chevalier-du-temple
Tu mélanges l’Histoire et la Geste gaulliste. De Gaulle n’était en rien un visionnaire. De Gaulle a sauvé l’honneur de la France, c’est exact. Et heureusement qu’il était là pour le faire. Mais son anti-américanisme d’après-guerre n’était en rien dicté par une vision particulière de l’avenir de l’Europe.
Seulement de se venger de ce que les américains lui ont infligé durant la guerre. Ils ont choisi Giraud contre lui. Ils l’ont reçu à New York durant la guerre dans des conditions qui l’ont amené à penser que les américains le dédaignaient (cf / un nabot, des nègres et des juifs). Ils avaient imprimé des francs d’occupation dépendant des américains, sans l’en informer. Par manque de confiance envers lui et son État-Major, ils ne l’ont pas informé du jour du Débarquement, qu’il a appris par la BBC, comme tout le monde. Ils n’ont pas pris le risque de laisser fuiter par les gaullistes de Londres la date du Débarquement. Et nombre d’autres fois où notre Général de Brigade à titre temporaire, a pensé que les alliés, donc d’abord les ricains, ne le traitaient pas avec les honneurs qui lui étaient dus.
Et si l’Amérique n’était pas comme tu le dis : « une nation aussi belliqueuse et guerrière que les États-Unis », tu interviendrais sur ce forum en allemand, et en écriture gothique. Je sais que cela ne gênerait pas outre mesure les gens d’extrême droite, et malheureusement Zemmour non plus. Encore que Zemmour est prêt à tapiner avec n’importe qui si cela lui permet d’enterrer la fille Le Pen, l’occasion faisant le larron.
De Gaulle a d’abord écrit ses mémoires, et ensuite a vécu sa vie en s’y conformant. Ses multiples écrits montrent que ses préoccupations avant la Libération, pendant la guerre et sa traversée du désert, n’étaient en rien incluses dans une vision fantasmagorique des pays européens. Dans tous ses actes d’après-guerre, il a fait montre de sa volonté de se venger des américains, non pas pour des raisons stratégiques ou d’économie politique, mais simplement pour se venger des américains qui, croyait-il, ne l’avait pas estimé à sa juste valeur.
Mais indépendamment de tout cela, heureusement qu’il était là ! Un « Homme d’État », c’est la rencontre d’une compétence et d’une circonstance exceptionnelle. Ce fut le cas.