af90
Le scientifique aime les lois générales, qui permettent de décrire nombre de faits particuliers.
Toutefois, cette approche présente des limites, si on connait des lois de la gravitation qui permettent de décrire avec précision la trajectoire des corps célestes, on ne connait pas de lois du vivant qui permettent, pour prendre un exemple dans l'actualité, de prédire avec précision le futur de telle ou telle maladie. Il existe des lois du vivant, mais leur manifestation doit être étudiée dans chaque cas particulier, faute de quoi elles ne disent pas grand chose.

    jack127
    1- Je ne critique pas la Bible, qui est une bien meilleure collection de livres que n'importe quelle littérature, et qui dispose d'ailleurs de bien meilleurs commentaires, dans la mesure ou dans l'Eglise, les théologiens justement ne pratiquent pas le libre-examen ou exégèse sauvage. J'exagère un peu, certainement.

    2- Il ne suffit pas d'établir qu'une doctrine repose en partie sur des mythes, pour la jeter au feu. En dernier lieu, puisque vous parlez d'éthique, toute éthique repose soit sur une poétique, soit une théologie, soit une métaphysique, soit sur la simple expérience et prétend alors s'en séparer. En vérité, dans ces conditions, on ne maîtrise même pas les premiers postulats qui guident cette éthique : elle est alors encore moins bien fondée que les autres.

    En général, ses défenseurs dogmatisent alors directement en éthique. A titre d'exemple, citons certains défenseurs des droits de l'homme, qui invoquent leurs textes : DUDH, DDHC, comme de nouveaux décalogues et qui n'apprécient pas vraiment que l'on s'aventure sur le terrain de la critique philosophique.

      cheshire-cat le futur de telle ou telle maladie

      On ne peut pas prédire l'évolution des maladies, seulement essayer de trouver des remèdes.

      cheshire-cat
      La question qui suit est logiquement : à qui la faute ? D'où votre réponse. Mais au vu de l'argument présenté, il semble à première vue plus évident de l'imputer aux philosophes qu'aux scientifiques, même s'ils sont évidemment bien obligés de s'interroger sur les conceptions qui guident leur étude. Aujourd'hui, vous prenez l'exemple de la notion de loi ; la dernière fois celle de classification.

      Si l'on prend par exemple la notion d'espèce. Quelle est la conception de l'espèce "homme" des scientifiques ? Quelle est celle qui est sous-jacente lorsque nous développons toute la philosophie des droits de l'homme ? Si je suis scientifique, c'est-à-dire que je m'en remets à la définition des biologistes, ne dois-je pas conclure qu'elle a disons quelques siècles de retard ?

        af90 On remarquera aujourd'hui qu'il faut être pour ou contre tel ou tel sujet. L'agnostique passe pour un tiède indécis, incapable de se positionner. Il en résulte que ceux qui débattent sur la religion l'accepte ou la rejette tout en bloc et dans ce dernier cas, ne faisant pas de distinction entre l'historicité et le paranormal, s'appuie sur ce dernier pour en déduire que tout a été fabriqué. En l'absence de preuve concrète, on ne peut démontrer l'indémontrable.
        En ce qui concerne l'éthique, elle évolue selon les époques et tout dernièrement avec l'émancipation de la femme qui en a fait son cheval de bataille avec parfois des dérives alarmantes.

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          jack127 L'agnostique passe pour un tiède indécis, incapable de se positionner.

          L'agnostique a compris et accepté qu'il ne pourra jamais tout savoir sur tout ... d'où son doute légitime.
          Le doute est la seule certitude de l'Homme, contrairement aux Dieux (s'ils existent).

            jack127 L'agnostique passe pour un tiède indécis, incapable de se positionner.

            C'est surtout quelqu'un qui ne s'enferme pas dans des dogmes et qui s'offre ainsi un champ de possibles infini!

            [supprimé] Ce n'était pas une critique mais un constat. L'athée ne croit pas en l'absence de preuve concrète de l'existence de Dieu mais ne tient pas compte du cas inverse contrairement à l'agnostique.
            Pour le croyant, les causes peuvent être multiples.

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              jack127 L'athée ne croit pas en l'absence de preuve concrète de l'existence de Dieu mais ne tient pas compte du cas inverse contrairement à l'agnostique.

              Il lui manque un scenario. ;-) (c'est pas une critique non plus, en pays laïque tout est permis, et on a le droit de changer)

              af90 Les catholiques ne lisent pas la bible; et ont abandonné son esprit en 310. Cette religion n'est plus qu'un outil au service des pouvoirs, un instrument politique voué à protéger les nantis. Peu importe le contenu des Ecritures, puisqu'il n'a influencé les fidèles que durant trois siècles. En revanche, toute mythologie est intéressante à étudier, ne serait-ce que dans l'idée de comparer les différents variants. Je note aussi le fait que les affirmations ci dessus ne s'appliquent pas aux protestants, qui sont souvent littéralistes. Ils attachent aussi beaucoup d'importance à l'AT, que les catholiques laissent sur l'étagère quand, une fois n'est pas coutume, ils lisent un passage de la bible. La vérité est que l'enseignement du dogme catholique est beaucoup plus basé sur le catéchisme et les sermons dominicaux. De brefs extraits du Livre, et beaucoup de commentaires

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                Poufpouf Peu importe le contenu des Ecritures, puisqu'il n'a influencé les fidèles que durant trois siècles.

