quoikicause Cette condamnation vous fait plaisir en raison de votre penchant politique, mais ne parlez pas de loi et de droit, car il s'agit là d'un procès politique d'une sévérité jamais égalée en la matière.
Il y a un mot sur lequel il faudrait s'entendre : politique.
Si on entend ce mot au sens noble, celui qui touche aux affaires publiques (les questions qui intéressent la Cité), tout procès est hautement politique. L'activité politique, c'est gouverner, faire les lois et les appliquer. Cf Montesquieu. Il souhaitait toutefois que les trois pouvoirs soient séparés, voeu sympathique mais peut-être pas très réaliste, on le voit.
Mais je suppose que vous entendez "politique" au sens de partisan.
Je précise cela parce que, en l'espèce, il n'y a pas de vraie question de droite ou de gauche. J'imagine qu'un juge de droite n'aime pas plus les fraudeurs fiscaux qu'un gaucho. Il peut tout au plus lui trouver des excuses (si ce juge est un ultra-libéral qui considère l'impôt comme Le Mal).
Par ailleurs, je ne saisis toujours pas comment on peut aller partout chiâler sur le laxisme des juges touchant aux turpitudes des politiques, et se scandaliser quand ils cognent un peu fort. Pas sur n'importe qui, soit, mais Balkany n'est pas un homme de droite, en l'espèce, c'est surtout la caricature du politicard qui se croit au-dessus des lois et qui, j'insiste sur ce point, le clame haut et fort depuis des années.
Attention : je ne dis pas que c'est une vengeance personnelle, je dis le contraire : Balkany est un symbole. C'est la caricature du politicard ripou, de la voyoucratie en écharpe tricolore. Ce n'est pas un fraudeur, c'est LE fraudeur. En anglais : THE fraudeur.