Une étape marquante aujourd'hui qui arrivait au col du Granon et inattendue même si on savait que Pogacar n'aimait pas la chaleur et qui montre que le cyclisme reste un sport imprévisible et où la moindre défaillance se paye comptant.
Cela relance évidemment l'intérêt de ce Tour et il ne faut surtout pas enterré le jeune slovène car même s'il accuse 2 minutes de retard sur le vainqueur du jour Vingegaard à présent, il ne s'est pas complètement écroulé non plus puisqu'il finit 7ème de l'étape et personne n'est à l'abri d'un pépin physique.
Le danois a été quand-même très impressionnant et a creusé des écarts considérables sur tous ses adversaires et il possède une équipe forte autour de lui donc il a l'avantage mais il devra se méfier d'un Pogacar revanchard peut-être dès demain.
A noter la belle performance de Bardet, 3 ème de l'étape (meilleur classement d'un français sur ce tour...) et 2ème du général.

jack127 Mouais

Faut pas trop se laisser inspirer par les commentaires des (trop) nombreuses volailles qui n'ont jamais mis une fesse sur une selle.

[supprimé] si ce n'est que les Visma n'ont pas peur de Pogacar,

Ca s'est vu je pense.

[supprimé] A titre personnel, j'ai trouvé le slovène très laborieux sur la mine de Vingegaard

Malgre tous les mouais du monde des béotiens de la chose, il est une certitude, c'est que Pogacar a bel et bien couiné sur la première mine planté par le Danois, l'autre jour du côté de la Planche.
Et quand on a fait du vélo, c'est le genre de détail qui n'échappe pas.

Les Visma ont une équipe monstrueuse, ils ont parfaitement compris que le slovène était prenable pour peu qu'on lui ait retiré quelques plumes sur la croupe dans le col qui précède l'explication finale.
Pogacar n'aurait jamais dû relancer le train dans le Galibier, mais doutant au fond de ses guiboles, il a choisi d'éparpiller les Visma pour se concentrer sur le seul Vingegaard dans le Granon. C'était oublier le fanntastique Wout van Aert qui a re-cimenté le groupe sur les routes du Monastier.

Une leçon de cyclisme, une leçon tactique. Une leçon de modestie pour Pogacar et ses commentateurs moutonniers qui le voyaient déjà gagner le Tour après le premier pont d'autoroute escaladé.

Vingegaard individuellement est supérieur à Pogacar en montagne. C'est un superbe rouleur qui a fait deux fois troisième dans les CLM du Tour 2021. Bref, avec trois minutes d'avance sur la roue suiveuse, il va falloir aller le chercher.

jack127 On verra la suite mais je pense que la course n'est pas terminée

C'est une amélioration dans le discernement puisque vous pensiez que l'épreuve avait donné son verdict dès la première bosse avalée, au soir du 08 juillet

jack127 l'épouvantail slovène fait déjà peur à tout le monde et donne l'impression d'avoir déjà course gagnée.

Il sera très diffcile d'aller chercher le danois et ses 2'22'' d'avance.
Sans compter que l'attaquer exposera le slovène à un contre des deux grenadiers qui ont une science de la course émérite. Thomas n'a pas perdu le Tour, c'est un coureur intelligent, dur au mal et qui sait parfaitement courber l'échine dans les moments difficiles.
Et dans les attitudes, tout montre (pour le moment) que les Visma et Grenadiers ne se feront pas la guerre.
Bref si l'on résume, d'un côté Pogacar avec une équipe famélique, privée de Bennett, tirée désormais par un Majka pour le moins poussif, une équipe qui ramasse 20 minutes pleines au classement par équipes sur ses rivales Visma et Grenadiers sur la première étape de montagne, avec un troisième, McNulty, qui pointe à...25' au Granon, sans parler de Hirshi, à deux dents de la tente à oxygène, de l'autre l'armada Visma, menée par un danois sans faille, pilotée par un Roglic, modèle d'abnégation, et pouvant compter sur le meilleur coureur du monde tous terrains confondus, Wout van Aert, additionnée des bataillons Grenadiers, qui sauront exploiter une éventuelle micro-faille, auxquelles s'ajoutent un Gaudu au niveau, un Bardet qui voudra son podium, un Quintana retrouvé qui plantera des mines pour aller chercher son étape...
Bref une course qui serait déjà difficile à cadrer pour une équipe majeure et à la défense, et qui désormais pour le slovène risque de tourner à la punition en cas d'attaque suicidaire, seul moyen pour lui de renverser une table à laquelle sont confortablement installés des rivaux de première force.
Pogacar est condamné à l'exploit, un coup de bien-mieux dans les derniers lacets de l'Alpe d'Huez ne suffira pas, on ne bouche pas 2'30 sur Vingegaard, déjà brillantissime au Dauphiné à Solaison, sur un simple coup de cul. Il faudra partir de plus loin, attaquer dans la Croix-de-Fer, jouer tapis contre les Visma.