                Assertion grotesque de gauchiste ignorant, démentie par de nombreux auteurs, à commencer par Weber, Durkheim, Todd, Gauchet, Huntington, et tant d'autres.

                  af90 L'éthique prônée par le NT, très différente de celle de l'AT, s'appuis probablement sur la philosophie essénienne, qui recommande la charité, la pauvreté, et la tolérance. Sauf que dès que l'église est devenue apostolique et romaine, c'est aux seuls pauvres qu'on demandé d'être charitables, ou, plus tard, de payer la dîme, tandis que les puissants et les membres du clergé s'empiffraient sans retenue. Difficile de parler d'éthique quand on se contente d'entériner la loi du plus fort avec la caution du Tout Puissant. Idem s'agissant du rejet de l'hédonisme qui n'a jamais été imposé aux nantis. A ce propos il est toujours amusant de comparer l'image du Christ, telle que représentée sur les tableaux, avec celle du pape ou des cardinaux, croulant sous les dorures. Le Vatican est pourtant la vitrine du catholicisme.

                  [supprimé] Il ne m'a pas paru que les évangiles approuvaient le blanchiment de l'argent du trafic de drogue, principale ressource du Vatican. Mais ça n'est pas un phénomène nouveau. L'Eglise rackette les pauvres depuis 1700 ans, n'en déplaise à vos auteurs fétiches. Et ça n'est pas seulement la Vatican qui s'est beurré durant des siècles, ce sont tous les membres du clergé à l'exception des moines et des bonnes soeurs.... (bonnes mais sans plus). L'Abbé Pierre demeure l'exception qui confirme la règle.

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                    Poufpouf Caricatural (donc risible), et surtout sans aucun rapport avec votre assertion précédente, que vous serez bien en peine de démontrer.
                    Ca résume bien la pensée de gauche.

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                    Au sujet, la culture effondrée ou pas. Et les raisons supposées.

                    Retour au sujet. Quand on a accès à une quantité de données virtuellement infinie, se pose le problème du tri entre le vrai et le faux. Et c'est là que le bât blesse surtout quand on n'est pas formé à l'analyse critique. Il existe par exemple des sites de debunking ou de zététique capables de démonter les fake news si on a la curiosité de les visiter. Mais c'est cette curiosité qui fait souvent défaut. Apprendre à comparer, opposer les thèses, faisait jadis partie de la formation des élèves. Le fameux "thèse, antithèse, synthèse", qui a hélas été pratiquement abandonné. Dommage, car l'exercice est très formateur. Le déficit culturel est aussi le résultat de l'apprentissage de données fausses. Plus grave encore, on en arrive à remettre en cause les sites sérieux nomme Wikipédia. Les ados ne sont pas ignares, ils apprennent des inepties.

                    Poufpouf
                    Si j'ai eu honte de mon premier post, voyez-vous, ce n'est pas parce que tout y est faux ; mais parce que j'additionnais des carottes et des bananes pour tenter de corroborer une thèse qui elle pouvait comporter une certaine vérité. Vous faites exactement la même chose. Tout est mélangé.

                    Voyez, même avant de faire une histoire du christianisme, il y a déjà quelques questions embêtantes : qu'est-ce que la Bible ? selon qui ? Quel canon par exemple ? Qu'est-ce que l'Eglise ? selon qui ? Qu'est-ce que la doctrine à partir de laquelle on critique, par exemple, les mœurs des prêtres ? Selon qui ? Pour toutes ces questions, selon la réponse, vous retombez dans un point de doctrine de telle ou telle secte religieuse... Même si l'on se fait philosophe réaliste, il est bien difficile de démêler tout cela, de donner les meilleures définitions possibles déjà. La pire des ignorances serait de penser que l'on peut donner des définitions neutres, simples, qui n'appellent pas une grande réflexion...

                      af90 Je tente de vous répondre tout en évitant le hors sujet par rapport au fil. Il existe bel et bien une culture judéo-chrétienne, de même qu'il existe une église dont le rôle est avant tout politique. Disons qu'on a la cultures des philosophes chrétiens, et, dans le même temps, la pratique de prélats sans grands scrupules qui proposent une morale qu'eux mêmes ne respectent pas du tout. Quand vous avez le sentiment que je mélange tout, c'est en raison de cette dichotomie. Mais posez vous aussi la question de la genèse des religions morales. Les ancien cultes, homériques, ou apolliniens, ne proposaient pas de devoirs d'allégeance aux nantis. Les monothéismes ont une fonction sociétale précise: Faire accepter les inégalités. D'une certaine manière, ils prônent la culte du mal. Dans le même temps, on nous assomme avec de bons sentiments un peu hors sujet. Je souhaiterais développer, mais on est censé parler de l'effondrement culturel, et je reconnais que c'est un autre problème. Malgré tout, à mes yeux, la régressions culturelle n'est pas liée à la disparition de la foi. Bien au contraire, elle est conséquente de celle de la bonne vielle logique matérialiste, qui distingue la croyance des faits. Ouf! J'y suis arrivé! C'était pas gagné.

                        af90 A part ça, vos posts sont remarquablement intéressants. Pas de quoi en avoir honte. Bien au contraire. Vous le redonnez foi en l'humanité.

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                        Poufpouf Les monothéismes ont une fonction sociétale précise: Faire accepter les inégalités

                        Vision marxiste caricaturale et obsolète.