croirez si vous voulez, je parle un peu à front renversé, si j'ose dire, mais c'est ce qui m'a gêné dans le débat présidentiel où Marine a prétendûment brillé par son incompétence. Marine, je ne peux pas l'encadrer, on est d'accord, mais elle a été élue par le peuple et par les militants de son parti - que je déteste aussi, mais c'est un parti, que ça me plaise ou non, qui va aux élections et les gens décident. Et si on ne veut pas ça, on supprime les élections, on met à la place un concours, une Agrégation spécialité Président de la République et on ramasse les copies. Macron, il est peut-être plus malin sur l'euro, mais il n'avait jamais été élu par personne, et sa compétence est celle d'un larbin, d'un laveur de chiottes qui sait utiliser le Canard WC, un faiseur de fric. Ca a sa dignité, et en tant que marxiste, je ne voudrais pas être déplaisant avec le petit personnel, mais ce genre de larbins se portent très bien, je vous rassure.