driskiou
riskiou, il est certain que l’histoire des relations entre les deux sexes est fluctuante, comme il en est de même avec toutes les questions de société. Mais croire que le féminisme ne durera pas parce qu’il est la cause d’un ralentissement de la natalité, est une interprétation fantaisiste. Sans aller jusqu’aux bêtises qui consisteraient à prétendre comme certains que dans les années 70 les françaises avaient 3 à 8 enfants, il est néanmoins évident que le nombre d’enfants a diminué régulièrement durant les dernières décennies. Comme cela a toujours été, et est toujours, le cas dans les pays en développement sociétal.
Pour de multiples raisons. D’abord simplement parce qu’il est plus simple de permettre à son foyer de ne pas avoir de problèmes, financiers, d’avenir et d’études des enfants, avec un ou deux enfants, qu’avec quatre enfants.
Ensuite et surtout, parce que les femmes ont la chance maintenant de pouvoir planifier leurs naissances.
Beaucoup également parce qu’elles préfèrent privilégier le déroulement de leur carrière avant de devenir une génitrice.
Et pour un certain nombre d’entre elles franches avec elles-mêmes, et suffisamment consciente des réalités, parce qu’ellers ont compris que c’est leur carrière qui leur garantira la liberté vis à sis des hommes si elles estiment en avoir assez du même homme et souhaitent en changer. Jusqu’à il y a quelques décennies, cinq ou six, la majorité des femmes n’avaient pas d’activité professionnelle extérieure. Ce qui les condamnait à supporter leur conjoint, n’ayant pas de ressources personnelles, et n’ayant en conséquence pour la plupart aucune possibilité financière d’aller vivre ailleurs qu’en compagnie d’un mec dont elles avaient assez. Mais ni pour elles ni pour leurs enfants, elles n’avaient d’autre solution que de supporter la situation.
L’on arrive maintenant à près d’un divorce ou d’une séparation pour deux mariages. Mais cela aurait été exactement la même chose il y a quarante ans si les femmes en avaient eu la possibilité financière, donc avaient pu disposer de leur indépendance financière. Et il est certain que cela ne favorise pas la natalité aujourd’hui. Maintenant, s’il y a un troisième enfant dans un couple, il est en général voulu par la mère, et recherché par elle. Généralement dix ans après le deuxième. Mais la majorité des couples n’en auraient pas trois. Et cela n’a strictement rien à voir avec le féminisme.
Ou alors il faut donner au mot « féminisme », le sens d’émancipation matérielle, et de libre choix de leur type de vie par les femmes.
Les femmes magrébines de 30 ans établies en France et aux familles normalement « assimilées », ont deux enfants, comme leurs voisines d’origine françaises. Leurs mères en avaient le double ou le triple. Sur une seule génération. Et là il n’est plus question de féminisme. Mais de progrès social permettant aux filles et aux femmes un épanouissement qui prend en compte l’environnement, l’éducation scolaire, le milieu professionnel, et plus généralement le progrès. Ce sont les femmes qui feront progresser l‘islam sur la voie du progrès. Mais ce point va plus loin que le féminisme.
Contrairement à l’affirmation ci-dessus, ce n’est pas par la natalité que le christianisme et l’islam se sont répandus. La natalité était liée à la simple absence de contraception, Et au rôle réservée aux femmes dans certaines sociétés patriarchales. Principalement effectivement dans l’islam ou le christianisme. Mais si l’on a l’habitude de dire que la mère de famille chrétienne est tenue d’avoir autant d’enfants que le ciel peut lui en donner, pour donner beaucoup de petits chrétiens à l’église, il ne s’agit que d’une affirmation gratuite. Même sans leurs religions, les femmes concernées auraient eu autant d’enfants qu’elles en ont eu. L’instinct sexuel des mâles aurait de toutes les manières fait le nécessaire.