knulp
Vrai, mais la dégueulation ou la dégueulasserie n'est pas un programme.
Contrairement à d'autres s'étant exprimé sur cette question, j'aime plutôt bien le Onfray politique, et pas trop le Onfray philosophe. Philosophiquement, il propose des choses qui me semblent dépassées, mais c'est compliqué, il a écrit énormément de livres et je n'en ai pas lu un dixième.
Je l'ai entendu (sur Youtube) en parler, y a pas mal de conneries, et ce qu'il veut faire ne m'intéresse pas. Je ne dis pas maintenant pourquoi, mais juste que ça ne m'intéresse pas.
Je n'aime pas trop ses manières. Môssieur, sous couvert d'incarner La Vérité, se montre flou, pas clair, et use de son aura de Philosophe pour imposer des conclusions qui ne relèvent pas du tout de la pensée philosophique, mais juste de ses injonctons autoritaires.
Qui est une première difficulté.
Par ailleurs, en ce qui touche plus proprement à la philosophie, ce qu'il dit ne mérite pas plus d'attention que n'importe quel n'importe quoi. Sur ce plan, il a complètement assumé son passage dans la structure des vedettes des média. Le fait de mentir et de proférer sciemment des mensonges est tenu pour normal.
Mais les nais, y en a peut-être qui prenaient leur pied en suppliciant des prisonniersn et particulièrement des Juifs.
Donc la philosophie de l'hédonisme, du plaisir à tout va, ça empêche en quoi de prendre son pied en violant des enfants
Je vous donne le dernier exemple (-mais je l'ai constaté bien d'autres fois), je surfe comme ça et je tombe sur Onfray parlant de Lévinas. Bon, je me dis que ça ne va pas être très bon, mais OK, on écoute quand même.
Dans la suite bien sûr, tissu de conneries du mec qui n'a jamais ouvert un livre de Lévinas.
Mais comme les cons osent tout, maintenant c'est Onfray qui va réfuter Lévinas.
Voici la réfutation de Lévinas : dans les camps, les Nazis voyaient bien la face des Juifs qu'ils suppliciaient, et donc Lévinas est un con
Ce qu'il faut essayer de comprendre, c'est que quand ça tire aussi bas, y a un moment où les malotrus doivent partir, je ne vois pas d'auitres solutions.
Ca prouve évidemment que Lévinas n'est qu'un pauvre con, parce que Onfray, lui, il peut comprendre ce qu'est un visage.
Les Nazis, pendant qu'ils suppliciaient des Juifs et toutes sortes d'autres êtres qui ne leur convenaient pas (handicapés, par ex.), avaient des gens en face et des regards. Et des visages.
Tout ce que dit Onfray sur ce point est intégralement faux et on ne lui reproche même plus d'avoir un mauvais regard, mais pas de regard du tout.
Les positions étant d'ailleurs - mais cela, c'est seulement une vérification posthume - ce qu'on a présumé.
Mais bref, c'est quoi, l"'analyse contre Lévinas ? Du Onfray, et c'est là qu'on commence à s'inquiéter.
Lévinas s'est peut-être gouré en faisant de l'expérience de la rencontre avec le visage de l'Autre le trait fondamental de la relation morale. Ou la structure fondamentale du monde éthique, on l'appelle comme on veut.
Bon, il s'est peut-être exagéré l'importance du truc, un peu pris dans l'enthousiasme, enfin on comprend.
Mais Onfray, il propose quoi d'autre ?
Epicure, Lucrèce, le plaisir, il ne se fout pas juste de notre gueule ?
Les immondes nazis qui n'en n'ont rien à foutre des visages et qui réfutent Lévinas, il fera quoi pour les réhabiliter dans une philosophie du plaisir ? Après tout, c'est jouissif, c'est un vrai gros panard, quand vous n'avez rien d'autre à faire, que la soirée menace d'être chiante, d'égorger un Juif et de le vider de sa substance en lui soustrayant les uns après les autres tus ces organes ?
Et si vous pouvez en plus vous taper une greluche
Onfray est grossier et minable sur cette question, sur l'éthique. Ni Lucrèce ni Epicure ne le sauvent. Ses références intellectuelles sont fausses et illusoires. Sa pensée est mal formée et repose sur des attendus faux et des manipulations douteuses.
Une pensée philosophique fondée sur des attendus faux et manipulateurs dès le départ, ne peut afficher que son insuffisance et sa fausseté.
Tout ce qui peut ressortir de cela n'est qu'un monument de mensonges et de travestissements plus ou moins habiles. Il appartient à chacun de mesurer le degré de mensonges qu'il supporte.