Le plus grand problème de Pogacar, ce n'est pas Vingegaard, c'est l'absence de Bernal. Dans une bataille à trois, au vice on peut se fauliler à la Lemond, sans équipe mais en jouant sur les antagonismes entre rivaux, mais dans un duel on est obligé de mettre le nez au vent, sans pouvoir se cacher derrière une tige de selle. Et dans ce Tour, c'est désormais Thomas qui est dans le rôle du renard, dans l'ombre d'un Vingegaard possédant les clés du poulailler sur la potence, au sein duquel un bon gros dindon slovène est en train d'apprendre la vie.

jack127 Vingegaard avait montré de belles choses sur le Tour l'an dernier

L'an dernier, c'était l'an dernier. Et je suis certain que ce truisme saura vous rallier par son efficacité immédiate.
Vingegaard 2021 débutait dans le Tour et était dévolu au rôle d'équipier. Même si au tour du Pays Basque, une saleté au niveau du profil, il s'était intercalé en deux entre Roglic et Pogacar. Déjà...
Cette année le danois débarque sur le Tour comme le véritable leader de la Visma. Le passage de témoin a eu lieu au Dauphiné où il a dominé très largement Roglic.
Donc vous comparez ce qui ne doit pas l'être : des statuts différents, un avant-Tour 2022 bien plus renseignant.

jack127 Le seul point positif pour le jeune slovène par rapport à la journée d'hier est que Roglic n'est plus dans le coup pour la victoire donc il pourra se concentrer uniquement sur le danois volant

Ce qui s'appelle un point négatif pour le slovène. Il ne pourra pas compter sur une embrouille au sein de la Visma, la situtation est largement décantée.

jack127 Bardet était à la limite du rupteur par moment même s'il a bien fini l'étape donc le podium reste à sa portée mais rien n'est gagné tout comme Gaudu qui a montré ses limites.

Quel rupteur ? Quelles limites ?
Ils ne gagneront pas le Tour, certes, mais paradoxalement il ont claqué respectivement deux et une minutes sur le Granon à votre ex-invicible.
Bardet sort d'un Tour de Suisse qu'il a abandonné sur maladie alors qu'il avait fait deux sur l'étape reine du Blockhaus. Il a aussi un Tour des Alpes dans sa musette en 2022. Bref, il n'est jamais arrivé aussi moelleux sur un Tour.
Gaudu sort d'un Dauphiné en vainqueur d'étapes, il a certes coinçouillé dans le Galibier mais sans jamais s'effondrer.Il lâche 20 secondes à la Planche, ce qui est peu sur un raidard à 20%.

Les "limites" des deux sont en CLM, à venir, et certainement pas sur les bosses de ce début de Tour.
Ils visent un podium ou ou Top 5/7, ce qui est clairement à leur portée.

jack127 Vous faisiez peut-être référence à Hinault pour le coup:

Pogacar a fait le choix des millions d'euros en signant dans une équipe assurément pas au niveau d'un Tour de France.
Hinault faisait tout le contraire, s'entourait des meilleurs coureurs et des meilleurs directeurs sportifs. il a fini sa carrière dans la dream team de l'époque, Lemond, Andersen, Bauer, Ruttiman...
Quand Pogacar fait coucou à la caméra au pied du Granon alors que tous les UAE sont dans la pampa depuis le premier lacet du HC précédent, il ne respecte pas le Tour. Il a pris hier la branlée qu'il méritait.

Et si le Granon est sans doute le col le plus difficile de France (c'est plus dur que le Ventoux), la Croix-de-Fer de cet après-midi est la vacherie absolue.
Impossible d'y adopter un rythme régulier. Ca réclame le 42 x 23 sur cinq bornes et puis d'un coup on remet 53 x 11 sur deux autres, puis on remet tout à gauche, avant à nouveau de repasser sur la plaque.

Et pour finir un revêtement ingrat à partir de St Sorlin, avec concours de grimaces assuré sur six km.

Tous ceux qui ont monté la Croix-de-Fer ont dégueulé sur la potence. Le Tour peut se terminer là, l'Alpe d'Huez est bien moins éprouvante, beau revêtement, des lacets avec du replat, un enroulage régulier. Le gus qui tire 42 x 21 peut certes creuser (44 x 19 pour Pantani lors de son record !) mais celui qui tracte un 42 x 23 derrière ne perdra pas une année non plus. La Croix-de-Fer, un coup de moins bien et c'est 10 minutes à la bascule. Une cochonnerie.

jack127 Sur le Giro.

