candidus L'immigration devient effective quand on quitte définitivement son pays d'origine. Les descendants de migrants restent des migrants tant qu'ils n'ont pas décidé d'immigrer. Ce n'est pas une question de nationalité.
Le fait est que quoi que puissent faire les descendants d'expatriés récents (la sémantique traduit là encore une manière de réfléchir qui est inconsciemment imprégnée de racisme), jamais ceux qui les rejettent par principe ne seront satisfaits de ce qu'ils sont (parce que l'altérité trop importante ne leur siée pas). A leurs yeux, ces personnes trop différentes d'eux ne quitteront jamais définitivement leur pays d'origine.
Cela me fait penser à ce cher Tanguy David qui l'apprit à ses dépens et qui, malgré sa volonté d'être + royaliste que le roi, subit lui aussi le racisme au sein même de son mouvement politique jusqu'à devoir le quitter. J'avais jadis un collègue d'origine Maghrébine qui faisait preuve d'un zèle extrême lorsqu'il s'agissait de renier les particularités que l'on pouvait spontanément lui attacher et qui, malgré cela, ne fut jamais considéré comme un vrai Français par ceux l'entourant et qu'ils cherchaient à séduire par ses actions. Et de tels exemples sont légions.
Le Grec appellait "barbare" celui qui ne parlait pas sa langue. Le Romain appellait "barbare" celui qui vivait à l'extérieur de ses frontières. Le raciste appelle "migrant qui n'a jamais définitivement rompu avec son pays" celui qui ethniquement ne lui ressemble pas suffisamment.