un aperçu:
Le féminisme, de la défense des femmes à la haine de l'homme blanc.
Il reste beaucoup à faire en matière d'égalité des sexes et celles qui luttent pour obtenir droits et reconnaissance méritent notre soutien. Hélas, dans notre pays et dans d'autres, la défense des droits de la femme n'est plus guère qu'un simple véhicule idéologique au service de la gauche. Seul l'homme blanc, chrétien et hétérosexuel mérite leurs critiques voire leur haine. Dès lors qu'un de ces critères cumulatifs n'est pas rempli, ces dames trouvent toujours une raison pour comprendre et excuser un comportement intolérable aux motifs de l'enrichissement culturel, du refus de la stigmatisation ou de la prise en charge lacunaire de certains migrants aux coutumes barbares.
Ainsi, vous n'avez entendu aucune de ces gorgones s'indigner quant au fait que le Syrien qui avait forcé sa fiancée de quinze ans à des relations sexuelles a été exonéré de toute peine par un tribunal valaisan. La pauvre a épousé ce triste personnage, elle a retiré sa plainte, les féministes sont satisfaites. Tout cela alors que nos harengères sont occupées à préparer ce dont elles auront besoin dans quelques jours pour hurler dans les rues lors de la grève des femmes. Il y sera notamment question de respect. Le Larousse donne de ce terme la définition suivante: "Sentiment de considération envers quelqu'un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards : Manquer de respect à quelqu'un."
Mesdames, vos harangues gagneraient en crédibilité si vous destiniez le respect que vous revendiquez à toutes les femmes, y compris à celles qui ont été victimes d'un comportement hérité d'un autre âge. En fait, vous ne jugez pas l'atteinte aux femmes en fonction de l'acte mais en fonction de celui qui le commet. C'est con. C'est con parce que vous laissez seules dans la peine une part non négligeable de vos consœurs victimes de cultures que vous vous refusez à qualifier d'intolérables. Quelle peut être la crédibilité de vos discours tandis que vous tolérez le viol entre époux ou le mariage forcé ? On vous entendra bientôt défendre la burqa, non pas parce que cet anonymisant textile constitue pour vous une liberté féminine mais simplement parce qu'il ne faut pas stigmatiser ceux qui l'imposent. Goethe disait que la tolérance ne devrait être qu'un état transitoire. Elle doit mener au respect. Tolérer c'est offenser. Tolérer, c'est offenser. Le grand romantique nous a quittés en 1832. Visionnaire, il fustigeait déjà les féministes d'aujourd'hui.
Yvan Perrin , 3.06.2020