Vous aurez rectifié.
L'étape du Blockhaus, citée en référence, ce n'est pas en Suisse.

jack127 Je n'ai pas pu suivre toute l'étape mais Gaudu a été lâché dans le galibier et je pensais que Bardet aussi mais peut-être que je me trompe.

Concéder vingt seconces, ou une minute, sur les deux motos du Tour de France en haut d'un col HC de 37 Km, ce n'est en rien alarmant.
Beaucoup de coureurs préfèrent même lisser l'effort en remettant une dent, et laisser filer ce que de toute façon ils reprendront dans la descente. Ce qui fut fait. Bardet n'a jamais couiné, quant à gaudu il est monté à sa main en limitant.
La preuve, ils ont déposé le slovène dans l'explication finale.

[supprimé] Les français sont à leurs niveaux et plutôt pas mal pour l'instant pour les deux cités mais ils ne peuvent pas rivaliser lorsqu'un extraterrestre apparaît comme Vingegaard ou un Van Aert qui fait 3 fois deuxième et deux fois premier en sept étapes alors que l'on a pu obtenir mieux qu'une troisième place.

Pogacar n'a pas connu un "accident" du côté du Granon,.

L'Alpe aura ainsi confirmé la suprématie de Vingegaard, jamais inquiété, déconcertant de facilité à répondre ainsi les fesses à plat sur la selle aux poussives saillies du slovène.
Visma a, une nouvelle fois, choisi le tempo de la course, vissant dans le final d'une Croix-de-Fer (stérilisée) comme pour interdire toute velléité de la concurrence.
Van Aert est un coureur fantastique, tout chez lui respire la classe. Depuis Armstrong, je n'ai jamais vu un coureur aussi doué.
Les vainqueurs du jour sont les grenadiers qui s'assurent l'étape, ne concèdent rien au général avec un Thomas qui joue parfaitement son rôle et collent 4 minutes aux Visma au général par équipes.
Gaudu et Bardet ne lâchent quasiment rien, ou si peu. Ce que Gaudu perd sur Mas, à cinq minutes au général, il le reprend à Quitana, désormais à un boyau. Ce Gaudu là peut et doit finir dans le top 6 du Tour.

Il reste deux grosses étapes dans les Pyrénées. Attaquer à trois bornes du sommet ne permettra jamais à Pogacar de faire couiner le danois. Sur les routes surchauffées d'une étape au profil pourtant pantanesque, il a surtout démontré aujourd'hui l'étendue de son impuissance. Il sent le pâté au goudron, ce Tour 2022, pour le slovène.

Je suis toujours surpris de la masse de babouins courrant ou secouant les poings sur la trajectoire des cyclistes.
Désolant.

Néophyte n'ayant découvert que quelques subtilités de ce sport par cycling manager 3 le temps d'un mois d'été dans le val de Morteau voilà bientôt deux décennies, je prends plaisir à apprendre de vos écrits (comme de ceux de Morokon en son temps).

Il ne faut jamais appréhender une activite humaine à l'aune des abrutis de tout poil qui s'agglutinent autour.
Je veux évidemment cibler ici les bataillons de beaufs qui dévaluent tout ce qu'ils touchent ne serait-ce qu'avec les yeux mais aussi les petites choses précieuses qui, souvent parce qu'ils ont lu trois livres, considèrent la sueur des autres comme une manifestation de la plus vile vulgarité.
Ainsi il est de bon ton dans certains milieux zotorisés de se gausser des footballeurs ou autres cyclistes. Les mêmes qui souvent d'ailleurs déclament par ailleurs leur amour du peuple, du populaire, de la plèbe. Des zhumanistes, vous savez.
"L'intellectuel" de gauche, qui aura passé sa vie, subventionnée par nos impôts, à produire dans l'indifférence générale quelques pensées si profondes que personne n'y plonge jamais, ne peut se remettre de la confrontation de son ego au talent, le vrai, celui qui déclenche la passion des mortels. On peut désigner cette pathologie du syndrome de France-Inter.

[supprimé] considèrent la sueur des autres comme une manifestation de la plus vile vulgarité.

Il faut avouer que, ce même été et alors plutôt sportif ; une petite boucle touristique cycliste incluant l'ascension du Vouillot, la descente sur le Doubs et enfin le retour vers le camp de base quelques dizaines ou centaines de mètres plus haut, imprima un respect certain pour les athlètes subissant le tour.

Un peu de compassion en résultat pour les jeunes "Liline" et "Dujardin" lorsqu'ils bataillaient à l'avant du peloton dans notre campagne d'adoption.